Arelate

– Bonaventure Berlinghieri, St. Francis Appears to the monks at Arles, Detail of the altar panel, c. 1250, wood, S. Croce (Bardi-Chapel), Florence (via http://www.akg-images.com)

– Giotto di Bondone, Legend of St Francis : 18. Apparition at Arles, 1297-1300, Fresco, 270 x 230 cm, Upper Church, San Francesco, Assisi

– Giotto, St. Francis Appears to St. Anthony in Arles, 1325, fresco, 280 x 450 cm, Basilica di Santa Croce, Florence, Italy (via wahooart.com)

– Angelico, Fra, Apparition of St Francis at Arles, c. 1429, Poplar, 26 x 31 cm, Staatliche Museen, Berlin

Pax Vobis

C’est curieux comme la relation a influencé les artistes à des siècles de distance. En gros on voit trois scènes très différentes. Selon Bruce Cole :

  • La version la plus complète de l’apparition est celle-ci :
  • « Pendant que St Antoine de Padoue prêchait plein de ferveur et de dévotion les frères sur le sujet de Jésus de Nazareth, Roi des Juifs, le frère Monaldo regarda vers la porte de la maison dans laquelle de nombreux frères étaient rassemblés et vit de ses yeux de chair le Bienheureux François élevé dans les airs, les bras étendus comme sur une croix, bénissant les frères »
  • – Thomas de Celano, Première vie de St François, c. 1230
  • Un version plus courte, destinée à remplacer la précédente, donne ce seul détail :
  • « François apparut … au Chapitre d’Arles sous la forme d’une Croix »
  • St Bonaventure, Grande Vie de St François, 1263

– Bruce Cole, Giotto’s Apparition of St. Francis at Arles : The Case of the Missing Crucifix?, in Simiolus: Netherlands Quarterly for the History of Art Vol. 7, 1974

  • Médiagraphie : Web Gallery of Arts wga.hu, Akg Images, Wahooart, Jstor.

Outils (II)

Il s’agit ici de préciser les détails de la vie quotidienne d’antan à partir des représentations des objets. L’allégorie, l’allégeance au commanditaire, la légende peuvent déformer les faits mais les détails de l’ameublement, des outils &c., peu significatifs dans le récit, sont généralement assez fidèles.

– Boccaccino, Boccaccio, Birth of Mary, 1514-15, Fresco, Cathedral, Cremona

– Steen, Jan, Marriage Contract, c. 1668, Oil on canvas, 65 x 83 cm, The Hermitage, St. Petersburg

– Barrera, Francisco, The Month of May, 1640-45, Oil on canvas, 102 x 155 cm, Slovenská Národná Galéria, Bratislava

– Vermeer, Johannes, The Milkmaid (detail), c. 1658, Oil on canvas, Rijksmuseum, Amsterdam

– Cöllen, Henrik, Interior view, begun 1537, Photo, Gripsholm Castle, Mariefred, Södermanland

– Aachen, Hans von, Procuring Scene, 1605-10, Oil on wood, 114 x 130 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna

Isaac Koedijck, Barber surgeon tending a peasant’s foot, 1649-1650, oil on panel, 91 x 72 cm, Rose-Marie and Eijk van Otterloo Collection, Museum of Fine Arts, Boston

– Steen, Jan, « In weelde siet toe » (In Luxury, Beware), 1663, Oil on canvas, 105 x 145 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna

– Steen, Jan, Revelry at an Inn, 1674, Oil on canvas, 117 x 161 cm, Musée du Louvre, Paris

  • Médiagraphie : Web Gallery of Arts wga.hu, Wikimedia Commons
  • Voir aussi : Outils

Ambazac avant et après (II)

– Ambazac (Hte-Vienne) – Château de Trasforêt

– Ambazac (Hte-Vienne) – Château de St-Roch

– Ambazac – Château de Mont-Méry

– Ambazac – Château du Cloud

– Ambazac – Pont du Dognon

– Ambazac – Limites de la commune

Le Pont du Dognon est à l’extrême est sur la carte.

– Trasforêt est près du centre droit, Cloud au-dessus à gauche.

– Montmery est en haut, St Roch en bas à droite.

