Andromède

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– (via .www.miguelclaro.com)

Tout le monde connaît notre galaxie soeur, la plus proche, à peine 220 000 années-lumière. Cataloguée par Messier comme M31, elle se cache dans une constellation qui tient son nom de la fille de Céphée et de Cassiopée ; le mythe est relié au petit chaperon rouge, voyons comment.

Sa mère la juge plus belle que les Néréides, filles de Poséidon le roi des mers. Du coup Cetus le monstre ravage la contrée, il faut lui immoler une vierge, l’oracle précise : Andromède. Elles s’empressent, les Néréides, de l’enchaîner.

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– Böcklin, Arnold, The Surf, 1883, Oil on panel, 121 x 82 cm, Nationalgalerie, Berlin

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– Guidi, Domenico, Andromeda and the Sea Monster, 1694, Marble, height 164 cm, Metropolitan Museum of Art, New York

Un héros passait par là, Persée, fils de Danaé (elle-même fécondée par une pluie d’or venant de Zeus, maître des dieux). Il arrive muni des sandales ailées d’Hermès, d’un bouclier orné de la tête de Méduse, monstre stupéfiant, et chevauchant Pégase né du sang de ladite Gorgone. Que croyez-vous qu’il advint ?

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– Wall painting from Pompeii found in the « Casa Dei Dioscuri » (VI,9,6) representing Perseus and Andromeda

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Carracci, Annibale, Perseus Liberating Andromeda, 1597-1602, Fresco, Galleria Farnese, Palazzo Farnese, Rome

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– Piero di Cosimo, Perseus Frees Andromeda, c. 1513, Oil on wood, 70 x 123 cm, Galleria degli Uffizi, Florence

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– Rubens, Peter Paul, Perseus Freeing Andromeda, c. 1622, Oil on oak panel, 100 x 139 cm, Staatliche Museen, Berlin

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– Mignard, Pierre, Perseus and Andromeda, 1679, Oil on canvas, 150 x 198 cm, Musée du Louvre, Paris

Il l’a délivrée! Dans ce tableau, cinq ou six constellations, saurez-vous les retrouver ?

Dans Roland furieux, de l’Arioste, Ruggiero (Roger) chevauche un hippogriffe et vient à bout du monstre auquel Angélique était destinée. Copie conforme du mythe au temps, déjà idéalisé, de la chevalerie.

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– Böcklin, Arnold, Roger and Angelica, 1871-74, Tempera on panel, 44 x 36 cm, Nationalgalerie, Berlin

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– Krafft, Johann Peter, Ruggiero and Angelica, 1842-43, Oil on wood, 134 x 103 cm, Akademie der bildenden Künste, Vienna

Et hop!

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– Barye, Antoine-Louis, Roger and Angelica, 1844, Bronze, height 51 cm, Musée du Louvre, Paris

Il faut attendre Grimm pour une version plus moderne : le monstre est un loup émancipé, et malin, qui s’attaque de lui-même aux grand’mères. Il succombe aux balles du ou des chasseurs.

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« Petit Chaperon rouge cria et – bang! un coup de fusil toucha le vieux loup à la tête ; il hurle, gémit, se débat et grogne, là voilà morte la vieille et maligne canaille.

Un chasseur (certainement un bon tireur) avait visé le loup quand elle pleurait ; ainsi Petit Chaperon rouge rentra saine et sauve, – n’est-ce pas ? et vécut heureuse jusqu’à sa mort. »

De même dans ce tableau du douanier, on a juste un gros ours mais très très méchant. La victime est bien entendu dénudée, l’eau n’est pas loin. Le chasseur, héros au goût du jour, est bien armé et arrive au bon moment : que demander de plus ?

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Nude and Bear by Henri Rousseau (via vasilyt.tumblr.com)

  • Médiagraphie : wga.hu, Wikimedia commons

Dernière minute : on nous apprend qu’il faut cajoler nos monstres intérieurs. Dont acte.

