SLC … Salut les copains ?
Non, soleil lune et croix. Le symbolisme est tellement universel qu’on s’attend à les retrouver partout. Mais spécifiquement ici ?
Église St Jacques des Guérets – Fresques : via elfeviviane.canalblog.com
« La crucifixion : le Christ est représenté sur une croix patttée, mi partie émeraude, mi partie noire, ornée de cabochons : la Vierge et Saint Jean se tiennent de part et d’autre ; dans la partie supérieure, la lune et le soleil se voilent la face tandis que les nuées envahissent le ciel. »
« Dans l’iconographie, le soleil ou la lune, portés par des anges symbolisent régulièrement la résurrection. A Chartres, les deux clochers portent à leur sommet, l’un, au nord, un soleil (le Christ), l’autre au sud, une lune (la Vierge). Je n’avais en revanche jamais vu, jusqu’à présent, le soleil et la lune représentés en tant que personnages, tant cela me semblait relever du polythéisme. »
Une fresque classique avec le Christ, St Jean, Marie, le Soleil et la Lune d’un cloitre du Puy en Velay : via zanoni.canalblog.com
« Avant de repartir vers de nouveaux voyages dont les centres d’intérêts seront le pentagramme, le nombre d’or et le fameux monogramme AM qui est une forme d’énnéagramme déguisé, je reviens sur l’iconographie chrétienne et les représentations du Soleil et de la Lune qui sont, si je ne me trompe, toujours disposé de la même façon, le soleil à gauche et la lune à droite (pour celui qui regarde). Ceci est particulièrement visible sur l’iconographie classique des instruments de la passion où la croix est surmonté des deux luminaires… »
Monastère de Visoki Decani (Kosovo) – Crucifixion : via electra2zeiss.tonempire.net
« Les deux objets près de la croix sont une représentation anthropomorphique du Soleil et de la Lune montrée de la façon presque le même dans beaucoup d’autres Crucifixions byzantines. »
Basilique St Denis à Paris – cristal gravé : via commons
Pour la suite, bien sûr, Fulcanelli est passé par là.
Cathédrale Notre Dame de Paris, médaillon du soleil et de la lune ou le couple vice – vertu : foi et idôlatrie via hermetism.free.fr
« Fulcanelli a un commentaire laconique (cliquer sur le lien) pour ce médaillon : … nous trouverons, en sixième lieu, la Philosophie, dont le disque porte l’empreinte d’une croix. C’est là l’expression du quaternaire des éléments et le manifeste des deux principes métalliques, soleil et lune, – celle-ci, martelée, – ou soufre et mercure, parents de la pierre, selon Hermès »
« Le soleil et la lune, situés de part et d’autre de la croix, rappellent plus précisément la crucifixion du Christ et l’extinction des deux luminaires qui suivent sa mort. »
Miniatures provenant d’une recherche « soleil lune croix » sur le net.
Ainsi la sculpture, les monnaies, les tatouages, la ferronnerie, l’ivoire … s’emparent du thème à l’infini. Doit-on dire que l’association avec la crucifixion est venue en premier, je ne saurais m’avancer. Les images appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
Update en guise de P.S.
Clocher d’une église à Remiremont via LaChan sur Flickr
P.S. dans un évangéliaire, personnages or et argent :
Te igitur (clementissime Pater, per Jesum Christum)
Et :
Herrad von Landsberg, Hortus Deliciarum, Die Kreuzigung Jesu Christi, circa 1180
On n’a pas attendu Dali et les surréalistes pour voir l’anecdotique le disputer au merveilleux. Ici une bête tétracéphale (les évangélistes), des tombeaux ouverts, le rideau du temple déchiré en trois endroits &c.
Et encore un ange avec un démon …
Bramantino, crucifixion, c. 1515, Pinacoteca di Brera
Post P.S.
J’agrandis l’œuvre déjà exposée en miniature ci-avant. C’est une descente de croix où les soldats n’ont pas fini de se partager la tunique du Christ (unité qu’on trouve plutôt dans une crucifixion). De plus, un ange vient toucher la tête d’un des personnages.
Antelami, Benedetto, Descent from the Cross, 1178, Marble, 102 x 213 cm, Duomo, Parma
On ne me la fait pas, même les alchimistes s’en mêlent :.
Le Miroir Alchimique: MAGOPHON Hypotypose du Mutus Liber, 1914 (via /le-miroir-alchimique.blogspot.fr ; voir aussi la planche 3)
« La neuvième planche nous ramène au flos coeli. Pourquoi ce retour, et à quoi bon y recourir de nouveau, puisque nous nous en étions approvisionnés ? Ce n’est pas que l’auteur du Mutus Liber veuille nous renvoyer à la campagne pour en avoir d’autre ; mais il était bien obligé d’en répéter le symbole, du moment que cet agent céleste doit entrer dans une nouvelle combinaison. »
Et …
Tout s’éclaire quand on se rappelle que les astres ont leur marche dirigée par une certaine classe d’anges, comme dans ce manuscrit.
– Pucelle, Jean, Book of Hours of Jeanne d’Évreux, 1325-28, Manuscript (Acc. 54), 94 x 64 mm, Metropolitan Museum of Art, New York
Dürer est de ceux qui ont le mieux ressenti la puissance des symboles anciens :
– Dürer, Albrecht, The Large Passion: 6. The Crucifixion, 1498, Woodcut, 39 x 28 cm, Graphische Sammlung Albertina, Vienna
- Voir aussi :
- Éclipse
- sun & moon crucifixions
- SLC (II)