Du singe

Les singes de l’ancien monde ont une âme, on discute encore de celle des singes du nouveau monde.

Allocèbe, alouate, angwantibo,

anubis,

 – Detail of the frieze of the wells in the tomb of Pharaoh Horemheb, showing the gods Osiris, Anubis, and Horus.

Apelle,

– Alexandre le Grand cédant Campaspe à Apelle, Charles Meynier, musée des beaux-arts de Rennes (1822)

atèle, atèle à ventre blanc, singe-araignée à ventre blanc (Ateles belzebuth), avahi, aye-aye, babion, babouin, bandar, bonobo, callicèbe à fraise (Callicebus torquatus), callitriche,

capucin,

– Saint François en extase (portant le « capuce »), par Francisco de Zurbarán, Alte Pinakothek de Munich (1658)

capucin à front blanc, sapajou à front blanc (Cebus albifrons), catarrhinien, cébien, cercocèbe, cercocèbe agile, cercopithèque, cercopithèque pétauriste, chimpanzé commun, chirogale, colobe, cynocéphale,

diane,

– Johann Wolfgang von Goethe, Iphigenia auf Tauris (via Derzsi Elekes Andor, Budapest, 2013)

dormilon, douc, douroucouli (Aotus trivirgatus), drill, entelle, galago, gélada, géopithéciens, gibbon, gibbon de Hainan, gorille, grand singe, grivet, guenon, guéréza, hamadryas, hélopithèques, hocheur,

homme des bois,

– l’homme des bois à Thiers

houlock, hurleur, indri,

jocko,

(Jocko by Hergé via quizz.biz)

lagotriche, lagotriche gris (Lagothrix lagotricha), langur, lar (autre nom du gibbon à mains blanches), lémur, lépilémur, loris, macaque, macaque bonnet-chinois,

magistrat,

– Cranach, Lucas the Elder, Portrait of a Jurist, 1503, Oil and tempera on wood, 54 x 39 cm, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg

magot,

– (via http://www.cotebasqueencheres.com)

maki,

malbrouck,

(via pinterest.com)

mandrill, mangabey, marmouset, autre nom des Ouistitis, microcèbe, miopithèque, Mone, moustac, moustac à oreilles rousses, nasique, nycticèbe, orang-outan, ouakari, ouakari à tête noire (Cacajao melanocephalus), ouanderou, ouarine, ouistiti,

pain à cacheter,

((via pinterest.com)

papion, patas, pavion, phaner, pinché, pithèque, platyrhinien, pongo, potto, rhésus, rhinopithèque, sagouin, saïmiri (Saimiri sciureus), sajou, saki, saki moine, saki hirsute (Pithecia monachus), sapajou, semnopithèque, siamang, sifaka, simien, singe de l’Ancien Monde, singe de mangrove, singe de nuit, singe des palétuviers, singe du Nouveau Monde, singe hurleur, singe laineux, singe vert, singe-araignée, singe-écureuil, soko, talapoin,

tamarin,

Tamarin coque et graines

tamarin à face marbrée (Saguinus inustus), tamarin à selle de Lesson (Saguinus fuscicollis fuscus), tamarin-lion, tarsier,

tartarin,

Tartarin de Tarascon via (lecami.eklablog.com)

titi, vervet.

Médiagraphie :

wga.hu, wikimedia,

fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_noms_vernaculaires_de_primates,

fr.wiktionary.org/wiki/Thésaurus:singe/français

Énée le divin (II)

– The golden bough, gravure d’après un tableau de Turner (via tate.org)

C’est en Italie qu’Énée rencontre la sybille de Cumes. Celle-ci l’aide à pénétrer dans les Enfers grâce à un rameau d’or (golden bough en G.-B.). Là il retrouve son père Anchise et quelques vieux copains de l’époque de la guerre de Troie.

– Wenceslaus Hollar (1607–1677) , The golden bough. State 1, 31 x 20 cm, Thomas Fisher Rare Book Library

Il faut, guidé par les colombes de Vénus, arracher un rameau et l’apporter à la Sybille.