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– (via cdn.shopify.com)

Batailles perdues

Qu’est-ce qu’on nous apprend ? deux génies de la peinture, de l’époque de la Renaissance, et qui ont parfois collaboré, ont travaillé chacun sur une commande florentine de bataille et les deux oeuvres ont été perdues ? Les croquis préparatoires ou des copies d’après l’oeuvre elle-même permettent cependant de s’en faire une idée et même pour certains d’en parler en connaisseurs.

Pour Léonard de Vinci, il s’agissait d’une scène de bataille pour le drapeau lors de la bataille d’Anghiari contre les Milanais : l’un des plus fameux groupes de cavaliers de l’histoire de la peinture.

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– Leonardo da Vinci, Battle of Anghiari (Tavola Doria), 1503-05, Oil on panel, 85 x 115 cm, Formerly private collection, Munich (lost)

C’est une copie, perdue aujourd’hui, de la scène principale de l’original de de Vinci, incomplet semble-t-il, et surtout perdu. Voici une esquisse pour le même sujet :

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– Leonardo da Vinci, Group of riders in the Battle of Anghiari, 1503-04, Black chalk, white highlights, 160 x 197 mm, Royal Library, Windsor

Quelques esquisses encore, conservées à Budapest, Windsor et Venise :

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L’oeuvre a disparu : en mauvais état très peu de temps après, les techniques n’étant pas au point, Vasari a réalisé d’autres peintures à la place.

Un artiste anonyme, assimilé à Rubens, s’est essayé à la copie, d’autres aussi :

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– Leonardo da Vinci (after), The Battle of Anghiari (detail), 1503-05, Black chalk, pen and ink, watercolour on paper, 452 x 637 mm, Musée du Louvre, Paris
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– Zacchia, Lorenzo, Fight for the Standard, 1558, Engraving, 374 x 470 mm, Graphische Sammlung Albertina, Vienna

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– Rucellai copy of the Battle of Anghiari (via nationalgeographic.com)

Celle-là aussi, signée pour de bon par Rubens, n’est pas mal :

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– Rubens, Peter Paul, Battle for the Flag, 1602-05, Oil on canvas, 83 x 117 cm, Akademie der bildenden Künste, Vienna

Les chevaux affrontés en même temps que les armes (qui changent d’une interprétation à l’autre) des principaux protagonistes contribuent certainement à l’impression forte que laisse la composition.

Dans le même temps et pour la même commande, sur le mur opposé de la salle du Grand Conseil, dite salle des Cinq-Cents, du Palazzo Vecchio de Florence, aujourd’hui ornée de tapisseries un peu passées, Michel-Ange prend en charge une autre bataille, celle de Cascina. Il réalise un carton préliminaire et abandonne peu après.

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– Michelangelo Buonarroti (after), Battle of Cascina (central section), 1505, Oil on panel, 77 x 130 cm, Holkham Hall, Norfolk

Il s’agit d’une copie du carton de 1505, réalisée par Bastiano (Aristotile) Sangallo. C’est une scène où les soldats, en train de se rafraîchir dans le fleuve Arno, sont appelés car l’ennemi (Pise) est en vue.

  • Médiagraphie : wga.hu ; informations extraites de l’article : La Bataille d’Anghiari (Léonard de Vinci) de Wikipédia.

Anghiari est aussi très photogénique.

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– (via .www.battaglia.anghiari.it)

P.S.

Quitte à perdre une bataille, autant en faire de beaux tableaux. Celle-ci, on ne sait où elle eut lieu ou si elle eut même lieu :

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– Palamedesz, Palamedes, Cavalry Battle, 1626-28, Oil on panel, 53 x 78 cm, Stockholms Universitet Konstsamling, Stockholm

Et celle-là s’effectue à coups de liasses de poissons :

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– Mantegna, Andrea, Battle of the Sea Gods, 1470s, Engraving and drypoint, 283 x 826 mm, Devonshire Collection, Chatsworth

Re P.-S.

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– Manet, Edouard, The Races at Longchamp, 1866, Oil on canvas, 44 x 85 cm, Art Institute, Chicago

Si la guerre recule, du moins à cheval, peut-être faut-il remercier le sport qui gère l’ardeur, l’émulation … Stop, le sport devient quelque chose qui tient à l’investissement effréné et parfois mafieux. Rappelons toutefois que, dans le sport de compétition, une énorme majorité perd la bataille.

