En France, 70% des lieux-dits portant ce nom sont en Aquitaine. Il s’agit pourtant de lieux de peuplement wisigoths, à la rigueur anglo-saxons …
- Médiagraphie : IGN geooportail.gouv.fr
la main invisible des fourmis
En France, 70% des lieux-dits portant ce nom sont en Aquitaine. Il s’agit pourtant de lieux de peuplement wisigoths, à la rigueur anglo-saxons …
À l’étage inférieur, enfants, anges ou musiciens s’agitent à leur rythme. Il y a aussi les animaux.
– Fasolo, Giovanni Antonio, The Banquet, 1565-70, Fresco, Villa Caldogno, Caldogno
– Signorelli, Luca, Madonna and Child with Saints, 1484, Panel, 221 x 189 cm, Museo dell’Opera dell Duomo, Perugia
Un zoom sur Lorenzo Lotto et ses retables :
– Lotto, Lorenzo, St Lucy Altarpiece, 1532, Oil on wood, 243 x 237 cm, Pinacoteca Civica, Iesi
– Lotto, Lorenzo, Recanati Polyptych, 1508, Oil on wood, Pinacoteca Civica, Recanati
– Lotto, Lorenzo, San Bernardino Altarpiece, 1521, Oil on canvas, 300 x 275 cm, San Bernardino in Pignolo, Bergamo
– Lotto, Lorenzo, Santo Spirito Altarpiece, 1521, Oil on canvas, 287 x 268 cm, Santo Spirito, Bergamo
Connaissez-vous bien les aventures du héros belge ? Les oeuvres ci-dessous en évoquent certaines (pour aider, c’est dans l’ordre de parution).
– Lotto, Lorenzo, Madonna and Child with St Ignatius of Antioch and St Onophrius, 1508, Oil on wood, 53 x 67 cm, Galleria Borghese, Rome
– Duccio di Buoninsegna, Christ Taken Prisoner (scene 7), 1308-11, Tempera on wood, 51 x 76 cm, Museo dell’Opera del Duomo, Siena
– Botticelli, Sandro, St John on Patmos, 1490-92, Tempera on panel, 21 x 269 cm (entire predella), Galleria degli Uffizi, Florence
– Antropov, Aleksey Petrovich, Portrait of Catherine II, Oil on canvas, State Tretyakov Gallery, Moscow
– Unknown Weaver, French, Sight, c. 1500, Wool and silk, 300 x 303 cm, Musée de Cluny, Paris
– Leonardo da Vinci, Studies of crabs, Drawing, Wallraf-Richartz-Museum, Cologne
– Marguerite Gérard and Jean-Honoré Fragonard, Le chat angora, 1783
– Unknown Master, Netherlandish, Virgin and Child on the Crescent Moon, 1520s, Oak, height 47 cm, Museum Catharijneconvent, Utrecht
Elle est ronde, avec une belle peau dorée, elle est pas finie, elle parle plusieurs langues … Ce n’est pas ma jeune nièce, c’est la tour de Babel.
Elle a commencé très modeste :
– Romanesque painter, French, The Building of the Tower of Babel, c. 1100, Fresco, Abbey Church, Saint-Savin-sur-Gartempe (Vienne)
– Mosaic artist, Italian, Nave, centre aisle, south wall (detail), 1180s, Mosaic, Cathedral, Monreale
– Miniaturist, Flemish, Egerton Genesis, 1350-75, Manuscript (MS Egerton 1894), 245 x 185 mm, British Library, London
– Master of the Duke of Bedford, Bedford Book of Hours, 1423-30, Manuscript (Additional Ms. 18850), 260 x 180 mm (folio size), British Library, London
Le courroux céleste est souligné. Dans cette miniature, on a la préfiguration d’une lame du tarot :
– XVI – La Torre (la tour – via pinimg.com)
À peine l’Arche était-elle posée sur le mont Ararat que les travaux démarraient!
– Compilation des Chroniques et histoires, ca.1480, BNF (via upennmanuscripts.tumblr.com)
– Miniaturist, Flemish, Rothschild Book of Hours, 1500-05, Manuscript (Additional MS. 35313), 235 x 165 mm, British Library, London
– Horenbout, Gerard, Grimani Breviary, 1510s, Manuscript (Ms. lat. I 99), 280 x 215 mm, Biblioteca Nazionale Marciana, Venice
– Cleve, Hendrick van III, The Tower of Babel, Oil on marouflaged oak panel, 61 x 72 cm, Private collection
– Cleve, Hendrick van III, The Tower of Babel, Oil on panel, 76 x 118 cm, Private collection
Les éléments narratifs et structuraux se stabilisent avec le temps, présence d’un monarque, peut-être Nemrod, foules employées et gigantisme de l’ouvrage, forme tronconique comme celle d’une tente dans la steppe.
