Nous nous épions

– Blanchard, Jacques, Venus and the Three Graces Surprised by a Mortal, 1631-33, Oil on canvas, 170 x 218 cm, Musée du Louvre, Paris

Nous nous épions … le temps d’une chanson. La bible nous ressort Dalida, Bethsabée et aussi Suzanne. Mais le thème parcourt les âges avec bonheur.

– Cranach, Lucas the Elder, Samson and Delilah, 1529, Oil on linden panel, 117 x 82 cm, Kunstsammlungen und Museen, Augsburg

 – Nicolas Poussin, Vénus dormant avec l’Amour ou Vénus épiée par des bergers, 1627-1628, huile sur toile, 71 x 96 cm, Gemäldegalerie Alte Meister

Les indiens ont raison de se méfier quand l’Occident débarque avec Colomb :

– Dióscoro Puebla, Desembarco de Colón, 1862, oil on canvas, 330 x 545 cm, Prado National Museum, Madrid

– Bening, Alexander, Book of Hours, Manuscript (Dep. Museo 6), Biblioteca Centrale, Palermo

– Cranach, Lucas the Elder, David and Bathsheba, 1534, Oil on panel, 115 x 79 cm, Private collection

– Ricci, Sebastiano, Bathsheba at her Bath, c. 1724 Oil on canvas, 119 x 199 cm, Szépmûvészeti Múzeum, Budapest

– Both, Jan, Susanna and the Elders, before 1642, Oil on panel, 56 x 40 cm, Private collection

– Leyden, Lucas van, Susanna and the Elders, c. 1508, Engraving, 197 x 144 mm, Rijksmuseum, Amsterdam

– Tintoretto, Susanna and the Elders, c. 1555, Oil on canvas, 147 x 194 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna

– Guercino, Susanna and the Elders, 1617, Oil on canvas, 175 x 207 cm, Museo del Prado, Madrid

– Santerre, Jean-Baptiste, Susanna at the Bath, 1704, Oil on canvas, 205 x 145 cm, Musée du Louvre, Paris

• Médiagraphie : Wikimedia commons, wga.hu

Et puis ce couple avec en arrière-plan un autre couple emblématique …

– Lazzarini, Gregorio, Rinaldo and Armida, c. 1690, Oil on canvas, 121 x 161 cm, Narodna galerija Slovenije, Ljubljana

… dont la pose traverse les thèmes :

 – Rubens, Peter Paul, The Judgment of Paris, c. 1625, Oil on canvas, 139 x 174 cm, National Gallery, London

 – Guercino, Et in Arcadia Ego,  1618-22, Oil on canvas, 82 x 91 cm, Galleria Nazionale d’Arte Antica, Rome

 – Guercino, The Flaying of Marsyas by Apollo, Palazzo Pitti

– Carracci, Annibale, Diana and Endymion, 1597-1602, Fresco, Galleria Farnese, Palazzo Farnese, Rome

 – Werff, Adriaen van der, Amorous Shepherds, c. 1690, Oil on canvas, 46 x 38 cm, Staatliche Museen, Berlin

Vient le moment où l’artiste, tout en nous conservant dans la posture du complice, ne montre plus mais se contente de suggérer :

 – Bramer, Leonaert, The Curious Ones, 1655-60, Bush and gray ink, gray and brown washes on light brown paper, 391 x 560 mm, Museum Kunstpalast, Düsseldorf

– Adriaen van der Werff, A Couple Making Love in a Park Spied on by Children, 1694, oil on panel, 37 cm x 30 cm, Rijksmuseum

– Breenbergh, Bartholomeus, Diana and Her Nymphs, 1640s, Oil on oak panel, 48 x 80 cm, Private collection

– Bouts, Dieric the Elder, Altarpiece of the Holy Sacrament, 1464-67, Oil on panel, 185 x 294 cm, Sint-Pieterskerk, Leuven

– Gaspare Landi, 1756-1830, Venus, n/d, oil on canvas, 147×197 cm, Hungarian National Gallery (Budapest), Inv. 2.B (via hildegardavon)

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En finale à part Vénus, Bethsabée et Suzanne, on a quelques couples anonymes pour illustrer le thème. La science tentant de découvrir du nouveau pointe parfois le bout de son nez :

– Illustration d’un ouvrage de Flammarion (via hawkmusic.com)

Mais là, on est quand même sérieusement empêtré :

– Edmund J. Sullivan, illustration du Rubaiyat

Léopoldin

Léopoldine est le prénom de la fille de Victor Hugo, célèbre par sa fin tragique et les souvenirs du poète. Léopoldin, plus modeste, n’est que la traduction de l’italien Leopoldino ou de l’allemand Leopoldina : relatif à Leopold.