Ce qui reste du magnifique mouvement en spirale que donnent les tableaux du début de cette page, c’est que, sans lui, le rendu de la fureur de la bataille ne peut être que moindre. Beaucoup de fumée ici par exemple mais les gens ont l’air de se reposer :

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– Courtois, Jacques, The Battle of Podhajce, Oil on canvas, 95 x 160 cm, Private collection

Après tout ça, on tente de rappeler que la mère des batailles, c’est la guerre sainte, comme dans cette scène où Guy de Lusignan et Saladin s’affrontent pour la vraie Croix :

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– Matthieu Paris, Saladin, scène de bataille, XIIIe siècl,. Metropolitan Muséum of Art de New-York (via Wikimedia commons)

Salaadin, Guido rex, Crux vera.

 

Saints volants

Ce qui est banal à l’époque des Superman et autres l’était tout autant avant l’avènement des Lumières. Ceux qui se sont attachés à cajoler la raison ont méprisé et nié les miracles pourtant quotidiens dans les temps passés.

Saint Nicolas, évêque de Myre (aujourd’hui en Turquie), dit de Bari (Italie) où ont été transportées ses reliques, a commencé très fort. Monter au ciel avec les anges, c’est déjà peu banal. Quoique déjà, Saint Benoît entre autres l’avait précédé. Sans oublier la Madeleine que les anges enlevaient chaque jour pour qu’elle communie au ciel à la fin de sa vie.

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Spinello Aretino, The Funeral of St Benedict, 1388, Fresco, Sacristy, San Miniato al Monte, Florence

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– Marochetti, Charles, Mary Magdalen Exalted by Angels, 1841, Marble, height 449 cm, Church of Madeleine, Paris

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Antolinez, José, Assumption of Mary Magdalene, Oil on canvas, 205 x 163 cm, Museo del Prado, Madrid

Mais voici donc Nicolas :

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– Angelico, Fra, The Story of St Nicholas, 1447-48, Tempera and gold on panel, 34 x 60 cm, Galleria Nazionale dell’Umbria, Perugia

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Lotto, Lorenzo, St Nicholas in Glory with Sts John the Baptist and Lucy, 1527-29, Oil on canvas, 335 x 188 cm Chiesa dei Carmini, Venice

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– Angelico, Fra, The Story of St Nicholas: St Nicholas saves the ship, 1447-48, Tempera and gold on panel, 34 x 60 cm, Pinacoteca, Vatican

Faut-il supposer des anges qui le soutiennent ? Après sa mort, Nicolas est libre de venir calmer la tempête. Fra Angelico (béatifié en 1982) était encore là pour en témoigner.

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– Bicci di Lorenzo, St Nicholas of Bari Banishing the Storm, 1433-35, Tempera and gilding on panel, 29 x 59 cm, Ashmolean Museum, Oxford

Ici, on le voit mieux, avec peut-être une sirène qui prend la tangente. Et là il est juste parfait comme il se doit pour un saint :

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– Corona, Leonardo, St Nicholas Aiding Shipwrecked Sailors in a Storm, Oil on canvas, San Nicolò dei Mendicoli, Venice

Toujours dans les airs, Nicolas ressuscite un enfant. Il y avait déjà eu, de son vivant, l’épisode des trois petits enfants massacrés dans le saloir, ce qui en a fait le patron des enfants, fêté dans tout le nord-est de l’Europe par des cadeaux le 6 décembre :

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– Lorenzetti, Ambrogio, Scenes of the Life of St Nicholas, c. 1332, Tempera on wood, Galleria degli Uffizi, Florence

Nicolas de Tolentino, lui, est né près d’Ancône, dans le bourg de Saint-Ange proche de Fermo, de parents très pieux. À la fin de sa vie, la légende raconte qu’il entendait tous les soirs le concert des anges. Beaucoup de miracles lui ont été attribués :

Un jour le diable entra dans sa cellule, sous la forme d’un gros oiseau. D’un mouvement de l’aile, celui-ci renversa la lampe qui s’éteignit et se brisa par terre. Nicolas ramassa les débris et les rejoignit si finement qu’il n’y eut aucune trace de l’accident.