« Il fut un puissant chasseur devant l’Eternel, c’est pourquoi l’on dit: «Comme Nimrod, puissant chasseur devant l’Eternel.» Il régna d’abord sur Babel, Erec, Accad et Calné, dans le pays de Shinear. » – Gen 10:9-10.
Si le roi qui se montre ainsi est bien Nemrod, il n’en était pas à son coup d’essai.
– Cleve, Hendrick van III, Nimrod amongst the Monuments, Oil on panel, 36 x 59 cm, Private collection
– Brueghel, Pieter the Elder, The Tower of Babel, 1563, Oil on oak panel, 114 x 155 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna
Prétexte à de belles innovations technologiques, discorde entre les peuples avec la confusion des langues, peut-être une préfiguration de la guerre, du moins encore une allégorie lointaine.
– Brueghel, op. cit.
Quand la partie ressemble au tout, on frôle la démonstration fractale :
– Brueghel, Pieter the Elder, The « Little » Tower of Babel, c. 1564, Oil on panel, 60 x 75 cm, Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam
– Unknown Master, German, The Tower of Babel, 1590s, Wood, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg
– Valckenborch, Frederik van, The Construction of the Tower of Babel, c. 1600, Oil on canvas, 182 x 292 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna
– Valckenborch, Marten van I, Tower of Babel, Oil on panel, 69 x 98 cm, Private collection
– Bortoloni, Mattia, Construction of the Tower of Babel, 1717-18, Fresco, Villa Cornaro, Piombino Dese
Le rêve n’est pas fini.
– Babel Hong-Kong (via emilyallchurch.com)
– Hans Bol, The Tower of Babel (via pankurios-templeovarts.tumblr.com)
Quand j’ai commencé à m’intéresser au monde de l’informatique, les fournisseurs étaient tous des gentils qui apportaient quelque chose de valable, intéressant, précieux. Le désenchantement est vite arrivé avec les rivalités, les ententes sur les prix, les chapelles.
J’ai commencé avec un Macintosh avec juste un lecteur de disquettes sous le petit écran où on pouvait compter les pixels. Très vite on s’est rendu compte qu’Apple tentait de créer un monde fermé et on est passé sous Windows où on pouvait faire semblant de bidouiller. Ce n’était qu’un début, une guerre commerciale avec le public pris en otage.
Avec Internet et les millions de sites passionnants, l’accès à une diversité immense et gratuite était vu comme un bienfait. Les réseaux sociaux ont recréé, en réaction, un phénomène similaire d’enfermement, entre engouement et méfiance.
Cela me fait dire que, demain, peut-être, même les sites et logiciels collaboratifs, gratuits et respectueux finiront dans le même chaudron. Pourquoi et surtout comment, on verra.
L’intelligence artificielle et les machines apprenantes sont entrainées sur de grands volumes de données avec des caractéristiques calibrées.
Je me souviens encore qu’il y a une bonne dizaine d’années, on discutait de la pertinence des caractéristiques utilisées pour les classements, base de la taxonomie. Et encore plus lorsque le classement était librement réalisé par les gens sans formation, ce que les anglo-saxons appelaient la folksonomie, avec des mots-clés ou tags. Cela paraissait à la fois incongru, incohérent, mais désirable puisqu’effectif et gratuit. De fait, les données avaient de la valeur, leur recherche encore plus (voir le succès de Google) et l’indexation basée sur des mots-clés donnait quelque chose d’intéressant.
Aujourd’hui on observe que les tags, dans les réseaux sociaux, reflètent de manière féroce les biais de tous ordres, biais cognitifs, préjugés aveugles, déversement inutile de sentiments d’impuissance et de haine. Mais ce sont ces mêmes biais qui ont créé les caractéristiques données en pâture au « machine learning ». Il ne faut pas croire qu’on entraîne l’IA avec juste des photos de chats et de chiens. Les caractéristiques, actions, expressions et sentiments subjectivement déterminés des gens, évalués et saisis par d’autres gens payés à la tâche, font partie de l’entraînement.
– « Ces systèmes sont « dangereux quand ils échouent, nocifs quand ils fonctionnent » – « Améliorer un système injuste ne peut que créer un plus grand préjudice ». Dans Nature, la chercheuse Kate Crawford a appelé à un moratoire sur les technologies de reconnaissance faciale. Le président de Kairos, un spécialiste de ces services, a annoncé vouloir arrêter de vendre ses services à la police… [Kate Crawford : « l’IA est une nouvelle ingénierie du pouvoir » – via InternetActu]
Même dans Wikipédia et ses satellites, Wikimedia qui stocke les contenus multimédia, Wikidata qui tente justement de classifier, les catégories utilisées apparaissent comme un peu foutraques, à la fois incohérentes, redondantes ou aveugles par certains côtés.