 – Georg Christoph Eimmart, Aeneas brings the golden bough to the Sibyl, 1688, copper engraving, 21.86 x 16.92cm, Bavarian State Library, Munich (via dcc.dickinson.edu)

Lib. VI. Aen: v. 210. Corripit extemplo Aeneas, avidusque refringit/ Cunctantem, et vatis portat sub tecta Sibyllae.

– Pietro Testa, Aeneas on the Bank of the River Styx, 1648-49, Oil on canvas, 158 x 206 cm, Private collection

… Il faut enfin offrir le rameau au nocher Charon pour traverser le Styx et accéder au royaume des morts.

Le rameau d’or se retrouvait dans une légende antique qui a inspiré James Frazer, avec le culte de Diana Nemorensis (Diane vénérée à Nemi dans le Latium).

Le lac de Nemi est situé à deux kilomètres du lac d’Albano où se tient la résidence papale de Castel Gandolfo et nous y reviendrons.

– Aeneas finding the Golden Bough, H.M.Brock (via parksandgardensuk.wordpress.com)

Pour Frazer, le rameau d’or ne peut être que du gui, toujours vif, sacré pour les peuplades antiques. On ne peut nier que les fleurs soient dorées.

Son ouvrage, The golden bough, est une collection de mythes du monde entier, autour du thème de la mort et de la renaissance, avec force parades symboliques et meurtres rituels. Écrit en 1890, il a inspiré, entre autres, nombre de philosophes, de spécialistes des religions et d’anthropologues.

La thèse de Frazer est que l’humanité progresse de la magie vers la croyance religieuse avant d’atteindre la vérité scientifique. Elle aurait été inspirée par le tableau de Turner qui reprend l’épisode de l’Énéide.

Dans ces teintes vaporeuses, le mystère demeure entier : la vérité scientifique n’est-elle qu’un leurre qu’on agite devant les yeux du gardien des Enfers ?

 – J. M. W. Turner, the golden bough, Tate britain

Médiagraphie : Web gallery of arts wga.hu, Wikimedia commons

Voir aussi :Énée le divin

et : parksandgardensuk.wordpress.com/2015/12/19/the-golden-bough/

Énée le divin

L’art religieux chrétien est en symbiose avec la mythologie et les thèmes, symboles, postures et relations peuvent concorder. Ainsi le culte marial et la représentation des mères divines ont des points communs. Exemple ici à partir de l’Énéide de Virgile, avec des situations ânonnées par des générations d’études classiques : à comparer avec les saints pères listés dans l’article sur Hyacinthe.

– Natoire, Charles-Joseph, Venus Demanding Arms from Vulcan for Aeneas, after 1732, Oil on canvas, 194 x 140 cm, Musée Fabre, Montpellier

Énée, fils d’Anchise, a fui après l’incendie de Troie par la coalition grecque (c’est l’épisode qui suit celui du cheval de Troie). Vénus sa mère demande pour lui à son époux Vulcain des armes.

– Nicolas Poussin, Venus Presenting Arms to Aeneas, 1639, Oil on canvas, 105 x 142 cm, Musée des Beaux-Arts, Rouen

L’offrande des armes.

– Gerard de Lairesse, Venus schenkt wapens aan Aeneas, 1668, oil on canvas, 161.8 × 165.8 cm (63.7 × 65.3 in), Museum Mayer van den Bergh

Le bouclier est splendide, mais rien de plus catholique là encore que les angelots.

 – Maître de l’Énéide, Vénus et Junon décident de favoriser les amours de Didon et d’Énée. Plaque en émail de Limoges peint, vers 1530, Louvre

Il y a un intermède curieux, un pas de côté avec Didon favorisé par Cupidon sous les traits d’Ascagne le fils d’Énée.

– Tiepolo, Giovanni Battista,Venus Appearing to Aeneas on the Shores of Carthage, 1757, Fresco, 230 x 180 cm, Villa Valmarana ai Nani, Vicenza

Vénus apparaît à son fils à Carthage. Il a passé trop de temps avec la reine Didon, il repartira vers l’Italie fonder le royaume d’où sortira Rome. Ainsi Virgile permet à Auguste de se forger une ascendance illustre.