Il partageait toute son humble nourriture avec les pauvres. Un jour, son supérieur lui demanda ce qu’il portait dans son tablier. Ce sont des fleurs lui répondit-il, et il lui montra le pain changé en roses. Né en 1245, il est canonisé en 1446.

Là il s’apprête à ressusciter un compatriote :

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– Giovanni di Paolo, A Miracle by St Nicholas of Tolentino, 1456, Tempera on wood, 50 x 43 cm, Akademie der bildenden Künste, Vienna

À l’instar des grands, Saint Dominique a droit à une sorte d’apothéose assez pompeuse :

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– Tiepolo, Giovanni Battista, The Glory of St Dominic, 1737-39, Fresco, Santa Maria del Rosario (Gesuati), Venice

Dominique ne touche pas le sol quand il ressuscite un garçon. Il peut s’agir de Napoleone Orsini, associé dans d’autres oeuvres à une chute de cheval (qui semble voler lui aussi dans le paysage vu de la fenêtre) :

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– Berruguete, Pedro, St Dominic Resurrects a Boy, c. 1495, Tempera and oil on wood, 122 x 83 cm, Museo del Prado, Madrid

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– Gozzoli, Benozzo, St Dominic Reuscitates Napoleone Orsini, 1461, Tempera on panel, 25 x 35 cm, Pinacoteca di Brera, Milan

Les relations de l’accident de cheval de l’enfant Orsini sont tout sauf uniformes.

 

 

Dans un autre miracle, Dominique conseille aux marins en perdition, thème récurrent pour les miracles depuis au moins saint Paul, de réciter le Rosaire :

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– Padovanino, Miracle of St Dominic, Oil on canvas, Basilica dei Santi Giovanni e Paolo, Venice

On voit donc les saints voler ou apparaître en songe, à l’instar des anges, ou encore implicitement aidés par ceux-ci, qui les ont déjà guidés vers le ciel.

  • Médiagraphie : Wikipédia, wga.hu

 

P.S. : ne jamais oublier St François.

Le gamin était tombé par la fenêtre avec sa balle …

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– Ghirlandaio, Domenico, Resurrection of the Boy (détail)

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– Ghirlandaio, Domenico, Resurrection of the Boy, 1483-85, Fresco Santa Trinità, Florence

Deux franciscains n’ont eu qu’à appeler le saint fondateur et pouf! le voici dans une aura prêt au miracle.

P.P.S. Augustin n’est pas mal non plus : il ne sera pas dit que la chute puisse toucher les enfants, on commence à contredire l’interprétation d’origine de la Chute dans la Genèse.

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– Simone Martini, Blessed Agostino Novello Altarpiece (detail), 1324, Tempera on wood, 65 x 67 cm, Pinacoteca Nazionale, Siena

Entre ici, saint Bernardin de Sienne … le même thème se décline de façons variées.

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– Agostino di Duccio, A Miracle of San Bernardino of Siena, 1457-62, Marble, half life-size, Oratorio di San Bernardino, Perugia

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– Matteo di Giovanni, St Bernardino Restoring a Child to Life, 1481-82, Tempera and gold on panel, 31 x 39 cm, Private collection

Dans la foulée, saint Vincent Ferrer se charge de ressusciter les corps ensevelis sous les ruines.

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– Bellini, Giovanni, Polyptych of San Vincenzo Ferreri (predella), 1464-68, Tempera on panel, Basilica dei Santi Giovanni e Paolo, Venice (toujours via wga.hu)

Les filles s’y mettent quand même. Après Marie et Madeleine se faisant porter par les anges, Catherine de Sienne y va franco.

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– Alessandro Franchi-Gaetano Marinelli, La mère de Catherine voit sa fille monter les escaliers sans toucher terre, 1896 (via .www.viasiena.it)

On revient à l’apothéose et celle de st François Xavier n’est pas piquée des vers.

