« La basilique Sainte-Marie-Majeure (Basilica di Santa Maria Maggiore) de Rome est l’une des quatre basiliques majeures. Elle est la propriété du Vatican. C’est le plus grand monument et la plus ancienne église romaine consacrée à la Vierge Marie.
Sainte Marie Majeure par Giovanni Paolo Pannini via wikimedia
La légende raconte que la nuit du 4 au 5 août 358, la Vierge apparut en rêve au pape saint Libère, ainsi qu’à un riche romain nommé Jean. Elle demanda d’ériger un sanctuaire à un lieu déterminé. Au matin, constatant qu’il avait neigé en plein mois d’août, à l’endroit que la Vierge leur avait indiqué, le pape ordonna de construire la basilique Liberiana de « Santa Maria ad Nives » (« Sainte-Marie-aux-Neiges ») sur la surface enneigée en haut de la colline Esquilin. »
Murillo, Bartolomé Esteban, Dream of Patrician John, 1665, Oil on canvas, 232 x 522 cm, Museo del Prado, Madrid
Bartolomé Esteban Perez Murillo – Patrician John Reveals his Dream to Pope Liberius
Le dessin de la façade figure en médaillon avec le plan (l’inscription donne la date de 1813) ; la scène de la rencontre est en premier plan avec ce qui semble être une procession à l’Esquilin au second plan.
« Le retable de Sassetta, Vierge et l’Enfant en majesté, avec quatre anges, saint Jean Baptiste, saint Pierre, saint François et saint Paul dite, La Madone des neiges, v. 1432, exécuté pour la chapelle San Boniface de la Cathédrale de Sienne, et conservé dans la Galerie Palatine de Florence, représente dans sa prédelle la fondation de la Basilique au lendemain de cette chute de neige » (Wikipédia).
Stefano di Giovanni (Sassetta, 1392–1450) : The Virgin and Child with Saints
Agrandissement de la prédelle avec le pape bêchant et des hirondelles
– Zucchi, Jacopo, The Miracle of the Snow, 1580, Oil on canvas, Pinacoteca, Vatican
Le Pérugin s’est aussi mis de la partie pour ce miracle de la neige :
Pietro Perugino: Miracolo della Neve e fondazione di Santa Maria Maggiore via bridgemanart.com
Ainsi que Grünewald :
Grünewald , Matthias, Establishment of the Santa Maria Maggiore in Rome via wga.hu
Dans les deux cas, le pape Libère a pris sa binette pour donner le départ des travaux.
– Noter que le Christ n’a pas dédaigné prendre aussi sa houe dans ce « Noli me tangere »
– Sainte-Marie-Majeure, panneau de l’ancien tabernacle
Ces phénomènes météorologiques tels que des chutes de neige en plein été font partie de l’ordinaire de la vie religieuse au même titre que le fleurissement d’arbustes hors saison. Le signe s’apparente au miracle afin d’être plus éloquent et prompt à susciter la piété et la détermination (à construire : donc sans doute à recruter des donateurs pour ce faire).
- Notre-Dame-des-Neiges (Québec)
« Notre-Dame-des-Neiges était nommée Notre-Dame-des-Neiges-des-Trois-Pistoles jusqu’en 1997. Ce nom était attribuable à la rivière des Trois-Pistoles qui traverse la municipalité. L’église locale a d’abord été désignée Notre-Dame des Anges en 1713. En 1790, cette désignation a été changée pour Notre-Dame-des-Neiges. La légende veut que ce nom soit dû au fait que le curé aurait proposé une neuvaine à ses paroissiens indécis du site pour leur église afin d’être éclairés. Au bout du neuvième jour, en plein mois d’août, une plaque de neige de forme carrée aurait apparue et constituée une réponse du ciel.
Les gentilés sont nommés Pistolois et Pistoloises » (sic : Wikipédia again).
- Saint Léonard (de Limoges, vers 500)
Enfin, le saint homme Léonard, tout éclatant de nombreuses vertus, trépassa au Seigneur le 8 des Ides de novembre. Comme il s’opérait beaucoup de miracles au lieu où il, reposait, il fut révélé aux clercs de faire construire une autre église ailleurs, parce que celle qu’ils avaient là leur était trop petite à raison de la multitude des pèlerins, puis d’y transférer avec honneur le corps de saint Léonard. Quand les clercs et le peuple eurent passé trois jours dans le jeûne et la prière, ils virent tout le pays couvert de neige, mais ils remarquèrent que le lieu où voulait reposer saint Léonard en était entièrement dépourvu. Ce fut donc là qu’il fut transporté. L’immense quantité de différentes chaînes de fer suspendues devant son tombeau témoigne combien de miracles le Seigneur opère par son intercession, surtout à l’égard de ceux qui sont incarcérés.
Jacques de Voragine, la légende dorée.
- Miracle des roses
Le miracle des roses est associé aux saintes Élisabeth de Hongrie, Élisabeth du Portugal, Dorothée, Casilda de Tolède … La trame est celle de dons aux pauvres, qui se transforment en roses dans le giron de la sainte quand l’époux suspecte quelque chose.
– Gonsalez-Velazquez, Zacarias, The Miracle of St Casilda, c. 1820, Oil on canvas, 106 x 77 cm, Private collection
– S. Dorotea, Musée du Louvre
- Notre-Dame de Guadalupe
« Selon la tradition, le 9 décembre 1531, sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, une jeune dame « éblouissante de lumière » apparaît à un indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu. Selon l’homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l’évêque de faire construire une église sur le lieu même de l’apparition. Le prélat, d’abord incrédule, demande au témoin d’obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. »
Notre-Dame de Guadalupe et saint Juan Diego via versdemain.org
« Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l’envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l’homme redescendant tout ébahi, sa tilma – manteau – remplie des plus belles roses qu’il ait jamais vues en pleine saison sèche. Sous l’injonction de la Vierge, il retourne alors chez l’évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat qui découvrent avec stupéfaction que s’est imprimée miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d’un manteau étoilé couvert d’or et d’une robe rose ornée de trois types de fleurs des collines. »
– Ste Élisabeth, Marburg (via crossroadsinitiative.com)
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