Météores

Des signes dans le ciel, pour ça, vous en verrez. Un joli petit lot, même.

 – Bloemaert, Abraham, Adoration of the Magi, 1623-24, Oil on canvas, 420 x 290 cm, Musée des Beaux-Arts, Grenoble

 -Memling, Hans, St John Altarpiece (right wing), 1474-79, Oil on oak panel, 176 x 78,9 cm, Memlingmuseum, Sint-Janshospitaal, Bruges

– Signorelli, Luca, Apocalypse, 1499-1502, Fresco, width 455 cm, Chapel of San Brizio, Duomo, Orvieto

 – Giotto di Bondone, No. 18 Scenes from the Life of Christ: 2. Adoration of the Magi, 1304-06, Fresco, 200 x 185 cm, Cappella Scrovegni (Arena Chapel), Padua

Nativité, apocalypse, genèse, tout y passe :

– Leyden, Lucas van, Lot and his Daughters, c. 1520, Oil on wood, 48 x 34 cm, Musée du Louvre, Paris

Et chez nos amis les païens :

Tiziano, Vecellio, Bacchus and Ariadne, 1520-22, Oil on canvas, 175 x 190 cm, National Gallery, London

• Médiagraphie : Web gallery of arts wga.hu

P.S. :

– Michele da Firenze, Scenes from the Life of Christ, 1430s, Terracotta, Pellegrini Chapel, Sant’Anastasia, Verona

• Médiagraphie : wga.hu
• Voir aussi : Météores (II)

 

 

Non numero

– Immeuble au 39 place du 18 octobre, Chateaudun, Eure et Loir, France (via Commons)

Horas non numero, nisi serenas : Je n’indique l’heure que des beaux jours. Encore heureux que le cadran solaire soit capable, d’évidence, d’un humour facile. S’il y a des nuages, pas d’indications. Mais on peut penser la devise un peu plus profonde, je ne compte pas les heures si elles ne sont sereines : je ne retiens que les bons moments.

Dans la province de l’Aquila en Italie, ce cadran propose un parcours équinoxial, de la Balance au Bélier.

– La Meridiana di San Demetrio Martire a San Demetrio ne’ Vestini AQ (Flickr via Anna Zucconi)

Tout le zodiaque s’en mêle car l’ombre, tout en étant minimale à midi un jour donné, est plus longue en été qu’en hiver :

– (via cocohatman on Panoramio)

Nos amis anglais offrent de belles réalisations classiques :

– Sun dial Aldeburgh Moot Hall Suffolk England (via Karen Roe on Flickr)

– Sundial at Marlow 050709 (Flickr via Tewkes)

– Pellipar House sundial, Cloak Lane, City of London, January 2008 (The only hours I tell are fine, via dailyphotostream.blogspot.fr)

– Horas non numero nisi serenas – pertinent detail on a Lyme Regis sundial – I count only the hours that are serene. (via somethingaboutdartmoor.com)

Ainsi que les irlandais :

– (via blog.powerscourt.ie)

– Powerscourt Sundial, County Wicklow (via Belfastsocrates on Flickr)

– La gloriette de Buffon du jardin des plantes du Ve arrondissement parisien

– –

La flèche du Parthe (ou : la dernière tue) pour les informations d’un cadran :

– Cadran solaire méridien sur le mur extérieur de la chapelle Saint-Louis de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière (Paris XIIIe arrond.). XVIIe siècle – photo prise à 12h15. (Ultima latet via Commons)

La photo, prise, selon l’auteur, un 14 janvier, indique environ 11h15. C’est que la France vit à l’heure allemande, une heure en avance sur le soleil en hiver.

Et le signe du zodiaque est le Capricorne, du 22 décembre au 21 janvier : l’ombre est, par rapport à l’échelle des signes ci-dessous, entre capricorne et scorpion. On suppose que chaque ligne est sur le milieu du signe. La lecture donne 1/10 de l’intervalle de deux mois entre le 5 janvier et le 5 mars, soit aux environs du 11 ou 12 janvier.

Échelle des signes sur le cadran de la Pitié

• capricorne
• [sagittaire – verseau : non tracés]
• scorpion – poissons
• balance – bélier
• vierge – taureau
• [lion : non tracé] – gémeaux
• cancer

 

• Voir aussi des centaines de devises : patrick.robo.free.fr/cadre_devises.htm

 

P.-S.

