Gruyère & trous

Ajourd’hui : motivation en deux mots.

Gruyère & trous.

Plus il y a de trous, moins il y a de gruyère est une façon de dire que les ennuis, les problèmes, les erreurs rédusient la qualité de notre vie.

La vraie façon de voir les choses c’est : plus il y a de gruyère, plus il y a de trous. Les gens qui ne font rien ont moins d’échecs mais profitent-ils de la vie ? Celle-ci comporte une dose de soucis qui peuvent faire progresser. Commencer par voir les soucis, ou commencer par profiter de la vie ?

Trois grâces

Elles ont les cheveux attachés, se tiennent par les bras, montrent trois seins à trois, mais qu’est-ce qu’elles complotent ?

– Raffaello, Sanzio, Cupid and the Three Graces, 1517-18, Fresco, Villa Farnesina, Rome

– Correggio, Three Graces, 1518-19, Fresco, Camera di San Paolo, Parma

– Baldung Grien, Hans, The Three Graces, c. 1540, Oil on wood, 151 x 61 cm, Museo del Prado, Madrid

– Carracci, Agostino, The Three Graces, Engraving, Städelsches Kunstinstitut, Frankfurt

– Cordier, Nicolas, The Three Graces, 1600-10, Marble, Musée du Louvre, Paris

– Rubens, Peter Paul, The Three Graces, 1620-23, Oil on wood, 47 x 34 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence

– Bronchorst, Jan Gerritsz van, The Three Graces, Oil on canvas, 179 x 179 cm, Private collection

– Martinelli, Giovanni, The Three Graces, 1651-52, Oil on canvas, 82 x 65 cm, Private collection

– Hayez, Francesco, Wall Decoration (detail), 1817 Tempera on wall Museo Correr, Venice

– David, Jacques-Louis, Mars Disarmed by Venus and the Three Graces, 1824, Oil on canvas, 308 x 262 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts, Brussels

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Stances pour sudoku

Le sudoku est un jeu qui consiste à produire une forme achevée à partir d’indices sous forme de tableau numérique. Le plus courant est un tableau de 9 x 9 où il faut assembler les chiffres de 1 à 9, sans répétition, dans les lignes, les colonnes, et aussi les neuf pavés de 3 x 3. Au départ du jeu, les indices sont simplement quelques chiffres affichés à leur position exacte, plus ou moins selon le niveau de difficulté, et il faut obtenir une forme normale telle que décrite.

– Sudoku : problème et solution

Chaque pavé de 3 x 3 est ainsi associé aux trois colonnes et trois lignes qui le délimitent, ce qui offre des possibilités de transformations simples :

La translation de trois colonnes ou lignes, formant trois pavés alignés, ne modifie pas la forme normale.

Le retournement par symétrie axiale, horizontale ou verticale, d’un groupe de trois pavés alignés en colonnes ou en lignes ne modifie pas la forme normale.

De même pour toute combinaison de plusieurs de ces transformations.

De là, la création d’un problème de sudoku selon les règles débouche sur un grand nombre de possibilités, surtout que le choix des indices génère une grande variété de combinaisons.

La création peut démarrer par une règle simple de décalage des groupes de chiffres, suivie de combinaisons simples :

La somme des chiffres de 1 à 9 est 45. On peut jouer avec les chiffres de -4 à +4, donnant un total de zéro, ou viser un nombre quelconque.

Le nombre, comme la disposition, des chiffres laissés comme indices pose d’autres problèmes, par exemple le nombre minimum pour déboucher sur une solution unique.

Enfin, pour aujourd’hui, je laisse entrevoir l’imagination des créateurs pour des jeux plus sportifs.

– Sudoku 4 x 4 et sudoku avec plus de 30 nombres

Demande toujours s’il y a autre chose

Il y a eu une période où prévalait la nécessité d’expérimenter des techniques et d’en conserver le meilleur avec soin. Cette période est, finalement, toujours vivante, sinon qu’on en a perdu l’objet premier, il ne s’agit plus autant de survivre, mais de produire, de vendre en somme, à coup de subventions, des avancées capitales sur la concurrence.

L’étape cruciale de la transmission a pris des formes extrêmement diverses. On s’est beaucoup attaché à ces formes jusqu’à oublier de faire suivre … la clé. Pourquoi y a-t-il un contenu sacré ? En quoi nous aide-t-il à vivre ?