Un fond de poche de grands hommes ainsi dénommés nous fait voyager, avec l’architecture d’un aqueduc et d’autres réalisations, et avec une des plus anciennes académies d’Europe, donc du globe.

• Je commence avec L’Acquedotto Leopoldino.

Les travaux initiés à la fin du XVIIIe siècle par Ferdinand III, grand duc de Toscane, pour alimenter la ville de Livourne en Toscane, sont achevés par Léopold de Habsbourg-Lorraine (1797-1870), qui fut archiduc d’Autriche et grand-duc de Toscane sous le nom de Léopold II.

– Johann Daniel Donat, Portrait of Emperor Leopold II in the regalia of the Golden Fleece, 1806, oil on canvas, Schönbrunn Palace, Vienna

Parmi les réalisations remarquables liées à l’aqueduc, trois citernes monumentales dont celle-ci :

– Cisternone in Livorno Drawing by Architect: Pasquale Poccianti (1774 – 1858)

– Interno del Cisternone a Livorno (intérieur de la citerne)

Le style fait penser aux constructions de Ledoux :

– Claude-Nicolas Ledoux – réalisations et projets

« Autour de la saline royale, Ledoux formalise ses conceptions innovantes d’un urbanisme et d’une architecture destinés à rendre la société meilleure, d’une Cité idéale chargée de symboles et de significations. Il est considéré, avec Étienne-Louis Boullée et ses projets de Cénotaphe de Newton ou de basilique, comme l’un des précurseurs du courant utopiste »

Voici quelques idées du collègue Boullée. Le courant utopiste nous apparaît comme un avatar du plus ou moins authentique goût de l’antique qui surgit, dirait-on, à des époques-clés de l’histoire de l’art :

 – Étienne-Louis Boullée – réalisations et projets

• Un autre Léopold donne son nom à une institution.

Le 1er janvier 1652, l’Academia Naturae Curiosorum est créée par quatre médecins. En 1677, l’empereur Léopold Ier reconnaît la société qui prend, dix ans plus tard, le nom de Leopoldina.

– Title page of Miscellanea Curiosa. Decuria II, Annus X (1692). The Miscellanea Curiosa were published by the Academia Naturae Curiosorum since 1670.

Goethe, Darwin, Einstein, Planck, Rutherford figurent parmi les membres de l’Académie dont voici la figure éponyme :

– Benjamin von Block, Kaiser Leopold I. im Harnisch mit Feldherrnstab, Kniestück ,1672, canvas, 139 × 110 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna

Titulature : Leopold Ignaz Joseph Balthasar Felician, Holy Roman Emperor (Leopold I), King of Hungary, Croatia, and Bohemia (encore un membre de la Toison d’Or.)

La société publie des merveilles qui font penser à Athanasius Kircher :

– Acta Physico-Medica Academiae Caesareae Leopoldino-Carolinae. (1752)

Je note qu’on trouve un prédécesseur de ce Léo, archiduc et empereur, sous une niche dont la structure rappelle quelque chose :

– Standbild von Heinrich II. (Jasomirgott), dem Gründer des Schottenstiftes in Wien, an der südseitigen Außenwand der Stiftskirche. 1893 vom Bildhauer Josef Breitner (1864-1930) gefertigt.(via Wikimedia commons : Bwag/CC-BY-SA-4.0)

• Médiagraphie : Wikimedia commons, flickr.com

– Poccianti, Pasquale, Exterior view, begun 1809, Photo, Cisternone, Livorno

 

L’art au coin de la rue (IV)

Trafalgar square à Londres (bien vérifier)

 

Saint Eustache à Paris

• Médiagraphie : wga.hu, google street view
• Voir aussi :

L’art au coin de la rue

L’art au coin de la rue (II)

L’art au coin de la rue (III)

 

L’annonce et le chat

Le thème de l’Annonciation est un des mieux exploités. L’ange sur le seuil et la Vierge en son logis. Les lys, la colombe et les rais de lumière, un manteau bleu et une robe rouge, un livre posé sur un meuble, des colonnes … et, parfois, un chat.