– Je ne te marquerai que l’heure des beaux jours

Voir aussi : Non numero (II)

Papesse

Ramène moi donc un paquet d’blond
Que je m’en roule une aussi sec
A la place de ce satané vieux mégot
Je l’aime bien épaisse
Roulée comme une papesse
Dans son fourreau zigzag à bord gommé
Quand au bout de la langue …

– Piedmontese tarot deck, F. F. Solesio, 1865: the Popess (via gallica.bnf.fr)

La Papesse à la triple couronne pontificale porte la robe et le manteau, rouge sang et bleu virginal. On dit que la lame du tarot tire son origine de la légendaire Papesse Jeanne. L’iconographie, pour cette dernière, est à la fois restreinte et significative : on a, et pour cause, peut-être plus de gravures didactiques que de tableaux glorifiants.

– La papesse Jeanne en vêtements pontificaux, tenant un enfant dans ses bras. Gravure issue de la Chronica universalis ou Chronique de Nuremberg d’Hartman Schedel, publiée en 1493 par Anton Koberger.

– La Papesse Jeanne, Bibliothèque nationale de France. Cote : Français 599, Folio 88.

Elle est la risée des fous et l’étonnement des cardinaux et évêques dans cette gravure de 1539 :

– La papesse Jeanne en train d’accoucher. Gravure issue des Dames de renom (de mulieribus claris) de Boccace, ch. XCIX, « De Ioanne Anglica Papa ».

– woodcut depicting Joan riding in the papal carriage (via all-that-is-interesting.com)

– (via dinosoria.com)

Elle figure la prostituée de Babylone de l’Apocalypse, dans la traduction de la Bible de Luther :

– Workshop of Lucas Cranach, Colored version of the Whore of Babylon illustration from Martin Luther’s 1534 translation of the Bible.

Elle a le statut d’une légende sans fondement, mais quand même sa statue à Rome avec les clés de st Pierre – c’est soi-disant un symbole de notre mère l’Église :

– La « Papesse Jeanne » à St Pierre de Rome

« The client asks the tour guide: « Is that a woman pope? » – No, She is a symbol of Mother Church (wearing an early version of the tiara). »

En tous cas elle a une bonne tête :

– Donna Woolfork Cross, Papisa Joana, Geraçào Editorial (via los-papas.blogspot.fr)

• Médiagraphie : Wikimedia commons, sauf indications

– Cati da Iesi, Pasquale, The Council of Trent, 1588, Fresco, Santa Maria in Trastevere, Rome

« … allegorical personifications of the virtues crown a figure representing the Roman Church with a papal tiara.  »

Ce livre d’un ministre du culte anglais, traduit en 1633, montre que le débat sur la véracité de l’affaire dure depuis quelques siècles :

La Papesse Ieanne, ou Dialogue entre un Protestant et un Papiste.

Oratorii Parisiensis catalogo inscript. 1746.

Prouvant manifestement qu’une femme nommée Ieanne a esté Pape de Rome : Contre les suppositions et objections faictes au contraire, par Robert Bellarmin & Caesar Baronius Cardinaux : Florimond de Raemond, N.D., & autres Escrivains Papistes.

Par Alexandre Cooke, Ministre de la Parole de Dieu à Leeds, en la Comté d’Yorke.

Et mis en François par J. de la Montagne, A Sedan. M.D.C.XXXIII

Bibliothèque du Tribunal (via gallica.bnf.fr)

– La Papesse Jeanne (via gallica.bnf.fr)

– An Allegory of Blessings from the Church of Rome (via pre-gebelin.blogspot.fr/2013/04/the-catholic-church-in-rome.html ; extrait de l’ouvrage ci-dessous)

– Opere di Tomaso Garzoli Da Bagnacavallo, Venise, 1617, Giorgio Valentini & Antonio Giulani (via geocities.ws/anytarot/papessa.html)

Voir ce site – pre-gebelin.blogspot.fr – sur la religion et le symbolisme du tarot, plus particulièrement : The Most Celebrated Popess

P.S. La Triple couronne n’est toujours pas portée par un homme, mais dans cet exemple c’est Dieu le père :

 – Grebber, Pieter de, God Inviting Christ to Sit on the Throne at His Right Hand, 1645, Oil on canvas, 115 x 133, cm Museum Catharijneconvent, Utrecht

• Voir aussi : Papesse (II)

 

Vanitas (IV)

Le thème accueille les crânes, les livres, les instruments de musique, d’écriture, la vaisselle, toutes choses qui rappellent, pour une raison ou une autre, l’impermanence. Nature morte, vanitas.