Bon courage tout de même car nous n’avons que ces systèmes – machines, logiciels, données, IA -, par construction aussi imparfaits que notre esprit, pour avancer :
Informatique ou IA n’est finalement que le nouveau nom de l’administration au sens large, privée ou publique. Cela veut dire qu’on peut se permettre d’exiger des explications de l’administration dont les décisions, motivées par les mêmes préjugés non encore systématisés dans des bases de données, n’étaient pas susceptibles de recours il n’y a pas si longtemps.
– Andriessen, Hendrick, Vanitas Still-Life, c. 1650, Oil on canvas, 64 x 84 cm, Mount Holyoke College Art Museum, South Hadley
– Collier, Edwart, Vanitas Still-Life, 1705, Oil on canvas, 98 x 124 cm, Private collection
– David Rijckaert, Stilleven met gebraden kapoen, Rijksmuseum Twenthe
– David Rijckaert, Nature morte avec une aiguière en grès avec des friandises dans un plateau d’argent, sur un rebord
– Master of the Hartford Still-life, Fruit Still-Life with a Vase of Flowers, Oil on canvas, Pinacoteca Communale, Spoleto
– Baschenis, Evaristo, Kitchen Still-Life, 1654-56, Oil on canvas, 73 x 97 cm, Private collection
– Boel, Pieter, Still-Life with Owl, Oil on canvas, 68 x 93 cm, Museum voor Schone Kunsten, Ghent
– Galle, Hieronymus, Still-Life, Oil on canvas, 100 x 113 cm, Private collection
Avant que j’oublie : Oui, Jérusalem est un port.
– Unknown Master, Flemish, Ecce Homo, c. 1545, Oil on panel, 55 x 90 cm, Rijksmuseum, Amsterdam
On a toutes les chances d’avoir un satyre cornu sur les murs du Temple :
– Carnevale, Fra, The Presentation of the Virgin in the Temple (detail), 1467, Tempera and oil on wood, Museum of Fine Arts, Boston
De même que des horloges de 24 heures :
– Carpaccio, Vittore, The Presentation of the Virgin (detail), 1504-08, Oil on canvas, 130 x 137 cm, Pinacoteca di Brera, Milan
Le repose-pieds sur la croix dégouline de sang mais le Christ a les pieds et les mains intacts.
– Signorelli, Luca, Lamentation over the Dead Christ, 1502, Wood, 270 x 240 cm, Museo Diocesano, Cortona
Muet, Zacharie a écrit « Il s’appelera Jean » à la naissance de son fils mais là il a déjà noirci neuf lignes.
– Signorelli, Luca, The Birth of St John the Baptist, 1485-90, Wood, 31 x 70 cm, Musée du Louvre, Paris
Son cheval s’écarte, Dieu ou le Christ lui parle et Saul, à terre, souvent en costume d’officier, se convertit en Paul. Temporairement aveugle, le plus efficace et peut-être le plus inspiré des apôtres.
– Lorenzo Veneziano, Conversion of Paul, c. 1370, Poplar panel, 26 x 33 cm, Staatliche Museen, Berlin
Angelico, Fra, Missal 558 (Folio 21), c. 1430, Tempera and gold on parchment, Museo di San Marco, Florence
– Bellini, Giovanni, Pesaro Altarpiece (predella), 1471-74, Oil on wood, 40 x 42 cm, Musei Civici, Pesaro
– Signorelli, Luca, The Conversion of Paul, 1477-82, Fresco, 238 x 200 cm, Basilica of Santa Casa, Loreto
– Parmigianino, The Conversion of St Paul, Oil on canvas, 177,5 x 128,5 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna
– Michelangelo Buonarroti, The Conversion of Saul, 1542-45, Fresco, 625 x 661 cm, Cappella Paolina, Palazzi Pontifici, Vatican
– Bogaert, Jan, Dish with the Conversion of Saul, 1550, Maiolica, diameter 39 cm, Rijksmuseum, Amsterdam
– Gherardi, Cristofano, Conversion of St Paul, 1555, Fresco, Museo Diocesano, Cortona
– Bruegel, Pieter the Elder, The Conversion of Saul, 1567, Oil on panel, 108 x 156 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna
– Calvaert, Denys, Conversion of Saul, c. 1580, Oil on canvas, 92 x 133 cm, Private collection
– Carracci, Lodovico, The Conversion of St Paul, 1587-88, Oil on canvas, 278 x 170 cm, Pinacoteca Nazionale, Bologna
– Tempesta, Antonio, The Conversion of Paul, Etching, 360 x 529 mm
« Saule, Saule, quid me persequeris »
– Caravaggio, The Conversion on the Way to Damascus, 1600-01, Oil on canvas, 230 x 175 cm, Cerasi Chapel, Santa Maria del Popolo, Rome
Diepenbeek, Abraham van, The Conversion of Saul, 1630s, Drawing, Private collection
– Boullogne, Louis the Younger, Conversion of St Paul, Oil on canvas, Musée des Beaux-Arts, Troyes
– Unknown French painter (Master of Dreux Budé), The Crucifixion of the Parlement of Paris, c. 1452, Wood, 226 x 270 cm, Musée du Louvre, Paris
Une crucifixion de plus, femmes éplorées, ossements à terre, beaux habits, saints en visite dont St Denis. La peinture est célèbre car elle donne à voir la tour de Nesle (en haut à gauche) et autres monuments parisiens.
