« Il n’y a pas de chemins. Les chemins se créent en marchant. »
– Act coucher coupoles (via aed.cestas.free.fr)
La réflexion sur les coups du destin et la mort conduisent l’homme à des interrogations sur la relation à soi et à l’autre, l’intérieur et l’extérieur, le corps, l’âme et l’esprit …
Les souffrances et les maladies sont souvent associées à des causes, ou du moins liées à des contreparties plus accessibles, dans ces domaines spirituels. On les nomme, ces causes, des dieux, des esprits, une loi supérieure. Ceci reste indépendant d’une période ou d’une civilisation, l’homme est ainsi fait, il se construit et construit ses sociétés de cette façon.
Alors, pour guérir, pour accepter de progresser dans une vie avec ses erreurs et ses deuils, chacun peut être amené à se confier. La parole joue un grand rôle, elle est convoquée successivement pour dire le mal, puis pour l’expliquer, puis pour le faire s’enfuir.
La relation avec le gourou, le prêtre ou le psy est la composante la plus importante pour déterminer l’efficacité d’un soin. La méthode employée dans la thérapie et la croyance même qu’y accorde le soignant sont loin derrière.
Définir une relation de ce type par sa composante d’évolution spirituelle, c’est mettre l’accent sur une vision élargie et à long terme de soi, du monde et de l’avenir. C’est dépasser le malaise, la douleur actuelle, non pas en les banalisant, ce qui, en soi, est déjà apaisant, mais en tentant de remettre du sens dans ce qu’on vit.
– Ivan Aivazovsky, Sunset, 1866
Accepter de n’être pas parfait ni autonome tout le temps, demander de l’aide, s’autoriser à dire ses sentiments et ses attentes n’est pas le fait de tout le monde. Au quotidien, quand tout va bien, on n’a même pas à se poser la question. Quand survient un problème, on accuse d’abord les autres et on s’en veut, on s’accuse et on se déprécie : le monde se rétrécit, le futur disparaît.
La composante ésotérique ou mystique, les aspects sectaires ou simplement excessifs sont parfois au rendez-vous. La sauvegarde ultime, je ne la connais pas. Il faut, très tôt, être en chemin vers soi-même et compter sur ses propres ressources, ne pas dépendre d’autrui : qui prétend le contraire peut-il être digne de confiance, il faut se poser la question très tôt.
Le corps subtil, l’influence des anges, la conjonction planétaire et astrale, l’intuition ne sont qu’une possibilité, toujours jetable ; qu’un des aspects de ce qui s’échange, qu’un témoin au sens où la parole témoigne qu’on s’est rencontrés. Ce n’est que symbole qui tente de dire ce qui, sans lui, serait proprement indicible. C’est comme un parent qui dit à son enfant qui ne sait plus s’il veut dormir : regarde, ton doudou, lui, il a sommeil – rien de plus, mais bien pratique. C’est ce qu’on appelle un support.
– (via chiens-de-france.com)