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– Pozzo, Andrea, Apotheosis of St Francis Xavier, 1676-78, Fresco, San Francesco Saviero, Mondovi

 

 

Les saints volants c’est une chose, on peut y ajouter les symboles flottants. Ce crucifix, en bois sculpté de la main de Nicodème, a remonté le courant pour arriver à Valence en 1250.

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– Vicente Salvador Gómez, Arrival of the Crucifix of Christ the Savior to the City of Valencia (detail), Museum of Fine Arts, Valencia, Spain (via nataliakoptseva.tumblr.com)

« According to the medieval legend, “El Cristo del Salvador” was said to be a miraculous Christ Crucified wooden sculpture carved by Nicodemus himself soon after the Crucifixion. The pious tradition asserts the arrival of the monumental crucifix floating upstream against the current on the river Turia, on November 9, 1250. »

 

Re-P.-S. avec un retour sur Vincent Ferrer. Bellini, dans la prédelle du polyptique de St Vincent Ferrer, raconte plusieurs miracles :

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– Bellini, Giovanni, Polyptych of San Vincenzo Ferreri, 1464-68, Tempera on panel, Basilica dei Santi Giovanni e Paolo, Venice

St Vincent sauve une femme noyée, ressuscite des personnes ensevelies sous les ruines ; brûle la chair de deux criminels mais sauve leurs âmes ; ressuscite un enfant et libère les prisonniers.

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Grégoire le grand annonce le décès de Ste Fina :

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– Domenico Ghirlandaio, Announcement of Death to St Fina, 1473-75, Colleggiata, San Gimignano

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Les statues de New York, l’une des grandes villes du monde, sont célèbres de multiples façons. Énormément de gens, par exemple, passent à Central Park faire un petit trot et tombent sur celle-ci:

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– ‘via .www.centralpark.com )

Hans Christian Andersen (1805-1875), conteur danois avec le vilain petit canard, la petite sirène, la princesse petit pois …

Une statue brisée laisse passer la lumière.

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– Paige Bradley, Expansion, Bronze with Electricity, 193 x 89 x 43 cm (via paigebradley.com/blog/the-story-of-expansion/)

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– USS Maine National Monument, Columbus Circle, New York City (via .www.llnyc.com)

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– (via .www.rtl.fr)

« La fillette a été installée là le 7 mars dernier par le gestionnaire d’actifs State Street Global Advisors. Le groupe financier marquait ainsi le lancement d’une campagne pour inciter les sociétés, dans lesquelles il investit, à augmenter le nombre de femmes dans leurs conseils d’administration. » Elle devient un symbole de la lutte contre les inégalités.

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– Miguel de Cervantes sur le campus de New York University, Greenwich village

La statue est une copie de celle d’Antonio Sola, datant de 1835 et située devant les Cortès de Madrid (via .www.bigapplesecrets.com)

Question à mille tonnes : le poids de la statue de la Liberté ?

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– Wally Gobetz NYC – Central Park: Alexander Hamilton statue (via flickr.com)

225 tonnes (dont 125 d’acier et 31 de cuivre).

Apôtres, 13 à la douzaine

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– Rembrandt, Harmenszoon van Rijn, Self-Portrait as the Apostle Paul, 1661, Oil on canvas, 91 x 77 cm, Rijksmuseum, Amsterdam

De même qu’il a fallu un cinquième Beatle pour que le groupe démarre vraiment, Paul, le treizième apôtre, a vaillamment impulsé la foi dans le Christ chez les Gentils Infidèles. En fait c’était techniquement le quatorzième, car Judas s’est fait remplacer.

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– Signorelli, Luca, Communion of the Apostles, 1512, Panel, 232 x 220 cm, Museo Diocesano, Cortona

Les douze apôtres choisis par le Christ symbolisent les douze tribus issues du patriarche Jacob. Ce sont :

  • Simon, renommé Pierre, et son frère André ;
  • Jacques le Majeur et son frère Jean, fils de Zébédée ;
  • Philippe ; Barthélemy ; Thomas le Jumeau ; Matthieu ou Lévi le publicain ;
  • Jacques le Mineur, fils d’Alphée ; Jude fils de Jacques, appelé aussi Thaddée ;
  • Simon le Zélote ou le Cananéen ; Judas Iscariote, ce dernier remplacé par Matthias après sa mort.