– Barocci, Federico Fiori, Annunciation, 1592-96, Oil on canvas, Santa Maria degli Angeli, Perugia

– Beer, Jan de, Annunciation, c. 1520, Oil on panel, 112 x 131 cm, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

Le commentaire de ces différents tableaux associe la présence du chat, soit à un motif d’ambiance neutre, soit à une allusion au démon qui est presque déjà défait par l’incarnation divine. Ainsi en attesterait sa frayeur dans la version de Lotto :

– Lorenzo Lotto, The Annunciation, c. 1527, oil on canvas, 166 × 114 cm, Pinacoteca Comunale, Recanati

D’autres fois, on peut lire que « Un chat dormant dans un coin ajoute une touche d’intimité domestique à la scène »

– Peter Paul Rubens, The Annunciation, c. 1610, oil on canvas, 310 × 178.6 cm, Rubenshuis, Antwerp

– The Annunciation, (circa 1584) by Federico Barocci, Art Gallery of New South Wales (via artgallery.nsw.gov.au)

– Pieter Lastman, The Annunciation, 1618, oil on panel, 56 x 39 cm, Hermitage Museum Saint Petersburg

Et voici un second tableau de de Beer (le chat a toujours un peu une tête ovine) :

– Beer, Jan de, Annunciation, Oil on panel, 67 x 53 cm, Private collection (via Ευαγγελισμός – Annunciation on pinterest.com)

– Jan Provoost, Annunciation, First decade of the 16th century, 258 x 202 cm, Musei di Strada Nuova, Genoa

– Tintoretto, Jacopo Robusti, The Annunciation, Oil on canvas 100 x 124 cm, The National Museum of Art of Romania

« Cependant, dans le coin inférieur gauche de la peinture, un chat enroulé regarde en dehors de l’espace de l’image comme s’il voulait attirer notre attention et nous sommes privilégiés de contempler un double miracle: l’Annonciation et la représentation par Tintoret d’un moment sacré dont aucun mortel n’avait été témoin. »

Le chat n’est peut-être pas loin dans cette composition du Tintoret, en témoignent le panier et le fond déchiré de la chaise en paille, mais, à l’instar de sa maîtresse, il a du avoir un peu de frayeur :

– Tintoretto, The Annunciation, 1583-87, Oil on canvas, 422 x 545 cm, Scuola Grande di San Rocco, Venice

La plupart de ces oeuvres peuvent se rattacher au courant du maniérisme qui dure une bonne partie du XVIe siècle. Il va sans dire que la présence des chats dans la peinture ne s’arrête pas là.

– « It is very easy » said Brush « Red is red. Blue is Blue » said Hush.

• Médiagraphie : Web Gallery of Arts wga.hu, Wikimedia commons

Pour finir, une oeuvre moderne où l’on trouve plus facilement un éléphant :

– Mati Klarwein, Annunciation (featured on the cover of Santana’s Abraxas album – via pinterest.com)

Après la naissance, le matou revient mais Jeannot sauve l’oiseau :

– Cort, Cornelis, Madonna del Gatto, 1577, Engraving, 332 x 240 mm, Szépmûvészeti Múzeum, Budapest

P.S. :

Ange Francois, In the Garret (via TiggyWinckle)

Et in A

– Nicolas Poussin, Et in Arcadia ego, c. 1629-1630, oil on canvas, 101 × 82 cm, Chatsworth House

– Nicolas Poussin, Et in Arcadia ego, c. 1637-1638, oil on canvas, 87 x 120 cm, Louvre Museum

Le thème : un tombeau portant une inscription (fatale, énigmatique, stoïque …) En résumé sur ce coup-là tout semble dire que Poussin s’est inspiré du Guerchin et a inspiré les autres.

– Guercino, Et in Arcadia Ego, c. 1618, oil on canvas, 78 x 89 cm, Palazzo Barberini

– San Lorenzo in Lucina, Rome, « l’enigma « Et in Arcadia Ego » », Traveler photo submitted by Ornelladelguasto (via tripadvisor.com)

San Lorenzo in Lucina, Rome, « vista frontale del mausoleo sul lato destro della Chiesa », Traveler photo submitted by Ornelladelguasto (via tripadvisor.com)

« F. A. De Chateaubriand à Nicolas Poussin pour la gloire des arts et l’honneur de la France – Nicolas Poussin né aux Andelys en MDLXXXXIV mort à Rome en MDCLXV » [1594 – 1665]

– Laurent de La Hyre, arcadian shepherds

– Hubert Robert, Et in Arcadia ego

• Médiagraphie : wikimedia commons, pretzler.net &c.

encodage tairai
data negocierai
negocia daterai 
agio decanterai
decagone tairai

Nos châteaux

 

Châteaux dans les nuages, villes portuaires, citadelles de montagnes … ne sont qu’en arrière-plan du sujet que l’on reconnaîtra ci-dessous :

Noces, baptêmes, annonces, apothéoses et scènes figuratives qui nous font aussi voyager.