Médiagraphie : Web gallery of arts wga.hu, Wikimedia commons

Voir aussi :Énée le divin (II)

 

Hyacinthe

Hyacinthe (1185 – 1257) est un dominicain canonisé en 1594. Contemporain de Dominique, il a été témoin d’un de ses miracles (l’article de Wikipédia l’indique mais ne cite aucun miracle à proprement parler). Il a sauvé un ciboire et une statue de la Vierge à Kiev lors de l’attaque des Mongols.

– Lodovico Carrachi, The Virgin Appearing to St Hyacinth, 1594, Oil on canvas, 375 x 223 cm, Musée du Louvre, Paris

La peinture ci-dessus provient de l’église St Dominique à Bologne, elle fut exécutée à l’occasion de la canonisation : « Réjouis-toi Hyacinthe mon fils car tes prières sont exaucées par mon fils et tu obtiendras tout ce que tu lui demanderas de ma part. »

– Hyacinthe entre François Xavier et Théodora sur la colonnade du Bernin place St Pierre

Le thème faisant intervenir l’intercession de la Vierge est utilisé dans ce tableau où Dominique reçoit un chapelet – c’est lui qui aurait popularisé l’usage du rosaire, juste avant d’inspirer la sainte Inquisition à laquelle il n’a cependant pas participé. Il était contemporain de la croisade des Albigeois (mais les Cathares c’est pas mon fort).

– Basilique de San Zanipolo à Venise. Chapelle de la Trinité – Saint Dominique recevant le Rosaire avec Catherine de Sienne par Gramiccia Lorenzo.

Noter les angelots avec les fleurs de lys, et aussi le chien portant une torche enflammée, rappel d’un rêve prémonitoire de la mère de Dominique.

Pour revenir à Hyacinthe, né en Silésie, après avoir évangélisé les territoires (actuels) de Suède, Norvège, Danemark, Écosse, Russie, Turquie, et Grèce, il finit comme saint patron de la Lituanie. Il est connu comme Hyacinthe de Cracovie ou de Pologne où il est mort près d’Opole, qui s’est aussi appelée Oppeln, sous le règne du grand duc Boleslaw V le Chaste, de la dynastie mouvementée des Piast.

Médiagraphie :

Wikimedia commons, wga.hu

Le texte est redressé à l’aide de l’outil « perspective » de The Gimp : Gaude fili Hiacinte quia orationes tuae gratae sunt filio meo et quidquid ab eo per me petieris impetrabis.

Voir aussi :Énée le divin

P.S.

C’est l’époque qui veut ça, la dévotion mariale est remise en exergue avec deux oratoriens, le fondateur, Philippe de Néri, et le plus connu peut-être, François de Sales. Les postures et les décors changent relativement peu même si l’on ne peut en inférer une intention identique. Noter ainsi la fleur de lys, les anges témoins de la conversation &c.

 – Maratti, Carlo, The Virgin Appearing to St Philip Neri, c. 1675, Oil on canvas, 343 x 197 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence

Giovanni Battista Tiepolo, The Virgin Appearing to St Philip Neri, c. 1739

 – Saint François de Sales (via biscobreak.altervista.org)

Mais déjà auparavant, la famille royale de France elle-même se distingue dans l’exercice :

Le Vœu de Louis XIII, Ingres, 1820, Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Montauban.

Montauban est la ville de naissance de Ingres. Le voeu de Louis XIII est de consacrer la France à la Vierge, suite à la naissance d’un fils, futur Louis XIV. Il fait suite à une neuvaine faite par  Anne d’Autriche en 1637 après 23 ans de mariage.

 

La jungle

– Henri Rousseau, The Waterfall (via Wikimedia commons)

Le thème de la jungle n’est que peu abordé visuellement dans l’art, il nous parvient plutôt par le biais de la littérature de divertissement et des arts éternellement mineurs que sont le cinéma et la bande dessinée. C’est un artiste catalogué comme naïf qui s’y intéresse franchement avec on ne sait quelles angoisses à exorciser, Henri Rousseau.

