– Cranach, Lucas the Elder, Venus and Cupid, 1531, Oil on canvas, 176 x 80 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts, Brussels
– Giovanni da san Giovanni, Venus Combing Cupid’s Hair, c. 1630, Oil on canvas, 229 x 173 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence
Le petit d’homme suscite des sentiments d’amour mais le symbolise aussi avec des ailes, qu’il soit en mode Cupidon ou en mode chérubin pour ce qui est de l’amour divin.
Les chérubins sont passés insensiblement de puissants animaux ailés – lion, taureau à tête d’homme, collection reprise pour les évangélistes – à des petits enfants touchants de ridicule. Le passage d’Ézéchiel qui, seul, tente de les décrire fait l’objet d’une tentative de représentation chez Raphaël – mais on ne voit pas bien les roues :
– Raffaello, Sanzio, The Vision of Ezekiel, 1518, Oil on wood, 40 x 30 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence
Zeus est nourri par une chèvre pour échapper à son père, mais c’est Hercule le premier à qui il arrive vraiment des trucs.
– (via .www.bibliotecapleyades.net)
Hercule au berceau étrangle un serpent envoyé par Héra (jalouse de Zeus)
Dans le mythe, peu après le déluge, on voit Moïse abandonné et trouvé dans son berceau sur le Nil, l’enfant survivant du jugement de Salomon, et encore Oedipe ; avant de tomber sur l’enfant par excellence, le petit Jésus, dont la naissance est annoncée par Gabriel mais aussi tout d’abord par celle de sa mère et celle de Jean qui le baptisera.
– Joseph-Désiré Court, Scene of deluge, 1827, painting, Museum of Fine Arts of Lyon
– Assereto, Gioachino The Finding of Moses, c. 1640, Oil on canvas, 157 x 194 cm, Private collection
Les paysannes du Nil et les princesses de la cour du Pharaon sont fidèlement représentées.
– Miniaturist, English Story of Oedipus c. 1286 Manuscript (Add. Ms. 15268) British Library, London
Suite à un mauvais présage comme quoi l’enfant à naître doit tuer son père et épouser sa mère, ce qui est déjà assez complexe, Oedipe est condamné mais se retrouve attaché à un arbre, ce qui lui cause un oedème aux pieds (Oedipe, quoi).
– Murillo, Bartolomé Esteban, Birth of the Virgin, 1660, Oil on canvas, 179 x 340 cm, Musée du Louvre, Paris
Et voici la naissance de Marie qui est déjà un événement extraordinaire en soi puisqu’elle échappe au péché originel. Dans le fond, Anne se repose.
Quand Marie est enceinte, elle rencontre Élisabeth qui est enceinte du petit Jean. À la naissance, son père Zacharie, chassé du temple, muet car il n’a pas cru la promesse de l’ange, écrit le nom de son fils – « il s’appellera Jean » :
– Ghirlandaio, Domenico, Zacharias Writes Down the Name of his Son, 1486-90, Fresco, width 450 cm, Cappella Tornabuoni, Santa Maria Novella, Florence
Et le Christ paraît, bien emmailloté :
– Giotto di Bondone, No. 17 Scenes from the Life of Christ: 1. Nativity: Birth of Christ (detail), 1304-06, Fresco, Cappella Scrovegni (Arena Chapel), Padua
– Aertsen, Pieter, Triptych with the Adoration of the Magi (central panel), c. 1560, Oil on panel, 190 x 73 cm, Rijksmuseum, Amsterdam
– Domenichino, Madonna and Child with St Petronius and St John the Evangelist, 1629, Oil on canvas, 430 x 278 cm, Galleria Nazionale d’Arte Antica, Rome
La « Vierge à l’enfant » convoque fréquemment des saints de différentes époques et des angelots. Ici, trois types sont représentés : outre l’enfant divin Jésus et les putti avec ou sans corps, deux enfants jouent à l’évêque.
Plus profondément, le thème est en relation avec la vie même de la nature et des animaux, des fruits, des paysages le rappellent à l’envi.
– Master of the Parrot, Virgin and Child in a Panoramic Landscape, Oil on panel, 62 x 40 cm, Private collection
Les nouveaux-nés contemporains de Jésus sont massacrés par Hérode comme ceux des égyptiens l’avaient été par l’ange lorsque Pharaon tente de s’opposer à Moïse. Jésus donne les petits en exemple plusieurs fois dans son enseignement.
– Cornelis van Haarlem, Massacre of the Innocents, 1590, Oil on canvas, 245 x 358 cm, Rijksmuseum, Amsterdam
– Cranach, Lucas the Younger, Christ Blessing the Children, 1545-50, Oil on beech panel, 15 x 21 cm, Metropolitan Museum of Art, New York
– Vecchietta, The Vision of St Sorore 1441 Fresco, height c. 450 cm, Pellegrinaio, Spedale di Santa Maria della Scala, Siena
Laissez venir à moi les petits enfants : cette phrase semble évoquée dans le rêve que fait le fondateur de l’édifice, le cordonnier Sorore.
– –
À la mort de la Vierge, le Christ lui-même vient prendre son âme, représentée comme une petite fille.
– Multscher, Hans, The Death of the Virgin, 1437, Panel, 148 x 140 cm, Staatliche Museen, Berlin
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Les petits sont témoins des miracles des premiers siècles :
– Filippino Lippi, St John the Evangelist Resuscitating Drusiana (detail), 1487-1502, Fresco, Strozzi Chapel, Santa Maria Novella, Florence
Par la suite, le symbole est également associé à la figure de la Charité, qui a fréquemment des enfants sur les bras ou au sein.
– Cranach, Lucas the Elder, Caritas (Charity), 1534, Oil and tempera on wood, Museum zu Allerheiligen, Schaffhausen
L’art s’empare de la figure du bébé ou du petit enfant, soit pour des scènes de genre, soit des tableaux d’apparat quand il s’agit d’un héritier de haut rang. Déjà chez les ancêtres du Christ :
– Michelangelo Buonarroti, Josiah – Jechoniah – Shealtiel, 1511-12, Fresco, 215 x 430 cm, Cappella Sistina, Vatican
Dans ce tableau de Véronèse, quelque chose de moderne quant à la relation adulte-enfant transparaît dans la posture : l’enfant dispose d’une existence propre et un échange réel s’établit.
– Veronese, Paolo, Portrait of Count Giuseppe da Porto with his Son Adriano, 1551-52, Oil on canvas, 207 x 137 cm, Galleria degli Uffizi, Florence
– Tito, Tiberio di, Prince Leopoldo de’ Medici in a Cradle, 1617, Oil on canvas, 60 x 74 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence
Au moins, le petit Léopold n’est pas emmailloté comme une momie.
– (via .www.speel.me.uk)
– Lépicié, Nicolas-Bernard, Louis-Philippe, Duke of Valois, on the Cradle, 1774, Oil on panel, 55 x 41 cm, Private collection
– Moreelse, Paulus, Sophia Hedwig, Countess of Nassau Dietz, with her Three Sons, 1621 Oil on canvas, Rijksmuseum, Het Loo Palace, Appeldorn
La comtesse Sophie Hedwige est parfaite dans une allégorie de la Charité.
- Médiagraphie : wga.hu
- Voir aussi : Les anges sont des êtres ailés
- Seraphim
Tous les anges ne sont pas des chérubins voyez :
– Hopfer, Daniel, Voluptas, 1500s, Etching, 225 x 136 mm, The Hermitage, St. Petersburg