– Heem, Cornelis de, Vanitas Still-Life with a Skull and an Écorché, c. 1659, Oil on canvas, 60 x 78 cm, Private collection

– Heda, Willem Claesz., Still-Life, 1649, Oil on panel, 59,8 x 79,4 cm, Museum voor Schone Kunsten, Ghent

Torrentius, Johannes, Emblematic Still-Life, 1614, Oil on panel, 52 x 50,5 cm, Rijksmuseum, Amsterdam

– Steenwicjk, Harmen, Vanitas, c. 1640, Oil on panel, 37,7 x 38,2 cm, Stedelijk Museum De Lakenhal, Leiden

– Stoskopff, Sébastien, Vanitas with a Vase of Theriac, 1627, Oil on panel, 48 x 65 cm, Private collection

Unknown master, Italian, Tile with Still-Life, 1600-20, Hard stone inlay, Museo dell’Opificio delle Pietre Dure, Florence

Aelst, Willem van, Still-Life with Fruit, Parrot, and Nautilus Pitcher, 1653, Oil on canvas, 77 x 102 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence

• Médiagraphie : wga.hu, liveinternet.ru
• Voir aussi : Still life – Vanitas
• Still life (II) – Indéfinis canifs
• Still life (III) – ( ¤ )

Les arts …

– Bas relief gauche du fronton de l’ancienne École polytechnique, sur la Montagne Sainte Geneviève (via gouvernement.fr)

La nourriture … tout est bon pour figurer le temps cruel.

– Ryckaert, David II, Still-Life, 1615-20, Oil on panel, 68 x 104 cm, Private collection

 

Lotir

Ceux qui ont tiré le gros lot ignorent superbement les lots laborieusement égalitaires des lotissements de banlieue.

 

– Lotissement, banlieue sud de Paris

Là règnent les grands hommes et les gloires locales, les musiciens classiques et les noms de fleurs.

Ceux qui se sont emparés de terres lointaines ont bien vu le besoin, universel, de les administrer de la manière la plus pratique. Par exemple ici, à Cebu.

 

Cebu, en cebuano Sugbo (Mer des Camotes, détroit de Bohol, mer de Bohol, détroit de Tañon, mer de Visayan, océan Pacifique), est une des plus grandes îles des Philippines, située au centre du pays, entre Mindanao au sud et Luçon au nord. Sa plus grande ville est Cebu, capitale de la province du même nom. De forme allongée, elle s’étire sur 225 kilomètres de longueur pour une largeur maximale de 35 kilomètres.

Les découpages obéissent à des contraintes peut-être comparables : la coïncidence est frappante et je la livre sans plus de commentaires.

• Médiagraphie : Wikimedia commons, Géoportail IGN.

 

Jeu de la vie (game of life)

Selon Jean-Paul Delahaye (revue Pour la Science, avril 2009) : “Cette idée qu’un monde déterministe régi par des lois d’une simplicité absolue est suffisant pour la physique et même la vie et l’intelligence est discutée par le philosophe Daniel Dennett.

Il considère que de tels modèles d’univers n’excluent pas ce que nous appelons la conscience et le libre arbitre. Pour lui, tout philosophe devrait étudier le jeu de la vie et ce n’est qu’en réussissant à penser les idées de conscience et de libre arbitre dans un tel monde que nous en comprendrons la véritable nature.”
Sans aller aussi loin dans le syncrétisme maths-philo, on peut voir la simulation et les automates programmables à l’œuvre partout où il s’agit de comprendre quelque chose de nous-même et de notre monde, dès lors qu’on quitte un peu l’étroit royaume des simples lois physiques (et je ne dis pas qu’il a été simple de les trouver).

Le jeu de la vie a accompagné la progression de l’informatique au bureau et à la maison. Il y avait Tetris, en moins imprévisible et sans doute plus satisfaisant car il y a un enjeu. Et il y avait ce jeu bizarre qui créait des fusées, des fulgurances qui finissaient dans un triste champ de cendres éteintes, des oracles figurés qu’on a pas le temps d’interpréter, mais aussi des formes improbables, symétriques, mouvantes.

