Les autres

Pays

Superf. (km2)

Russie

17 125 191

Canada

9 984 670

États-Unis

9 629 091

République pop. de Chine

9 601 134

Brésil

8 515 767

Australie

7 692 060

Inde

3 287 263

Argentine

2 780 400

Kazakhstan

2 724 910

Algérie

2 381 741

République dém. du Congo

2 345 409

Danemark (et Groenland)

2 210 573

Arabie saoudite

2 149 680

Mexique

1 964 375

Indonésie

1 910 931

Total (57%)

84 303 195

Autres (43%)

64 636 805

Terres émergées

148 940 000

Quinze pays représentent plus de la moitié des terres émergées (source Wikipédia). Les autres sont indiqués ci-dessous ; rappel, les pays sis loin de l’équateur sont représentés agrandis ; l’Antarctique (14 M km2) n’appartient à aucun pays.

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L’aquifère

Le tournant prédit par les climatistes de tout poil survint dans la bonne décennie. Il se manifesta par un temps pluvieux qui dure maintenant depuis plus de deux millénaires.

À qui faire croire que cela peut s’arrêter ? Des millénaristes prêchent la fin des temps de pluie, la fin de cette nouvelle ère de l’humanité qu’on a nommé, après le carbonifère, stoppant net l’anthropocène au nom si sinistre, l’aquifère.

Ceux-là kiffèrent qui prédisaient le départ en enfer collectif sous la fumée des feux de pneus, de forêts, des gaz d’échappement issus des véhicules et du permafrost. Mais plus de feux d’artifice, la poudre mouillait irrémédiablement, plus de fusils de chasse, même problème, plus de cigarettes, quelle déchéance.

Mais là, qu’y faire ? Les météorologistes sont au chômage pour longtemps.

À Kyiv fière, les espions de l’est se demandent pourquoi la pluie de bombes a cessé.

Mes aventures encyclopédiques

L’encyclopédie s’accorde avec un monde de savoir où la clôture prend trop de place. Je laisse aux autorités le soin de valider la somme inaboutie mais forcément limitée de ce savoir. Les autorités s’inquiètent cependant de qui prétendrait soudain juxtaposer deux parcelles de ce savoir de manière non conforme afin d’en faire sortir l’étincelle.

Le projet autoritaire, dictatorial, de notre monde universellement libéral, de notre internet idéalement complet, de l’encyclopédie en ligne qui y prétend à cet universel dément m’inquiète à son tour.

J’ai contribué à Wikipédia, l’encyclopédie libre et collaborative sur Internet, et l’une des premières réflexions que j’y ai livré dans les pages de discussions est la suivante : Diderot n’avait-il pas pour projet, en créant la première encyclopédie, d’introduire quelques idées subversives sur le pouvoir et la religion ? Alors même que l’un des mots d’ordre de ce nouveau projet était « pas de recherche personnelle ! des références validées par des autorités ! » La contradiction entre le projet des lumières et celui de mon siècle m’attristait un peu, je ne m’y résolvais pas.

Je crois maintenant que Diderot a fait naître le totalitarisme moderne en abattant l’ancien, où se mêlait encore un peu de spiritualité. Son projet n’était pas subversif, sinon du point de vue de l’ordre ancien, presque déjà mort.

Le mode d’administration de la vérité est ici celui de l’empire, où seul un nouvel empire plus puissant peut renverser le savoir établi et apporter ce qui ne peut être jugé que comme le mal : les notions de pouvoir, d’empire, de savoir absolu sont ainsi fortement liées au manichéisme du bien et du mal, du corps sacré de l’empire opposé à l’étranger impur.

my life as a futile beast

my life as a futile beast
Fasciné par la lumière et la chaleur du soleil, je chante en effet. je chante mon bonheur sur le chemin et je chante le chemin avec bonheur. Je sais – je suis un dieu pour cela – que les chemins, afin d’exister, nécessitent qu’on chante pour eux et je m’en acquitte avec joie.
Humide je vole à l’interface de la boue, de l’eau, des herbes, des chemins des poissons et oiseaux qui me mangent quand ils essayent. Ils me laissent toute la chair mais m’ôtent beaucoup de divinité, de sérénité : la peur m’étrécit. Je vole en un voyage astral sans fin où mon rêve et mon chant créent le paysage.
Desséché je replonge, le petit plouf! fait sursauter l’ami. Il criait tout à l’heure, lui aussi … L’eau est toute ma philosophie : il est sage que je m’humecte la peau et le gosier, l’extérieur comme l’intérieur. Je ne sais pas toujours si ce n’est pas moi qui avale le monde en chantant, mon ventre devient si rond … il a raison, comme dirait Kant!
… La grenouille était sortie du torrent pour chanter si mélodieusement au pied de l’arbre que la perception qu’elle diffusait dans son environnement était celle d’une cantatrice. Mais une cantatrice qui aurait été une lectrice de Kant, quant elle tissait ses « kék » en gonflant exagérément sa délicate gorge kaki.