L’aronde

Le martinet, qu’on croit souvent référer à l’hirondelle de fenêtre , ou peut-être de cheminée, est, en héraldique, un oiseau avec des touffes de courtes plumes à la place des jambes. Il était la brisure (marque distinctive) du quatrième fils d’une famille noble, et figure dans de nombreux blasons, y compris les Plantagenêt. L’absence de pieds signifie son incapacité supposée à se poser à terre, ce qui explique le lien à un fils cadet, également sans terre. (wikipédia anglais).

Bleu hirondelle pour l’azurage du linge fabriqué par les Établissements Richter à Lille (Nord) France (via delcampe.net)

The Pictorial Arts: A Passion – Bertha Lum (mydelineatedlife.blogspot.jp)

Simca Aronde-Intendante – Date : 2 février 2012 (Pierre Durand via http://www.annuaire-mairie.fr/photo-saint-cere.html)

Tas de pommes placé dans le foin

  • Dans le monde entier, y courût-il d’un bout à l’autre,
  • il n’est homme si entendu qu’il y pût découvrir
  • poupée si pimpante, ou si jolie donzelle.
  • L’éclat de son teint était beaucoup plus brillant
  • que n’est dans la Tour le noble d’or frappé tout neuf.
  • Et pour son chant, il était clair et vif
  • comme est chant d’hirondelle perchée sur une grange.
  • Et puis elle savait encore sauter, s’ébattre
  • comme chevreau ou veau derrière sa mère.
  • Douce était son haleine ainsi que le bragot ou l’hydromel,
  • ou un tas de pommes placé dans le foin ou la bruyère.
  • Elle était fringante comme une pouliche folâtre,
  • élancée comme un mât et droite comme un trait.

Les Contes de Canterbury : Texte entier – Wikisource

Les hirondelles sur Internet se manifestent beaucoup, il y a des photos d’amateurs nettes et floues et des cartes postales anciennes. les marques commerciales s’emparent parfois de leur image avec un message de fond – fidélité, communication &c. Les moteurs de recherche montrent leurs limites, les éléments qui m’intéressent pour leur originalité ou leur beauté sont noyés dans un flot fadasse.

  • Voir aussi : l-aronde.tumblr.com
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Opus Caroli

– Crivelli, Carlo, Virgin and Child Enthroned with Saints, 1488, Poplar panel, 191 x 196 cm, Staatliche Museen, Berlin

Opus Caroli Crivelli Veneti.

Tous ces hommes en beaux habits qui entourent une femme couronnée portant un enfant! Le tableau est dans des teintes chaudes, rythmé par les cannes ouvragées, la hampe du drapeau et le meuble curieux, sorte de siège qui supporte aussi de petits enfants et des fruits.

Crivelli nous donne donc une Vierge à l’enfant. À genoux, Pierre est reconnaissable avec auréole, clef (du paradis) et tiare primipapale. On identifie trois évêques avec mitre et crosse ; un saint François tonsuré.

Selon le site qui présente l’oeuvre : « Ce grand retable signé, commandé en 1488 pour une église de Camerino, représente la Vierge intronisée et la scène de la remise de la clé à saint Pierre. A l’extrême gauche se trouve St Emidius, saint patron d’Ascoli, François est derrière lui, avec Jean de Capistrano, combattant des Turcs, tenant une bannière. Sur la droite, Louis de Toulouse, un évêque, et Jacques des Marches, qui tient un ostensoir. Les putti, les butins de fruits et un style sculptural aux bords durs rappellent une esthétique padouane, en partie enracinée dans l’art de Donatello. »

Le troisième personnage mitré reste mystérieux. Quant à saint Emidius, il figure dans l’Annonciation d’Ascoli, ville qu’il patronne :

– Carlo Crivelli, l’Annonciation d’Ascoli, 1486, tempera et or sur toile, 207×146.

  • Médiagraphie : Web Gallery of Arts wga.hu

Ambazac avant et après

– Ambazac – Église

On y trouve une belle statue de St Étienne de Muret

– Ambazac – Place de l’Église

– Ambazac (Hte-Vienne) – La Fontaine

– Ambazac (Hte-Vienne) – Hôtel de Ville

– Ambazac (Hte-Vienne) – La Rue Principale

– Ambazac – Gendarmerie

– Ambazac (Hte-Vienne) – Avenue de la Gare

– Ambazac (Hte-Vienne) – L’École Saint-Jean

– Ambazac – Colonie de Moret

– Ambazac – carte

– Ambazac – Bourg

– Ambazac – Centre ville

Montmajour

– Gogh, Vincent van, Vincent’s Bedroom in Arles, September 1889, Saint-Rémy, Oil on canvas, 73 x 92 cm, Art Institute, Chicago

Une chambre aux murs bleu-vert et gris avec un parquet en bois grossier. Une fenêtre sans vue est entrouverte. Le lit, la table, deux chaises, une patère et des cadres au mur.