On a aussi identifié Nathanaël de Cana, cité par l’évangile de Jean, avec Barthélemy, même nombre de syllabes.

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– Basaiti, Marco, Call of the Sons of Zebedee, 1510, Panel, 386 x 268 cm, Gallerie dell’Accademia, Venice

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– Dürer, Albrecht, The Apostle Philip, 1516, Tempera on canvas, 46 x 37 cm, Galleria degli Uffizi, Florence

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– Matteo di Giovanni, The Apostle St Bartholomew, about 1480, Tempera on wood, 80,5 x 48 cm, Szépmûvészeti Múzeum, Budapest

Saint Barthélémy – de sinistre mémoire avec le massacre des protestants – est représenté ici avec un accoutrement qui ferait plutôt songer à un démon : c’est qu’il a été écorché vif et se drape de sa propre peau, ce qui en fait le  patron des bouchers, des tanneurs et des relieurs.
Ceux qui se distinguent sont Pierre, pêcheur barbu, qui reçoit les clés du royaume, crucifié tête en bas ; Jean, le disciple que Jésus aimait ; Jacques le Majeur, avec sa coquille de Compostelle ; André, crucifié sur une croix en X ; Thomas l’incrédule, qui veut mettre le doigt dans la plaie de son Maître, et qui évangélise l’Inde ; Judas le traître, qui vend le Christ pour trente deniers et se pend. Enfin Paul, citoyen romain, porte une épée.

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– Herlin, Friedrich, Predella with the Apostles (detail), 1466, Oil on panel, Stadtkirche St. Jakob, Rothenburg ob der Tauber

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– Medieval sculptor, Spanish, Doubting Thomas and Apostles, c. 1150, Stone, Monastery of Santo Domingo, Silos

Jean et Matthieu sont peut-être, ou pas, les auteurs d’évangiles, avec Luc et Marc. Chacun des apôtres a su inspirer les commandes des chapitres d’églises, des abbés des communautés riches et des princes de ce monde dans leurs période pieuses. Le trafic actif de reliques les a incorporés, malgré une authenticité plus qu’improbable.

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– El Greco, Bust of an Apostle, 1612-14, Unpainted wood, height 48 cm, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

– Taruffi, Emilio, Arrival of the St Andrew Relic in Ancona, 1662-65, Fresco, Sant’Andrea della Valle, Rome

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– Lorenzo Veneziano, Apostle Peter Preaching, c. 1370, Poplar panel, 24 x 33 cm, Staatliche Museen, Berlin

Les apôtres sont à la fois des prédicateurs et des témoins, comme ici de l’assomption de la Vierge, ou, ci-après, de la transfiguration :

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– Palma Giovane, Apostles at the Virgin’s Tomb, c. 1582, Oil on canvas, 349 x 880 cm, The Hermitage, St. Petersburg

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– Grünewald, Matthias, An Apostle from the Transfiguration, c. 1511, Black chalk on brownish paper, heightened with white, 148 x 263 mm, Staatliche Kunstsammlungen, Dresden

Les miracles sont assez nombreux.

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– Maso di Banco, Descent of Mary’s Girdle to the Apostle Thomas, c. 1337-39, Panel, Staatliche Museen, Berlin

Thomas, toujours à l’affût de preuves comme les croyants de miracles, reçoit la ceinture de la Vierge.

Ce qui attend les apôtres avant la venue du Royaume, c’est souvent les supplices et l’exécution par la puissance romaine :

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– Lochner, Stefan, Martyrdom of the Apostles Altarpiece (interior left wing), 1435-40, Oil on panel, 120 x 80 cm, Städelsches Kunstinstitut, Frankfurt

Tout ça pour se voir offrir des vacances au ciel :

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– Correggio, The Apostles Peter and Paul, detail of cupola fresco, 1520-24, Fresco, San Giovanni Evangelista, Parma

Les reconnaissez-vous ?

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– Greco, El, The twelve Apostles, 1610-14, Oil on canvas, 97 x 77 cm each, Museo de El Greco, Toledo

  • Médiagraphie : Web gallery of arts wga.hu