 

• Médiagraphie : wga.hu

 

Ordre de l’Éléphant

L’ordre de l’Éléphant est décerné par le souverain danois à des personnalités en nombre restreint, princes de sang et souverains étrangers.

Les pays où figure un récipiendaire sont :

Le blason de Frederick IV du Danemark et de Norvège comporte le collier de l’Ordre.

• 27 couronnes
• 23 croix
• 18 coeurs
• 13 éléphants, 13 tours
• 6 léopards
• 1 lion, 1 dragon, 1 cygne, 1 cheval, 1 cavalier, 1 mahout, 1 hallebarde, 1 épée &c.

– Médiagraphie : Wikipédia.

 

Gémeaux

Jumeaux héroïques ou divins : voilà un archétype qui, comme tous les autres, a la vie dure puisqu’il gouverne un secteur de l’obscur inconscient.

Castor et Pollux, les Dioscures, donnent leur nom aux deux principales étoiles de la constellation des Gémeaux, qui, elle, a réussi à s’inscrire dans le zodiaque.

– Marble statuettes of Castor and Pollux, Roman, first half of the 3rd century A.D., Met Museum, New York

– Falconetto, Giovanni Maria, Sign of Gemini, 1515-20, Fresco, Palazzo d’Arco, Mantua

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La Bible comme les mythologies grecque et romaine ont leurs jumeaux, Ésaü et Jacob, Diane et Apollon ; Hélène et Clytemnestre, filles de Léda comme nos gémeaux ; Rémus et Romulus fondateurs de la ville éternelle. Et tant d’autres.

– Corneille, Michel I, Esau and Jacob, 1630, Oil on canvas, 115 x 126 cm, Musée des Beaux-Arts, Orléans

Diane (Artémis, Séléné) et Apollon sont rarement représentés ensemble. Ici, elle converse avec Endymion tandis que son frère lance le char solaire.

– Poussin, Nicolas, Selene and Endymion, c. 1630, Oil on canvas, 122 x 169 cm, Institute of Arts, Detroit

– Giampetrino, Leda and her Children, c. 1520, Oil on wood, 128 x 106 cm, Staatliche Museen, Kassel

– Gassies, Jean-Bruno, Castor and Pollux, Rescuing Helen, 1817, Oil on canvas, 113 x 145 cm, Private collection

Les dieux jumeaux sauvent leur soeur Hélène, enlevée ici par Thésée. Elle s’enfuira avec Pâris, cause de la guerre de Troie dirigée par Agamemnon ; au retour de celui-ci, son épouse, Clytemnestre, le trucide.

Zeus, père de la moitié des dieux et héros, a donc une progéniture comportant des jumeaux : ce sera encore le cas quand, déguisé en satyre, il séduit Antiope.

 – Hendrik Goltzius, Vénus et l’Amour épiés par un satyre, dit autrefois Jupiter et Antiope, 1616, oil on canvas, 100 cm x 133 cm , Louvre Museum

– Carracchi, Lodovico, Romulus and Remus Suckled by the Wolf, 1588-91, Fresco, Palazzo Magnani, Bologna

– Rubens, Peter Paul, Romulus and Remus, 1615-16, Oil on canvas, 210 x 212 cm, Pinacoteca Capitolina, Rome

On note ici la présence du fleuve Tibre et peut-être de Mercure.

Hercule aussi avait un jumeau, Iphiclès. Ici, Hercule étouffe Antée. Troublante réminiscence : qu’est-ce qui distingue deux hommes nus ?

– Cranach, Lucas the Elder, Hercules and Antaeus, c. 1530, Oil and tempera on wood, 27 x 18 cm, Private collection

Dans la légende de l’Atlantide, qui n’est liée à aucun autre mythe sinon par les noms d’Atlas et de Poséidon, les dix premiers rois de l’Atlantide (cinq paires de jumeaux) étaient tous fils de Poséidon et de Cléito. Le premier né était Atlas, qui régna sur tous les autres, et donna son nom à l’île.

L’entente n’est pas toujours parfaite entre jumeaux. Jacob trompe son père et s’empare du droit d’aînesse d’Esaü ; Rémus tombe dans un conflit fratricide lors de la fondation de Rome. Et le double maléfique (Doppelgänger) est une constante du mythe comme des oeuvres de divertissement.

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Les jumeaux guérisseurs, à tête de chevaux, les Ashvins de la mythologie hindoue ont beaucoup perdu d’importance, sauf pour les spécialistes des religions qui les ont comparés aux Dioscures.

