Paysage d’anges

Le décor est en partie fait d’anges souvent monochromes, en grisaille. Les personnages sont environnés dans les messagers de l’amour divin, dans une lumière qui les baigne et ne fait qu’un avec eux.

– Mantegna, Andrea, The Adoration of the Shepherds, 1451-53, Tempera on canvas transferred from wood, 40 x 56 cm, Metropolitan Museum of Art, New York

– Mantegna, Andrea, Resurrection, 1457-59, Tempera on panel, 71 x 94 cm, Musée des Beaux-Arts, Tours

– Mantegna, Andrea, Trivulzio Madonna, 1494-97, Tempera on canvas, 287 x 214 cm, Civico Museo d’Arte Antica, Castello Sforzesco, Milan

– Mantegna, Andrea, The Adoration of the Magi, 1460-64, Tempera on wood, 76 x 77 cm, Galleria degli Uffizi, Florence

– Coronation of Mary, fresco, Bergognone’ masterpiece (around 1515). It was painted in the apse of san Simpliciano in Milan (Picture by Giovanni Dall’Orto, March 25 2007.)

– Tintoretto, The Last Supper, 1592-94, Oil on canvas, 365 x 568 cm, San Giorgio Maggiore, Venice

– Tintoretto, The Assumption of the Virgin, 1582-97, Oil on canvas, 425 x 587 cm, Scuola Grande di San Rocco, Venice

– Tintoretto, The Apotheosis of St Roch, 1564, Oil on canvas, 240 x 360 cm, Scuola Grande di San Rocco, Venice

– Balassi, Mario, The Virgin and Child Appear to St Dominic, 1656, Oil on canvas, 190 x 145 cm, Museo Civico, Prato

Ici ce sont les élus qui ont le privilège de constituer la grisaille colorée :

– apocalyptic lamb, Apocalypse, Flanders, 15th century, BnF, Néerlandais 3, fol. 6r

• Médiagraphie : wga.hu, Wikimedia commons

P.-S. : En fait tout est candidat à constituer un fond …

– Jean-Édouard Dargent, Les Vapeurs de la nuit – légende bretonne, 19th century, painting, Museum of Fine Arts of Lyon

Une petite couche pour le couronnement :

– Jacobello del Fiore, Coronation of the Virgin, 1438, Tempera on panel, 283 x 303 cm, Gallerie dell’Accademia, Venice

 

Les âmes du purgatoire se débrouillent bien aussi pour se fondre dans le décor :

– Purgatory – Limbourg brothers (vía coriesu)

 

– Giaquinto, Corrado, St Margaret Mary Alacoque Contemplating the Sacred Heart of Jesus, c. 1765, Oil on canvas, 171 x 123 cm, Private collection

 

– Gherarducci, Don Silvestro dei, Gradual from Santa Maria degli Angeli (Folio 155v), c. 1370, Tempera and gold on parchment, 348 x 387 mm, Museum of Art, Cleveland

 

– Piola, Domenico, Nativity, 1647-49, Oil on canvas, 126 x 97 cm, Private collection

 

 

La Licorne

L’île mystérieuse, le secret de la Licorne, le Maelstrom … Jules Verne, Hergé, Edgar Poe …

– Les trois points visés sont pratiquement alignés sur un tracé qui inclut le canal de Panama.

L’Île mystérieuse, dénommée île Lincoln par les aventuriers qui y abordent, décrits par Verne, voisine l’île Tabor dans le Pacifique Sud.

Le Secret de la Licorne, vaisseau du chevalier Hadocque, est résolu en superposant trois parchemins cachés dans des maquettes. Il désigne cette île sise en plein milieu de l’Atlantique Nord.

Le Maelstrom, Moskenstraumen, est le seul lieu réel, noeud de courants marins au large de la Norvège. Il est cité dans Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne, dans un roman d’Edgar Poe et dans un autre ouvrage d’un écrivain tout aussi célèbre : Moby Dick.

Bizarre (II)

Est-ce l’artiste ou son donneur d’ordre qui déraille ?

