Impasses

  • Mercator – plan d’une sphère
  • Matière & énergie noires
  • Plan des couleurs
  • Personnification de l’univers
  • Qu’ont toutes ces questions en commun : une imperfection constitutive.
Mercator – plan d’une sphère

La carte du monde est d’abord la projection d’une sphère sur un plan. Cela crée des déformations.

Les zones sises près des cercles polaires – principalement la Sibérie et le Canada – sont faussement agrandies sur la projection standard de Mercator.

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Même l’une des premières cartes, même fausse, reste moins déformée. Quoique.

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– Orbis terrae compendiosa descriptio

Différents systèmes tentent de corriger.

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Matière & énergie noires

La matière noire ou matière sombre, est une catégorie de matière hypothétique. Elle n’interagit pas, ou extrêmement peu, avec la matière ordinaire, ni même avec les ondes électromagnétiques (dont la lumière), rendant sa détection très difficile hors de son influence gravitationnelle. Elle aurait une abondance au moins cinq fois plus importante que la matière connue.

Elle est vue comme nécessaire car les observations des galaxies laissent supposer une énorme masse manquante pour expliquer l’incohérence entre la rotation et la luminosité relevées. Une explication possible est d’imaginer l’existence d’un gigantesque halo de matière non visible entourant les galaxies ; un halo qui représenterait jusqu’à près de 90 % de la masse totale de la galaxie, voire plus dans certaines galaxies naines.

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l’énergie noire est une forme d’énergie hypothétique remplissant uniformément tout l’Univers et qui se comporte comme une force gravitationnelle répulsive. L’existence de l’énergie noire est nécessaire pour expliquer, dans le cadre du modèle standard, diverses observations astrophysiques, notamment l’accélération de l’expansion de l’Univers.

Le modèle standard de la physique explique trop bien la structure intime de la matière (particules de toutes sortes) et les observations du cosmos pour qu’on s’en passe facilement (ci-dessous une variante supersymétrique).

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Il n’explique proprement que 4,9% de la densité d’énergie de l’univers. But … 26,8% revient à la matière noire, dont on ne sait pas grand’chose, et le reste, 68,3%, à l’énergie noire dont on ne sait rien. Messieurs les astrophysiens, ne vous vexez pas, j’essaie de résumer et de rester simple. Je ne m’étends pas sur le fait que des hypothèses de masse négative ou d’invariance d’échelle du vide permettraient de se passer de la matière noire.

À suivre o0O0o

Course

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 – Tour de Belgique (via Direct Vélo)

48% des participants ne sont pas allés jusqu’au bout du Tour de Belgique (cyclisme) en 2013, 47 % en 2015, 32% en 2016 et 19% en 2019.

Pour le Vendée Globe (tour du monde à la voile) : 63% en 2008/09 et 24% en 2020/21. Les taux diminuent avec le temps.

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 – Vendée Globe édition 2016

Les causes fréquentes sont : chavirage, démâtage, avarie de safran, fixation de quille cassée, safran cassé, avarie de mât, disparition, rage de dents.

 

Pour les cyclistes, on manque de données (source : Wikipédia).

Risque et pression

l’aversion au risque est particulièrement élevée chez les élus, les chefs d’entreprise, les personnes qui subissent le fardeau des responsabilités. Elle se nourrit paradoxalement d’une meilleure connaissance des paramètres de ce risque mais aussi de la judiciarisation de la société où un ministre se voit reprocher une mauvaise gestion d’épidémie et un maire, une avalanche.

Les solutions passent par des caméras de surveillance, des sondages, le recours à des sociétés spécialisées, de nouvelles lois à chaque couac médiatisé, plus globalement par l’exacerbation des appréhensions que ces solutions, toujours imparfaites, induisent.

De son côté, ce que le populo perçoit, à juste titre, c’est une inquiétude généralisée, une sourde propagande dédiée à ne pas laisser s’éteindre la peur, à attiser des raisons de se diviser et de rejeter l’autre, de s’enfermer.

La rédaction d’un historique complet ne sera pas tenté ici, je préfère aligner quelques jalons dans le temps récent.