– Ashwini kumaras (via hinduofuniverse.com)

Leur dernier avatar pourrait être la paire de saints, Côme et Damien, les premiers à pratiquer la greffe d’un membre, martyrisés avec leurs frères.

– Donatello, St Cosmas and St Damian, 1428-35, Polychrome terracotta, 215 x 180 cm, Old Sacristy, San Lorenzo, Florence

– Saints Côme et Damien, médecins, par Johann Anwander, 1762, église de l’Assomption, Dillingen.

– Angelico, Fra, Beheading of Saint Cosmas and Saint Damian, 1438-40, Tempera on wood, 36 x 46 cm, Musée du Louvre, Paris

On parle aussi des saints jumeaux Gervais et Protais dont on ne sait rien, sinon que, martyrs sous Néron, ils furent découverts par St Ambroise.

– Champaigne, Philippe de, Sts Gervase and Protase Appearing to St Ambrose, 1658, Oil on canvas, 360 x 678 cm, Musée du Louvre, Paris

Les jumeaux sont peut-être beaucoup plus fréquents chez les esprits et les démons.

– Tacca, Pietro, Fountain, 1629, Bronze, Piazza Santissima Annunziata, Florence

• Médiagraphie : wga.hu, Wikimedia commons, maicar.com.

Et on ne parle pas des tours jumelles qui sont légion.

– Architect, French, Exterior view, 1248-87, Photo, Cathedral of Notre-Dame, Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Plus fort : églises jumelles.

– Rainaldi, Carlo, Twin churches, 1662-78, Photo, Piazza del Popolo, Rome

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– Bray, Salomon de, The Twins Clara and Aelbert de Bray, c. 1646, Oil on canvas, National Gallery of Scotland, Edinburgh

En même temps, dans la Sainte Trinité, qui est le père, qui est le fils ?

– Master of Claude de France, Prayer Book of Queen Claude de France – Google Art Project, 1517, Pierpont Morgan Library

– Pisano, Andrea, Venus, as a Planetary Deity, 1337-42, Relief, Campanile, Duomo, Florence

Les Gémeaux sont gouvernés par Vénus.

Précession

La précession des équinoxes, banale et causée par la gravitation, a pour effet un changement du signe dans lequel le soleil se lève au début du printemps. On est passé du Bélier aux Poissons au début de l’ère chrétienne et du Taureau au Bélier quelque 2000 ans auparavant, pour s’acheminer vers l’ère du Verseau (Aquarius).

Il est notable que les écritures saintes et l’iconographie associée se soient focalisées sur le passage au Bélier avec deux thèmes parallèles : le culte du veau d’or, maudit par Moïse, et l’Agneau pascal. De plus, les cultes portent sur l’aspect juvénile du signe zodiacal.

– Poussin, Nicolas, The Adoration of the Golden Calf, c. 1634, Oil on canvas, Iaid down on board, 154 x 214 cm, National Gallery, London

– Rosselli, Cosimo, Tables of the Law with the Golden Calf, 1481-82, Fresco, 350 x 572 cm, Cappella Sistina, Vatican

Le beau barbu, auparavant découvreur du buisson ardent, se multiplie avec les tables de la Loi qu’il reçoit d’une assemblée céleste mais finit par briser de colère à la vue du veau d’or.

– Beccafumi, Domenico, Moses and the Golden Calf, 1536-37, Oil on wood, 197 x 139 cm, Duomo, Pisa

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– Unknown master, Italian, Lamb at Mount Zion, 1420s, Fresco, Santa Caterina, tina (Apulia)

Ap. 14,1 : « … l’Agneau sur le mont Sion avec les 144 000 qui avaient le nom du Seigneur gravé au front ». Noter que les scènes d’Apocalypse des fresques de Sta Caterina valent le détour.

– Eyck, Jan van, The Ghent Altarpiece: Adoration of the Lamb (detail), 1425-29, Oil on wood Cathedral of St Bavo, Ghent

La vision normalisée des 144 000 justes – non plus les douze tribus, mais des martyrs des deux sexes, des saints, des auteurs antiques et des prophètes – permet d’autoriser un semblant d’idolâtrie animale. Sûr que l’une des incarnations précédentes de Luther, l’homme de la réforme, a fait le tourniquet dans sa tombe.

• Médiagraphie : wga.hu, wikimedia commons

P.S. Techniquement, Jésus, qui ouvre l’ère des Poissons, est du signe du Capricorne (poisson-chèvre).