 

– Fanworms.gif (via fat.gfycat.com)
On a fait de gros progrès. On pourrait se dire que l’état de l’art est comparable, près de cinquante ans après, à celui de la métallurgie à ses débuts – on fait des épées lourdes et moches, peut-être des broches et des trombones ; pas de vélos, de frigos ni de voitures ou de tour Eiffel. Mais c’est plus nuancé, les mathématiciens font chaque jour des miracles avec le jeu de la vie et ses successeurs. Et en parallèle les outils et concepts de simulation ont explosé dans de très nombreux domaines, dont la biologie, le climat et la robotique ; le jeu d’origine n’est plus uniquement un jeu.

 

Arcadia

– Andriessen, Jurriaan, Arcadian Landscape, 1780s, Oil on canvas, 196 x 113 cm, Private collection

L’Arcadie et ses paysages rêvés par les peintres nous transportent dans une vie bucolique, paisible et se déroulant sous le regard des dieux.

Toujours des personnages, cheminant, se baignant, jouant, se reposant ; très souvent du bétail. Et le cadre ce sont des arbres, de l’eau courante avec des ponts, des statues et temples plus ou moins en ruines, avec un fond de collines, de montagnes, de nuages.

C’est un souvenir, prégnant ou lointain, du jardin d’Eden.

– Bassano, Jacopo, Garden of Eden, 1570-73, Oil on canvas, 77 x 109 cm, Galleria Doria Pamphilj, Rome

– Carracci, Annibale, Roman River Landscape with Castle and Bridge, 1595-1600, Oil on canvas, 73 x 143 cm, Staatliche Museen, Berlin

– Bonzi, Pietro Paolo, Landscape with Shepherds and Sheep, c. 1621, Oil on canvas, 47 x 64 cm, Pinacoteca Capitolina, Rome

– Uyttenbroeck, Moyses Matheusz van, Landscape with Arcadian Scene, Oil on panel, 50 x 87 cm, Private collection

– Teniers, David the Younger, Landscape with a Shepherd and a Shepherdess, c. 1650, Oil on canvas, 68 x 93 cm, Private collection

– Dughet, Gaspard, Heroic Landscape with Figures, Oil on canvas, 112 x 153 cm, Residenzgalerie, Salzburg

Des scènes mythologiques s’insèrent volontiers dans ces idylles rustiques.

– Claude Lorrain, Coast Scene with the Rape of Europa, 1667, Oil on canvas, 134,6 x 101,6 cm, Royal Collection, London

– Berchem, Nicolaes, Italian Landscape at Sunset, 1670-72, Oil on canvas, Alte Pinakothek, Munich

Ici, mélange de genres avec un autoportrait :

– Roos, Johann Heinrich, Self-Portrait with Wife in an Arcadian Landscape, 1671 Oil on canvas, 107 x 131 cm Private collection

– Bloemen, Jan Frans van, A Scene in the Roman Campagna, c. 1736, Oil on canvas, 172 x 237 cm, Private collection

– Bloemen, Jan Frans van, Arcadian Landscape, Oil on canvas, 32 x 42 cm, Private collection

Noter la constance qu’ont les peintres à représenter un peu toujours le même arbre :

– Zuccarelli, Francesco, vers 1750 : Bacchanale, Chasse aux taureaux, Paysage avec de jeunes filles à la rivière, Enlèvement d’Europe

– Valenciennes, Pierre-Henri de, Arcadian Landscape, 1794, Oil on panel, 43 x 58 cm, Private collection

– Fohr, Carl Philipp, Ideal Landscape near Rocca Canterana, 1818, Oil on canvas, 98 x 135 cm, Museum Schloss Fasanerie, Eichenzell

Le fantasme le plus éthéré se marie parfaitement avec les mille aspects de l’Arcadie :

– Cole, Thomas, The Ages of Life: Youth, 1842, Oil on canvas, 134 x 195 cm, National Gallery of Art, Washington

• Médiagraphie : wga.hu
• Voir aussi : Thomas Cole – Dream of Arcadia 1838
• Et in A
• le Lorrain