Un bijou avec un noyau de cerise :

– Rossi, Properzia de’, Carved Cherry Stone Pendant, 1510-30, Gold, diamonds, enamel, pearls and cherry stone, 4,2 x 2,3 cm, Museo degli Argenti, Palazzo Pitti, Florence

Une scène toute inspirante :

– Unknown goldsmith, French, Goldenes Rössel, c. 1400, Gold and enamel, height 89 cm, Collegiate Church, Altötting

On trouvera encore avec intérêt des idées en recherchant sur le net « capriccio », Arcimboldo ou Bosch …

deux promontoires rocheux se rejoignent exprès pour former une arche en fond de Sainte conversation :

– Vittore Carpaccio, Thronende Madonna und Johannes der Täufer, links: Hl. Josef und Hl. Anna, rechts: Hl. Elisabeth und Hl. Zacharias, ca 1500, oil on panel 127 x 98 cm, Musée du Petit Palais, Avignon

Une ouverture exprès pour laisser passer un rayon divin :

– Crivelli, Carlo, Annunciation with St Emidius, 1486, Oil on wood transferred to canvas, National Gallery, London

Bottes à orteils découverts :


– Verrocchio, Andrea del, The Young David, 1473-75, Bronze, height 125 cm, Museo Nazionale del Bargello, Florence

Le quatrième gibet – dont les Évangiles se gardent bien de parler!

– Brueghel, Pieter the Younger, Crucifixion, 1617, Oil on wood, 82 x 123 cm, Szépmûvészeti Múzeum, Budapest

Sans oublier le pyjama trop grand :

– El Greco, Opening of the fifth seal (The vision of Saint John the Divine), 1610

• Médiagraphie : wga.hu, Wikimedia commons

World’s Concords

Il ne s’agit pas encore de la concorde mondiale, plus prosaïquement c’est une cartographie des Concorde, avions supersoniques déclassés, conservés dans des musées à travers le monde.

– Concorde dans le monde

Peu de pays se partagent l’honneur d’héberger un ou plusieurs de ces avions mythiques : France et Grande-Bretagne, les concepteurs, États-Unis, une des seules destinations. Les Caraïbes et l’Allemagne font ici figure d’outsiders et en tout état de cause on se demande comment chacun des avions ont été acheminés vers leur destination finale.

Concorde à Roissy, le Bourget et Orly.

• Médiagraphie : Google Maps
• Voir aussi : Les Concorde et autres

o0O0o

P.S. : on est ici à Sinsheim où l’oiseau est bien mis en valeur :

deuxmillesix

Ilan Halimi : jeune homme de 24 ans, retrouvé nu et agonisant le 13 février 2006 au pont de la Fouille, à Sainte-Geneviève-des-Bois près des voies ferrées où circule le RER C après avoir été séquestré et torturé pendant trois semaines par le « gang des barbares » à Bagneux.

Contexte : les arbres sur le lieu du massacre ont été tronçonnés récemment.

Coordonnées en trois mots : w3w, what3words utilise une grille du monde composée de 57 mille milliards de carrés de 3 mètres sur 3 mètres. Chaque carré a reçu une adresse composée de trois mots. Les adresses sont disponibles dans plusieurs langues.

• Sources : leparisien.fr, Wikipédia

 

Pantaléon

Un pantalon est un vêtement porté sur la partie inférieure du corps, les deux jambes étant couvertes séparément.

– Habit de drap. Gilet de satin bordé d’effilé. Pantalon de casimir. Redingote fermée par des brandebourgs.
À pont, pattes d’eph, jeans, jodhpurs, fuseaux, joggings, treillis … au temps jadis les hommes portaient des hauts de chausses et des bas, pas de pantalons. Vêtement de cavalier, de marin, de sportif, utilisé brièvement par les sans-culottes révolutionnaires, son usage ne se popularise que vers le milieu du XIXe siècle.

Le substantif masculin pantalon est un emprunt à l’italien Pantalone, nom d’un personnage bouffon de la commedia dell’arte qui était vêtu d’un costume dont les chausses tombaient droites sur les pieds.

– Sand Maurice, Masques et bouffons (Comedie Italienne), Paris, Michel Levy Freres, 1860
Pantalon vers 1550

 

Pantalone joue dans des pantalonnades : « C’est ordinairement un rôle de Père des pièces italiennes, plein d’honneur, extrêmement délicat sur sa parole, & très-severe envers ses enfants, dont il est cependant toujours la dupe : d’autres fois c’est un Bourgeois, homme simple & de bonne foi, mais toujours amoureux, & qui est la dupe d’un Rival, d’un Fils, d’un Valet ou d’une Servante. Enfin c’est souvent un Mari ou un Amant jaloux que chacun prend plaisir à tromper. » (Antoine de Léris)
Son nom provient de St Pantaléon. Dans les farces françaises et les comédies de Molière, on retrouve Pantalon avec une physionomie plus on moins modifiée, sous les noms de Gautier Garguille, Géronte.