Le nucléaire cause de l’inquiétude : guerre froide, dangers massifs, déchets éternellement nocifs, catastrophes industrielles. On réduit les armements, tente un numerus clausus en confinant les nouveaux entrants suspects tel l’Iran, on enterre les déchets et noie les centrales défaillantes, rien n’y fait. Heureusement que le réchauffement climatique vient prendre la vedette en laissant entendre que le nucléaire serait plus vert que les énergies fossiles.

Le réchauffement fait encore plus de bruit que le tabac, le nucléaire et l’amiante réunis, mais le cartel des tenants des vieilles énergies tient toujours bon, il s’appuie sur des modes de consommation que personne n’a envie vraiment d’abandonner. Les réfugiés climatiques ne se distinguent pas trop bien de ceux qui tentent d’échapper à la pauvreté et à la dictature. Le mouvement des gilets jaunes aboutit à une trahison d’état : on ne fait rien pour le climat pour ne pas mécontenter ceux qui vivent déjà mal le statu quo. La réforme des retraites a, de même, été repoussée alors qu’elle avait la bénédiction du grand capital.

Les médias et les gouvernements font ce qu’ils savent le mieux faire, détourner l’attention, noyer le poisson, soulever des inquiétudes et insinuer qu’il y a des boucs émissaires. Là-dessus vient une pandémie, dont on fait en sorte qu’elle présente tous les caractères possibles de priorité absolue. Cela permet de mettre en marche successivement plusieurs mesures fortes et plus ou moins discutées, mais toujours dans le même esprit de remuer des inquiétudes et d’avoir des motifs de parler d’autre chose que de choix de vie délétères et jamais efficacement remis en cause.

Quelle gouvernance, quels projets de vie, quelle planète voulons-nous : nous n’en savons rien quand tout se brouille, ceci au profit des intérêts en place. Nous ne prenons pas le temps de rentrer en nous-mêmes pour y penser quand les sujets sur quoi penser, parler, s’indigner sont imposés au jour le jour. Les élections deviennent le moment, non pas de se prononcer sur un programme, mais de s’attarder sur les travers des candidats et leurs deux ou trois idées censées les signaler à l’attention.

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Idoles

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Dur, dur, la vie d’idole!

Jéroboam leur rend un culte, mal lui en prend « qu’ils soient esclaves ou hommes libres, je balaierai tous tes descendants, comme on balaie les ordures » lui est-il prédit :

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– Fragonard, Jean-Honoré, Jeroboam Offering Sacrifice for the Idol, 1752, Oil on canvas, 115 x 145 cm, École des Beaux-Arts, Paris

Asenath renie ses dieux :

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– Unknown Master, Flemish, Joseph and Asenath, c. 1500, Oak, diameter 153 cm, Staatliche Museen, Berlin

Salomon donne l’exemple à sa manière :

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– Wet, Jacob Willemsz. de, the Elder, The Idolatry of Solomon, Oil on panel, 54 x 74 cm; Private collection

Un peu seul, pratiquement un saint, le roi Asa leur fait un sort :

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– Nomé, François de, King Asa of Juda Destroying the Idols, Oil on canvas, 82,5 x 126 cm, Fitzwilliam Museum, Cambridge

Au passage de la Sainte Famille, le dieu des carrefours est mal en point :

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– Broederlam, Melchior, The Flight into Egypt, 1393-99, Tempera on wood, Musée des Beaux-Arts, Dijon

Jésus ne dédaignait pas de dîner chez Simon, où il rencontre Marie-Madeleine sous le regard des dieux :

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– Veronese, Paolo, Feast at the House of Simon (detail), 1567-70, Oil on canvas, Pinacoteca di Brera, Milan

Le Greco ne peut s’empêcher de placer une idole dans le Temple, la religion d’alors était pourtant assez aniconique :

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– Greco, El, The Purification of the Temple, after 1610, Oil on canvas, 106 x 104 cm, Parish Church of San Ginés, Madrid

Au passage de la sainte, l’idole païenne tombe de sa colonne dans le temple :

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– Ferrari, Gaudenzio, Scenes from the Legend of Mary Magdalene: Conversion of the Rulers of Marseilles, 1530-32, Fresco, Cappella della Maddalena, San Cristoforo, Vercelli