On reconnaît Denis (Dionysus en latin) à son chef … qu’il porte dans ses mains après sa décapitation à Montmartre, mont des martyrs Denis, Rustique et Éleuthère, jusqu’à la ville éponyme. On le fête le 9 octobre.
– Crucifixion du Parlement de Paris (détail)
Dionysus est la forme latinisée de Dionysos « Fils de Zeus », dieu grec de la vigne et du vin, assimilé ensuite à Bacchus.
Quant aux céphalophores, porteurs de tête, on en trouve quelques-uns dans la légende :
– Saint Livier
Sanctus Livarius – Patritius Metensis eques fortissimus martirium pro Christi fide subiit circa annum salutis 490
Martyr à Marsal (Moselle) à cause de son opiniâtreté à défendre la ville de Metz et ses compatriotes lors de l’invasion des Huns. [Wikipédia]
– – Rubens, Garçon décapité
– St Denis
– Entourage d’Antoine Le Moiturier : saint Denis, 1460-1470.
– Saint Denis de Paris, Portail de la Vierge, Notre-Dame de Paris.
– La politique anglaise en question
– Brouette défensive pseudo-céphalophore
« S’il pleut à la Saint-Denis, la rivière sort neuf fois de son lit. »
Vénus, Ève, Flore, Marie-Madeleine pénitente … la liste des personnes qu’on représente en cheveux est assez restreinte. Le commun des mortels s’embourgeoise ou se veut respectable, les femmes, en tous cas mariées, ont une coiffure avec les cheveux attachés.
Quelques hommes, quelques époques, portent les cheveux longs, le Christ, dans la lignée spirituelle des prophètes, est le plus connu.
On reprend avec le XVIIe siècle :
– Allori, Alessandro, Allegory of the Christian Church, 1600-10, Oil on canvas, 131 x 115 cm, The Hermitage, St. Petersburg
– Janssens, Abraham II, Flora, 1630s, Oil on copper, 55 x 43 cm, Private collection
– Voet, Jacob Ferdinand, Portrait of Maria Mancini, 1660-80, Oil on panel, 73 x 63 cm, Rijksmuseum, Amsterdam
– Foggini, Giambattista, Bust of Grand Prince Ferdinando de’ Medici, c. 1685, Marble, height 80 cm, Fürstliche Fürstenbergisches Schloss, Donaueschingen
– Rigaud, Hyacinthe, Portrait of Phillippe de Courcillon, 1702, Oil on canvas, 162 x 150 cm, Musée National du Château, Versailles
– Julien, Pierre, La Fontaine, 1783, Marble, Musée du Louvre, Paris
– Vigée-Lebrun, Élisabeth, Self-Portrait in a Straw Hat, after 1782, Oil on canvas, 98 x 70 cm, National Gallery, London
– Pajou, Augustin, Madame de Wailly (detail), 1789, Marble, Metropolitan Museum of Art, New York
– Goya y Lucientes, Francisco de, The Duchess of Alba Arranging Her Hair, 1796-97, Indian ink wash, 171 x 101 mm, Biblioteca Nacional, Madrid
– Degas, Edgar, At the Beach, 1876, Thinned oil on paper on canvas, 46 x 81 cm, National Gallery, London
– Degas, Edgar, Woman Combing Her Hair, 1887-90, Pastel on paper on cardboard, 87 x 57 cm, Musée d’Orsay, Paris
– Gogh, Vincent van, Head of a Woman with Her Hair Loose, December 1885, Antwerp, Oil on canvas, 35 x 24 cm, Rijksmuseum Vincent van Gogh, Amsterdam
P.-S. : avec quelques minets autour de la Renaissance