Il y a ainsi la cryptographie. Mais cela revient à écrire en lettres de feu – attention, ici est caché quelque chose de valeur! Marie-Antoinette en sait quelque chose, accusée de conspirer avec l’ennemi alors que ce n’était qu’avec son amant autrichien (un peu ennemi quand même). Les maîtres s’en sont bien gardés.

Il y a la stéganographie. Sous ce terme encore plus barbare, il n’y a rien à voir, on tente de faire passer inaperçu un message dans un autre message : rien ne dit que ce texte, ce tableau, contient un mystère, c’est d’une platitude, d’un ennui total. Et je te parle d’opérations chimiques destinées à produire de l’or, c’était d’un banal à une époque. Tout le monde se jette dessus et tente encore de décoder. Sauf que le texte parle peut-être, en finale, de tout autre chose que du métal aurique : que celui qui a des oreilles pour entendre, entende! Et je te peins des bergers devant l’inscription d’un tombeau, scène rustique, romantique, convenue, sans intérêt, moi, en Arcadie, j’aurais fait pareil.

Il y a le presque sabotage. L’indice est, cette fois-ci, un acte manqué, une petite erreur, une légère déviation par rapport au canon. Il faut à la fois connaître le canon parfait et repérer l’erreur dans son interprétation pour connaître le secret. Le problème de la forme devient cette-fois ci énormément crucial. La référence parfaite se perd, la forme biaisée est devenue canonique, sans que plus personne ne puisse le voir.

Le symbole, voilà le jardin d’Eden des découvreurs. Tout est symbole. En une gigantesque tautologie, la nature nous parle de dieu, dieu nous parle à travers des bouquins, une armée de singes a réécrit Shakespeare en braille, &c. Même si quelqu’un découvre une piste, c’est déjà une fausse piste. Le mystère a fait long feu, la mèche est vendue, la poudre est mouillée : qu’a-t-on appris, en somme, de nouveau en trois mille ans ? Que les Égyptiens avaient découvert le béton ?

Du pot

– Miniaturist, French, Mattheus Platearius: Circa instans, 1300-25, Manuscript (MS Sloane 1977), British Library, London

 – Duccio di Buoninsegna, Wedding at Cana, 1308-11, Tempera on wood, Museo dell’Opera del Duomo, Siena

– Unknown Master, Italian, Apothecary’s shop, 1489-1502, Fresco, Castello Challant, Issogne (Valle d’Aosta)

– Cornelisz Van Oostsanen, Jacob, Mary Magdalen, 1519, Panel, 49 x 40 cm, Art Museum, Saint Louis

– Abaquesne, Masséot, Albarello, c. 1545, Maiolica, Musée des Beaux-Arts, Rouen

– Fontana, Annibale, Drug Jar for Mithridate and Drug Jar for Theriac, c. 1580, Terracotta with white paint and gilt exterior and glazed interior, height 60 cm, J. Paul Getty Museum, Los Angeles

– Hillebrandt, Friedrich, Standing Cup and Cover, 1593-1602, Silver, parcel gilt, partially enamelled, mother of pearl, emeralds, rubies, pearls, height 44 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna

– Unknown Potter, Dutch, Large covered jar, c. 1635, Blue-painted faience, height 50 cm, Museum of Cultural History, Lund

– Barbieri, Paolo Antonio, The Spice Shop, 1637, Oil on canvas, Pinacoteca Comunale, Spoleto

–  Bray, Salomon de, Eliezer and Rebecca, 1660, Oil on canvas, 90 x 156 cm, Musée de la Chartreuse, Douai

– Zurbarán, Francisco de, Still-Life with Pottery Jars, c. 1660, Oil on canvas, 46 x 84 cm, Museo del Prado, Madrid

– Bega, Cornelis, Alchemist, 1663, Oil on panel, 36 x 32 cm, J. Paul Getty Museum, Los Angeles

– Kalf, Willem, Still-Life with a Late Ming Ginger Jar, 1669, Oil on canvas, 77 x 66 cm, Museum of Art, Indianapolis

– Lemoine, Pierre-Antoine, Still-Life, Oil on canvas, 50 x 61 cm, Private collection

– Galeotti, Sebastiano, Rebecca at the Well, c. 1709, Oil on canvas, National Trust, Basildon Park