Ayant brisé une idole en Inde, Thomas est frappé par le grand prêtre :

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– Luca di Tommè, Scenes from the Life of St Thomas, 1362, Tempera on panel, 33 x 35 cm, National Gallery of Scotland, Edinburgh

Augustin passe par une étape contraire :

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– Unknown Master, Flemish, St Augustine Sacrificing to a Manichaean Idol, c. 1480, Oil on panel, 97 x 69 cm, Mauritshuis, The Hague

Chacun accuse l’autre d’idôlatrie :

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– Cranach, Lucas the Elder, Contrasting Protestant and Catholic Christianity, c. 1545, Coloured woodcut, Staatliche Museen, Berlin

Il y a bien de quoi se plaindre :

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– Schön, Erhard, Complaint of the Poor Persecuted Idols, c. 1530, Woodcut, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg

L’inspiration païenne reprend de plus belle à la Renaissance :

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– Donatello, Atys (front view), c. 1440, Bronze, height 104 cm, Museo Nazionale del Bargello, Florence

Les peuplades lointaines, jeunes ou anciennes, ont eu un peu de répit :

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– Gauguin, Paul, Where Do We Come From? Who Are We? Where Are We Going?, 1897, Oil on canvas, 141 x 346 cm, Museum of Fine Arts, Boston

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Les autres

Pays

Superf. (km2)

Russie

17 125 191

Canada

9 984 670

États-Unis

9 629 091

République pop. de Chine

9 601 134

Brésil

8 515 767

Australie

7 692 060

Inde

3 287 263

Argentine

2 780 400

Kazakhstan

2 724 910

Algérie

2 381 741

République dém. du Congo

2 345 409

Danemark (et Groenland)

2 210 573

Arabie saoudite

2 149 680

Mexique

1 964 375

Indonésie

1 910 931

Total (57%)

84 303 195

Autres (43%)

64 636 805

Terres émergées

148 940 000

Quinze pays représentent plus de la moitié des terres émergées (source Wikipédia). Les autres sont indiqués ci-dessous ; rappel, les pays sis loin de l’équateur sont représentés agrandis ; l’Antarctique (14 M km2) n’appartient à aucun pays.

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Pistes

L’homme est tout disposé à investir son énergie, son temps, ses ressources s’il voit une promesse de bien-être au bout de ses efforts. Beaucoup s’aperçoivent qu’une bonne connaissance du milieu et des conditions d’exercice de leur activité est nécessaire, sans être gage de réussite. Cette conjonction d’équations, pas toutes simples, entre intérêt, risques, disponibilité, efforts et savoirs fait plus qu’éclairer le moteur, la personnalité, la vie même de l’être bipède, elle le définit en grande partie.

Le garde-chasse, le pisteur des bois voient la même chose, la plupart du temps, que le béotien dans la nature. Ils voient un peu plus loin de temps en temps, ils savent, au-delà des chemins creux, des nichoirs, des tas de bois, des fourrés, de la terre remuée, ils peuvent dire assez précisément quelle bête passe ou habite le coin, quelle foulée a façonné cette sente. Ce qui serait un article de foi ou un sujet de doute pour un autre est, pour eux, élus à faire route avec cette connaissance, une certitude.

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Le pêcheur en eau douce s’attiraille de centaines d’amulettes étranges et risibles. Il dispose le tout selon un rite précis et puis s’abandonne à une attente fructueuse. Il repartira l’âme sereine et, peut-être, la bourriche remplie d’ablettes. La préparation, la patience, l’outillage apportent quelque chose même sans la concrète réussite, mesurée en livres de chair soustraites, pour la consommation, à dame nature.

Il existe des mondes, ouverts à qui veut, qui offrent des ressources et des satisfactions et permettent de présenter des preuves concrètes. L’investissement, le savoir, les artifices, l’outillage déployés envers la conquête du monde spirituel sont sans commune mesure avec les exemples pris dans la chasse et la pêche, activités sans doute aussi nobles et anciennes. Les preuves sont aujourd’hui d’apparence moins concrètes aux yeux d’un monde prévenu et arc-bouté sur les traces matérielles. Mais le fonctionnement même de l’âme humaine se déploie pratiquement de la même façon.