Retour à la mythologie avec un petit détour par l’Hélicon :

 – Momper, Joos de, Helicon or Minerva’s Visit to the Muses, Oil on panel, 140 x 199 cm, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Antwerp

 

 

Dr

– Giovanni d’Alemagna, Triptych, 1446, Tempera on panel, 339 x 200 cm (central), 339 x 138 cm (each side), Gallerie dell’Accademia, Venice

Jusqu’au concile de Trente en 1568, les docteurs de l’église sont quatre pères latins : Grégoire Ier dit le Grand, pape avec la tiare, Ambroise de Milan, évêque avec fouet, Augustin d’Hippone, évêque et Jerôme, cardinal en rouge

– Braccesco, Carlo, Four Doctors of the Church, c. 1495, Panel, 44 x 15 cm (each), Galleria Franchetti, Ca’ d’Oro, Venice

– Crivelli, Carlo, St Jerome and St Augustine, c. 1490, Tempera on wood, 208 x 72 cm, Gallerie dell’Accademia, Venice

– Unknown master, Italian, Virgin and Child Enthroned with the Doctors of the Church, 1494, Tempera on panel, 230 x 165 cm, Pinacoteca di Brera, Milan

– Master of the Legend of Saint Ursula (I), Legend of St Ursula (closed), 1475-82, Oil on oak panel, 47,5 x 30 cm (each scene), 59 x 18,5 cm (Annunciation), Groeninge Museum, Bruges

Quatre évangélistes à gauche et quatre docteurs à droite accompagnent Marie et l’ange. Le lion va aussi bien avec Marc qu’avec Jérôme.

En 1568, quatre pères orientaux, dont Jean Chrysostome, rejoignent les pères latins.

– Domenichino, Doctors and Fathers of the Church, 1609-12, Fresco, Cappella dei Santi Fondatori, Abbazia di Santa Maria, Grottaferrata

Grégoire de Naziance, Athanase, Nicolas de Myre (simple évêque) et Basile

– Maratti, Carlo, Assumption and the Doctors of the Church, 1689, Oil on canvas, Santa Maria del Popolo, Rome

– –

Les docteurs ont une longue histoire, puisque Jésus pré-ado discute avec eux :

– Bonifacio Veronese, Christ among the Doctors, 1544-45, Oil on canvas, 198 x 176 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence

– Pinturiccio, Christ among the Doctors, 1501, Fresco, Collegiata di Santa Maria Maggiore, Spello

– Dürer, Albrecht, Christ Among the Doctors, 1506, Oil on panel, 65 x 80 cm, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

– Giotto di Bondone, No. 22 – Scenes from the Life of Christ: 6. Christ among the Doctors (detail), 1304-06, Fresco, Cappella Scrovegni (Arena Chapel), Padua

– Serodine, Giovanni, Christ among the Doctors, c. 1625, Oil on canvas, 145 x 224 cm, Musée du Louvre, Paris

– Steen, Jan, Christ among the Doctors, 1660, Oil on canvas, Öffentliche Kunstsammlung, Basel

Et puis c’est le docteur en médecine qui prend le pas sur le docteur en théologie. Il s’agit toujours des maux de l’âme, cela se voit à son pouls que la demoiselle est amoureuse :

– Steen, Jan, Doctor’s Visit, 1658-62, Oil on panel, 49 x 42 cm, Wellington Museum, Apsley House, London

• Médiagraphie : wga.hu

– Veronese, Paolo, Jesus among the Doctors, c. 1558 or 1566-67, Oil on canvas, 236 x 430 cm, Museo del Prado, Madrid

P.S.

– Jerome via www9.georgetown.edu

Aquarius

This is the dawning of the age of Aquarius
The age of Aquarius
Aquarius
Aquarius

Harmony and understanding
Sympathy and trust abounding

L’ère du Verseau approche et les hommes ont commencé à construire de beaux aquariums.

– « Aquarium of the Pacific unveils whale of a project » : Long Beach, Calif. (via bdcnetwork.com)

– Acquario marino di Trieste (Tiesse via Wikimedia Commons)

– Moscow Aquarium (via vladykino.ru)

– The Deep Aquarium, Hull, Kingstone, East Yorkshire , England (via en.wikiarquitectura.com)

– Jacksonville (via jacksonville.com)

Et de nuit pour les poissons-lune :

 

Secret key

– Anne-Louis Girodet: Napoleon Receiving the Keys to Vienna at the Schloss Schonbrunn, 13 November 1805 (via artmodel.files.wordpress.com)

La clé ouvre la porte – du coeur, de la ville, du paradis même dans la version néo-testamentaire.