– Unknown Potter, French, Sèvres Jardinière, 1767, Porcelain, height 13,5 cm, Private collection

– Parra Abril, Miguel, Still-Life, Oil on pinewood panel, 21 x 30 cm, Private collection

– Cézanne, Paul, Ginger Jar and Fruit, c. 1895, Oil on canvas, 73 x 60 cm, The Barnes Foundation, Merion

• Médiagraphie : Web Gallery of Arts wga.hu
• Voir aussi : Vanitas

La question

– 42 the answer to life, the universe and everything (via getdigital.fr)

Bien sûr, 42 est la réponse ultime de la question de la vie, de l’univers et de tout. C’est dans le guide galaxique interplanétaire (Hitch-hiker’s guide to the galaxy) de Douglas Adams.

De gens bien informé ont rappelé que 42 est le code Ascii décimal de l’astérisque ( * ), signe utilisé pour désigner tout ou n’importe quoi en informatique. Plus précisément, dans une expression régulière utilisée pour une recherche de texte, * remplace un nombre indéfini de caractères.

– Codage Ascii

42 : code de l’* (2A étant le code hexadécimal ; via delightlylinux.files.wordpress.com)

Le même signe présente plusieurs significations, en mathématiques, linguistique et même dans les didascalies (indications scéniques) de la Renaissance :

– Susan Baddeley, Un microsystème de ponctuation : les notations didascaliennes dans les pièces pédagogiques de Gérard de Vivre (XVIe siècle) – (via revue-circe.uvsq.fr)

Mais pourquoi l’étoile, ou astérisque, a-t-elle ce code-là ? Est-ce que c’est purement contigent ? Le clavier courant la classe après klmù, et, par exemple, au temps de l’Encyclopédie, classée après les majuscules, elle avait le … 43, juste avant les nouvelles lettres J et U.

 

 

– Diderot et al., Encyclopédie …, illustration de l’article Imprimerie, Casse (via Wikipédia)

– Antoine François Momoro, traité élémentaire de l’imprimerie, ou le manuel de l’imprimeur (via gallica.bnf.fr)

Peu de changements dans ce traité un peu plus ancien.

– Astérismes!

Rotondité

– Chambéry – Rotonde ferroviaire (via monumentum.fr)

Pour mettre à jour mes blogs avec des sujets sur lesquels je m’engage, je souhaite me baser sur des méthodes propices à la conviction raisonnée et du moins à l’apaisement. Les sujets sur lesquels il est certain que la réponse est déterminable entraînent peu de passion. les sujets comportant une dose de morale, d’éthique, de politique amènent à vouloir défendre et renforcer les convictions, au détriment de débats constructifs. Dans ce cas l’échange enrichissant laisse place, soit à des affrontements, soit à des déclarations univoques.

– Paris – La Rotonde de la Reine, Grand Palais (via grandpalais.fr)

Convoquer les arguments de toutes les parties identifiées, relever les incohérences et les vues partielles, cela ne suffit pas du tout. Plus on argumente, plus on se convainc qu’il y a une vérité unique sur des sujets complexes et qu’on fait bien de défendre ses a priori. Il faut bel et bien s’engager mais d’abord sur une éthique de la méthode de discussion elle-même.

– Bernini, Gian Lorenzo, Interior view, 1662-64, Photo, Santa Maria Assunta in Cielo, Ariccia

Le nombre de sujets pour lesquels le débat est ouvert à un moment donné est en fait limité. L’évolution des savoirs, des moeurs, ou la dictature des égoïsmes collectifs et des préjugés tranchent au bout d’un certain temps : les sujets qui résistent nous renvoient à nos incohérences essentielles d’êtres humains. Classer ces sujets par maturité peut ainsi être éclairant : peine de mort, prison, avortement, vitesse sur les routes, évolution des espèces, respect de la vie animale, existence des dieux, dangers liés au climat, vaccins … rotondité de la terre …

– Rotondes (via wga.hu)

– Dürer, Albrecht, The Four Witches, 1497, Engraving, 190 x 131 mm, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg

• Pour illustrer l’obsolescence observé dans ces domaines, voyons l’article interne de Wikipédia : « Semi-protection étendue« , qui précise :

La semi-protection étendue d’une page empêche toute modification de cette page par les utilisateurs enregistrés depuis moins de 3 mois ou ayant moins de 500 contributions. C’est une mesure technique mise en place par un administrateur contre des vandalismes récurrents avancés ou pour mettre un terme à une guerre d’édition.