Pantaléon de Nicomédie (275 – 305), médecin à la cour de l’empereur Maximien, anargyre (il ne se faisait pas payer, à l’instar des saints Côme et Damien) et martyr à Nicomédie, figure dans les plus anciens martyrologes. C’est un saint fêté localement le 27 juillet. On l’invoque contre le strabisme, et il est patron des médecins, des assistantes maternelles et des nourrices.
Son nom provient du grec ancien : Pan, « tout » et éléïmon, « miséricordieux ». Une autre étymologie, fantaisiste, provient de la déformation en latin du nom grec : « Tout Lion », en reconnaissance de son courage de lion. Saint Pantaléon était très populaire à Venise, qui a un lion pour emblème.
Pantaléon est mort décapité :

– Tableau représentant la décapitation de Saint-Pantaléon à l’intérieur de l’église de Commercy.
Il existe des villages français et des églises, dont une à Venise, qui portent son nom.

• Médiagraphie : Wikipédia, Wikimedia commons

Portrait d’un gentleman

Ils sont légion. Ils ont des chapeaux, des barbes, des barbiches, des fraises, des moustaches, qui une perruque, qui un tricorne, un manteau … nous considèrent de trois-quarts au format portrait. Le portrait de gentleman est un art achevé mais que reste-t-il de la gloire de ces braves gens ? À quoi reconnaît-on qu’il s’agit de gentlemen ?

Les peintres s’en tirent un peu mieux, on reconnaît Dürer à son bonnet à rayures, les sujets d’El Greco à leur fraise justement, leur mine allongée surtout, incluant son fils Jorge Manuel Theotokopoulos.

• Médiagraphie : Web Gallery of Arts wga.hu (recherche : Portrait of a Gentleman)

Vanitas (VII)

– Ast, Balthasar van der, Still-Life of Flowers, Shells, and Insects, c. 1635, Oil on panel, 24 x 35 cm, Private collection

– Aelst, Willem van, Hunting Still-Life, c. 1665, Oil on canvas, 65,5 x 52,7 cm, Private collection

– Belin de Fontenay, Jean-Baptiste, Flowers in a Gold Vase, Bust of Louis XIV, Horn of Plenty and Armour, 1687, Oil on canvas, 190 x 162 cm, Musée du Louvre, Paris

– Brueghel, Jan the Elder, Still-Life with Garland of Flowers and Golden Tazza, 1618, Oil on wood, 47,5 x 52,5 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts, Brussels

– Spadino, Bartolomeo, Still-Life with Fruit and Roses, Oil on canvas, 69 x 94 cm, Private collection

– Hondecoeter, Melchior d’, Dead Birds and Hunting Equipment in a Niche, c. 1633, Oil on canvas, 56 x 46 cm, Nationalmuseum, Stockholm

– Collier, Edwart, Vanitas Still-Life, 1694, Oil on canvas, 75 x 63 cm, Private collection

– Chardin, Jean-Baptiste-Siméon, The Attributes of the Arts with a Bust of Mercury, c. 1728, Oil on canvas, Pushkin Museum, Moscow

– Victor Marais-Milton, The Finishing Touches (via vasilyt.tumblr.com)

• Médiagraphie : Web Gallery of Art wga.hu
• Voir aussi : Vanitas
• Vanitas (VI)
• et les autres « Vanitas »

 

La pêche, mais plate

Des fruits plus gros ?

Tout le progrès de l’agriculture a consisté à satisfaire les besoins des gens : cela s’accompagne d’une évolution de la taille des parties nutritives des plantes. Le maïs sauvage, le radis sauvage, la pomme sauvage … sont plus de dix fois plus petits que ce qu’on trouve sur les étals des supermarchés. Cela a plusieurs corollaires.

On observe un effet de sélection qui joue en faveur des gros fruits ou légumes. Il sont plus attrayants, plus beaux, peut-être. Ils sont plus facile à voir, à récolter, à manipuler. Il y a un gain de temps et de productivité.

Ils contiennent plus de sucre, plus d’éléments nutritifs, plus d’eau. On joue ici sur la durée de conservation, sur la valeur ajoutée nutritive, sur l’addiction aux substances douces au goût. Il y a forcément une limite. Une fraise grosse comme une patate n’a aucun attrait gustatif, eau et fibres et couleur avec un peu de sucre.

– (via panoramio.com)

Un melon, un céléri-rave, un chou de près de deux kilos ne se conservent pas si bien et ne conviennent pas aux besoin des foyers composés d’une seule ou de deux personnes. L’industrie y trouve son compte car tout ce qui est jeté a d’abord été acheté.

Il est curieux de voir exploser la mode des races miniatures de chèvres, de porcs, de poneys de compagnie et d’avoir du mal à trouver de mini fruits pratiques et goûteux … la seule innovation que j’ai rencontré récemment c’est la pêche plate. À l’image de ce que sait nous donner la société de consommation : la pêche, mais plate.