« Dans la mythologie romaine, Portunus (ou Portunes) était le dieu des Portes et des Clés, protecteur des entrepôts de blé des bords du Tibre. Son attribut est une clé. On l’associe parfois au dieu grec Mélicerte (ou Palémon) et il hérite donc également du titre de dieu des Ports et des Navigateurs (Ports, Portes des mers).

Son temple (appelé également depuis la Renaissance temple Fortuna Virilis), l’un des mieux conservés de Rome, est toujours à côté du Forum Boarium. Les fêtes en son honneur sont les Portunalia, célébrées le 17 août, à l’occasion desquelles on jetait des clés dans le feu pour se protéger de la malchance. » (Wikipédia)

Janus, plus connu et mieux représenté dans l’iconographie ancienne, a deux visages mais porte aussi une clé :

– Münster’s sights and views, 1550 (via colombia.edu)

L’échange entre Jésus et Pierre est célébré à l’envi.

– Raffaello, Sanzio, Handing-over the Keys, 1515, Tempera on paper, mounted on canvas, 345 x 535 cm, Victoria and Albert Museum, London

– Giovanni Battista Pittoni, le Christ donnant les clés du Paradis à saint Pierre (via Wikimedia commons)

– Castello, Giovanni Battista, Christ Giving the Keys to St Peter, 1598, Illumination on vellum, 384 x 292 mm, Musée du Louvre, Paris

– Perugino, Pietro, Christ Handing the Keys to St Peter, 1481-82, Fresco, 335 x 550 cm, Cappella Sistina, Vatican

– Giordano, Luca, Christ Consigning the Keys to St Peter, Oil on canvas, 103 x 75 cm, Private collection

– Puget, Pierre, St Peter Holding the Key of the Paradise, 1653-59, Oil on canvas, 183 x 87 cm, Parish Church, Grandcamp

– Lorenzo Veneziano, Christ Giving the Keys to St Peter, 1380, Oil on panel, 90 x 60 cm, Museo Correr, Venice

On a là un champ de promesses latines bien fertile avec :

• … et dixit illi haec tibi omnia dabo si cadens adoraveris me : (Satan) lui dit je te donnerai tout cela si tu t’abaisses à m’adorer
• Tu es Petrus … Et tibi dabo claves Regni coelorum : Tu es Pierre … et je te donnerai les clés du Royaume céleste
• Dabo tibi coronam vitae : Je te donnerai la couronne de vie
• Da mihi factum, dabo tibi ius : Donne-moi les faits, je te donnerai le droit (la loi)

– Tibidabo, Spain

La tentation du Christ a donné son nom à ce point de vue situé près de Barcelone.

Les clés de saint-Pierre donnent leur nom à un dispositif de levage utilisé par les carriers et tailleurs de pierre (louve – lewis ou st-Peter’s key en anglais).

– –

Parfois il s’agit plutôt d’enfermer « dans un puits sans fond » que d’ouvrir! On a une scène apocalyptique à deux pas de la Jérusalem céleste :

– Dürer, Albrecht, The Revelation of St John: 15. The Angel with the Key to the Bottomless Pit, 1497-98, Woodcut, 398 x 286 mm, Staatliche Kunsthalle, Karlsruhe

La clé est encore, au sens figuré, ce qui permet de débrouiller un peu le mystère, le secret alchimiste ou autre.

– The Twelve Keys of Basil Valentine, clavis XI,  Francofurti, Apud Hermannum à Sande, 1678 (via Wikimedia commons)

Guerre ou amour, les clés sont livrées au vainqueur mais aussi remises en offrande. Ici, la ville de Sienne offre ses clés à la Vierge dans la Cathédrale :

– Unknown master, italian, Offering of the Keys, 1482, Tempera on wood, 59 x 40 cm, Archivio di Stato, Siena (via wga.hu)

Je reprends le tableau de Girodet, plein de surprises avec le gamin dans l’arbre, la belle au bonnet phrygien, Schönnbrunn dans le lointain …