• Dans la catégorie « Page en semi-protection étendue », on voit, entre autres :

Albanais (peuple), Bertrand Cantat, Charlie Chaplin, Aide:Comment rédiger un bon article, Conquête de l’Algérie par la France, Coranisme, Dark Vador, Doc Gynéco, Fortnite, Frise du Parthénon, Gare de Montfavet, George Sand, Histoire d’Athènes, Homéopathie, Jamel Debbouze, Jenifer, Les Mille et Une Nuits, Les Républicains, Les Tambours du Bronx, Ligue contre la violence routière, Liste des milliardaires du monde en 2017, Roi, Serge Lama, Vidéotron.

Inutile de tourner autour du pot comme au Canada, les trois quarts de ces sujets controversés seront largement oubliés dans quelques lustres.

Les « fake news », informations truquées sur des sujets, soit anodins, soit controversés, contenant toujours quelques éléments crédibles et allant dans le sens du poil de certains, seraient le nouveau danger. Même avant Richelieu, le pouvoir pratiquait la désinformation quand il le jugeait nécessaire. Un peu de recul, de bon sens, croiser les sources … il y a aussi la rubrique Checknews de Libération. Les derniers articles pour un aperçu des types de sujets concernés :

• Barbecue «islamisé» dans le 93 : des policiers contestent le livre de Davet et Lhomme
• Perquisition à la France insoumise: les policiers auraient-ils dû faire signer un PV?
• Est-il vrai que la contribution à la vie étudiante va être détournée par Bercy ?
• Quelles entreprises françaises participeront au forum des investisseurs à Riyad ?
• Peut-on établir un bilan chiffré de Parcoursup ?
• Pourquoi les enquêteurs n’ont pas demandé l’accord de la France insoumise avant la perquisition ?
• Le Giec préconise-t-il le nucléaire dans son dernier rapport ?
• Elizabeth Warren a-t-elle fourni la preuve ADN qu’elle est d’origine amérindienne?
• Les membres de la France Insoumise ont-ils «empêché la saisie» de documents au siège du parti ?
• Est-il vraiment interdit de prier dans les locaux de la RATP ?

 

Texte : du livre à l’écran

Le pdf est un format propriétaire qui tente de régler le problème plus général de la fluidité du texte, dans le contexte limité de la page d’un écran de pc. La page est reconstituée mais fixe et on la fait défiler à l’écran : la fenêtre est comme une loupe, guère plus.
Avec la mise en ligne des textes, comme dans un traitement de texte classique, le contenu s’adapte, se décale, ce qui suppose que ce contenu soit fluide, sans grumeaux qui réclameraient leur positionnement propre. De même le format epub tente d’adapter le texte à tout support de lecture. La page est fonction de la taille de la fenêtre et de celle retenue pour la police de caractères.

Le titre de l’ouvrage, traité comme une métadonnée, disparaît de chaque page. Les notes subissent un renvoi en fin de volume mais ce choix, pour brutal qu’il paraît, est adouci par des hyperliens : d’un clic on va à la note, d’un autre on revient au texte. Les césures sont toutes revues ; l’insertion d’images est une autre paire de manches. Ce travail de mise en page n’est pas négligeable et ne semble pas réalisé proprement sans des copistes humains.

Bote-swaine (the Tempest, W. S. via commons)

Quand j’ai fait de la conversion manuelle après océrisation (OCR – traitement d’images pour reconnaître les caractères) sur le site de Distributed Proofreaders pour le projet Gutenberg, les consignes étaient là et le résultat était fort correct.
Le pdf est un format qui représente sûrement mieux, pour une époque de transition qui s’achève, le livre d’origine. Tout un corpus a ainsi été saisi et traité qu’il s’agit de revoir : le choix entre un traitement de texte et un convertisseur pour e-book est fonction de l’usage du texte. Pour mon usage personnel, si je veux lire un pdf sur ma liseuse, un logiciel de conversion et de lecture comme Calibre convient, même s’il laisse subsister des imperfections. Si j’ai à diffuser un texte, j’irai plus loin au niveau des exigences et y passerai plus de temps.