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Une autre différence est sensible : les produits de cette quête ne finiront pas sur la table ou, plutôt, dans les estomacs. Il s’agit ici de nourrir, de satisfaire l’être. alors même qu’il peine à s’appréhender, à se définir, à retrouver sa place, c’est lui l’affamé. Il a faim et soif de vérité, de justice, de beauté, depuis toujours. Il lui arrive d’en trouver dans les rencontres avec les éléments et les paysages, avec ses proches, lui laissant, souvent, l’appétit ouvert et comme une déception sourde, que boire à une source sacrée, ou rentrer dans une église, ne comblera pas toujours.

Prendre sa place

La thèse de James Frazer dans The golden Bough (le rameau d’or) est que les anciennes religions du monde se basent sur des rites de fertilité associées à un roi sacré qu’il convient de tuer périodiquement.

Il prend son premier exemple dans le Roi de Nemi, roi du verger ou roi d’Aricie, prêtre de la déesse Diane qui obtenait son office en s’emparant d’un rameau d’or dans le verger, peut-être une simple branche de gui, et devait ensuite occire son prédécesseur en combat singulier.

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– The lake of Nemi, 1831, Engraving, Seems to be an engraving after Joseph Wright of Derby, ca. 1790 (via WolfgangRieger sur Wikimedia Commons)

C’est peut-être le même rameau d’or que la Sybille, dans l’Énéide, conseille à Énée de prendre avant d’entrer dans les enfers.

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– Les colombes de Vénus (sa mère) montrent à Énée le Rameau d’or

Même la crucifixion passe à la moulinette de Frazer. Le Christ apparaît comme une sorte de bouc émissaire volontaire.

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– Fra Angelico, Crucifixion, St Mark convent, Florence

Autant le livre a fourni une excellente vulgarisation des thèmes religieux associés aux meurtres rituels, aux fêtes saisonnières, aux cultes des déesses-mères dans le monde entier, autant son thème central et ses conclusions sont critiqués par une grande majorité des anthropologues actuels [citation needed].

Le thème survit cependant dans le domaine des jeux télévisés comme « Tout Le Monde Veut Prendre Sa Place » sur France 2. Ou pour les élections, même démocratiques.

Géographie

Géographie

La rivière est dans son lit
La montagne est fière fière
D’être toujours la dernière
À garder la neige en haut
La neige sur le dos.

Géographie
La rivière est dans son lit
Et la plaine est belle belle
Le blé fait des étincelles … [Anne Sylvestre]

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– Tibet ou Népal ?

La géographie ne se limite pas à la rédaction et à la diffusion de cartes, visions réductrices d’un monde à deux dimensions mais combien utiles au quotidien comme au progrès ; et remparts de l’imaginaire.

Le récit de voyage est le genre littéraire qui s’apparente le plus à la science géo, il a contribué historiquement à son installation dans le panthéon des sciences en offrant moult grains à moudre aux sociétés savantes du siècle d’avant, celui des dernières découvertes de l’inexploré.

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– Lion ou Belgique ?

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– Irlande ou leprechaun ?

Des cartes donc, des récits, des digressions à la Jules Verne, mais surtout une vision du monde préformatée dans le sens de nos préjugés conquérants et moraux.

Les enfants de maintenant refusent de croire que nous utilisions dans la passé des cartes faites de papier. – Quoi, comme les pirates ?

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– Afrique et Michigan

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  • Médiagraphie : paroles.net, reddit.com/r/MapPorn

Richard Graham-Vivian

Originalité, concision, créativité, répétition, l’héraldique offre tout. Nouvel exemple avec les armes de Richard Graham-Vivian, héraut d’armes.

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 – Quarterly in a border engrailed azure & with a crescent gules over all; (1 & 4) or, on a chief sable 3 escallops or (Graham); (2 and 3) or, a fess checky azure & argent with a chevron gules in chief (Stuart). [via Wikipedia (en)]

Couleurs : azur, gueules, sable, or et argent

Par curiosité, les armes des autres hérauts d’armes de « Norroy and Ulster » :

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