– Vincent van Gogh: The Yellow House (Vincent’s House), watercolor painting, September 1888, Van Gogh Museum, Amsterdam

La chambre est située dans la Maison Jaune, à Arles, que Van Gogh a représenté ici. Le dessin montre une place avec un petit groupe de maisons et, au fond, le pont du chemin de fer où passe un train à vapeur. Quelques passants et clients d’une boutique donnent un peu de vie à la scène.

On est au 2 Place Lamartine, et c’est l’avenue Montmajour, à droite, qui passe sous le pont. Le peintre y a habité à partir de mai 1888, a composé des centaines d’oeuvres et y a reçu Gauguin. Après un séjour à l’hôpital, il s’installe en mars 1889 à l’asile de St Rémy-de-Provence.

  • Médiagraphie : Web gallery of Arts wga.hu, Wikimedia Commons

Confusion

Au premier plan, une femme assise sur un rocher, une robe drapée autour d’elle. Elle a la tête levée vers un ciel nuageux et tient un instrument à cordes, un genre de lyre, qui repose à terre. Un groupe de personnes se tient derrière elle, un homme l’air soucieux, deux femmes qui observent le ciel. La scène se passe en montagne avec des falaises bien découpées.

5corinnx

– Gérard, François, Corinne at Cape Miseno (detail), 1819, Oil on canvas, Musée des Beaux-Arts, Lyon (via wga.hu)

« En 1819, Madame Récamier reçut en cadeau du prince Auguste de Prusse un tableau de Gérard, une réalisation touchante de Madame de Staël en Corinne, placée comme Sappho sur la rive sauvage du cap Misène et s’arrêtant dans sa récitation d’une ode lorsque l’interrompt son admirateur passionné, Lord Nelvil. Corinne lève les yeux vers le ciel dans sa confusion. »

– Web Gallery of Arts

C’est du moins ainsi que le raconte la galerie en ligne wga.hu. Mais on lit ceci dans le roman de Mme de Staël :

« C’était sur le cap Misène que Corinne avait fait préparer les danses et la musique. Rien n’était plus pittoresque que l’arrangement de cette fête. Tous les matelots de Bayes étaient vêtus avec des couleurs vives et bien contrastées ; quelques Orientaux, qui venaient d’un bâtiment levantin alors dans le port, dansaient avec des paysannes des îles voisines d’Ischia et de Procida, dont l’habillement a conservé de la ressemblance avec le costume grec ; des voix parfaitement justes se faisaient entendre dans l’éloignement, et les instruments se répondaient derrière les rochers, d’échos en échos, comme si les sons allaient se perdre dans la mer.

[…] On lui proposa de se mêler à la danse des paysannes, et d’abord elle y consentit avec plaisir ; mais à peine eut-elle commencé , que les sentiments les plus sombres lui rendirent odieux les amusements auxquels elle prenait part ; et, s’éloignant rapidement de la danse et de la musique, elle alla s’asseoir à l’extrémité du cap sur le bord de la mer. Oswald se hâta de l’y suivre ; mais comme il arrivait près d’elle, la société qui les accompagnait le rejoignit aussitôt, pour supplier Corinne d’improviser dans ce beau lieu. Son trouble était tel en ce moment, qu’elle se laissa ramener vers le tertre élevé où l’on avait placé sa lyre, sans pouvoir réfléchir à ce qu’on attendait elle.

[…] Elle essaya cependant de contenir sa peine, et de s’élever, du moins pour un moment, au-dessus de sa situation personnelle.

Improvisation de Corinne, dans la campagne de Naples :

« La nature, la poésie et l’histoire rivalisent ici de grandeur ; ici l’on peut embrasser d’un coup d’oeil tous les temps et tous les prodiges. J’aperçois le lac d’Averne, volcan éteint, dont les ondes inspiraient jadis la terreur : l’Achéron, le Phlégéton, qu’une flamme souterraine fait bouillonner, sont les fleuves de cet enfer visité par Enée … »

– Mme de Staël, Corinne (via Wikisource)

  • Médiagraphie : Web Gallery of Arts wga.hu, Wikisource