– (via s45.photobucket.com/user/kathernator/profile/)

Le traitement littéraire est varié, Daniel Defoe et Jules Verne prennent la jungle comme décor, ou élément brut maîtrisé par l’homme moderne. Ruyard Kipling est plus ouvert à la fraternité de son personnage avec la faune sauvage.

– Robinson Crusoe and his pets (via 1stdibs.com)

Les fougères, palmes, lianes, arbres gigantesques se déploient en toile de fond de l’intrigue, formant parfois, dans la Jangada, le prétexte à du remplissage didactique.

– The Illustrated Jules Verne, La Jangada (1880), 84 illustrations by Léon Benett (via jv.gilead.org.il)

L’exploitation de l’oeuvre de Edgar R. Burroughs avec Tarzan et de Kipling avec Mowgli et ses amis a donné lieu à quelques réalisations tout juste marquantes.

– The Jungle Book, Disney Dreams, 2012, Thomas Kinkade Studios (via thomaskinkade.com)

Il reste la fascination qu’exerce encore la nature sauvage et ceux qui peuvent faire croire qu’il savent s’y allier.

– Obraz dzungle se diva (via http://www.kasparec.com)

La nature rêvée des romantiques, on ne continue pas moins à s’en écarter. Qui croit encore à cette illustration de Paul et Virginie ?

– Pharamond Blanchard, Paul and Virginia, 1844, Oil on canvas, 41 x 60 cm, Private collection (via wga.hu)

Le deal

On peut partir de l’état des sociétés décrites par Frazer dans le Rameau d’or (Golden bough) : il faut trouver la méthode pour commander à la nature, puis pour se concilier les dieux. Un des trucs qu’on a trouvé c’est qu’on fait des sacrifices ; il faut déjà avoir quelque chose à sacrifier, du bétail, des gens.

Moloch, le Minotaure et d’autres monstres, depuis occis par les héros, Persée, Hercule et par nos saints naïfs d’autrefois, dévoraient des jeunes, le plus souvent, choisis par quel biais sinon le hasard. Le contrat n’a pas cessé pour autant, il faut des victimes.

 – Antoine Louis Barye Theseus slaying the minotaur (via http://www.backtoclassics.com)

Le hasard sert ainsi la société en s’opposant aux hasards : les malheurs du climat veulent des victimes expiatoires, les malheurs de la guerre se voient opposer la conscription où l’on tirait le mauvais numéro (mais où, il y a une justice, on pouvait se racheter si l’on avait les sous).

On remplit aussi les prisons avec un semblant de conviction que ça peut sauver la société (aux USA, 1 % de la population est incarcérée, record mondial, et près d’un noir sur vingt, le hasard voulant que la conviction soit plus forte dans leur cas). Le hasard joue toujours, ainsi que pour les vaccinations : pour éliminer le risque d’épidémie pour tous, on accepte que certains supportent mal ou très mal les vaccins.

Il est un débat que l’on a vu naître récemment sur l’éthique à construire pour les voitures sans pilote : dans un cas extrême, comment choisiront-elles entre percuter un car de jeunes ou un car de vieux. Ce débat a des antécédents clairs dans la dévotion à Moloch : combattre le risque implique de faire des sacrifices dans la population. C’est le même débat en somme, tout politique, sur les coûts de la santé, bien que celui-ci soit piraté par les sociétés produisant des médicaments ou des soins.

Scylla (via http://www.mlahanas.de)

De nos jours il est rare qu’un héros ou qu’un saint se lève pour attaquer le monstre lui-même. Pourquoi faudrait-il qu’on se déplace, que les déplacements s’effectuent en voiture, ou qu’on ait besoin de mener ces voitures avec célérité dans des villes encombrées ; pourquoi estimer qu’une personne qui touche à la drogue est mieux en prison et ne pas attendre plus d’un réel effort pour l’éducation ; pourquoi conserver un mode de vie qui accroît nos maladies dites de civilisation ; faut-il sauver les emplois pour les jeunes ou les retraites. On se heurte à des maux nécessaires et on compose : les génies qui ont proposé des pistes pour alléger le fardeau n’ont pas pointé vers sa suppression. Par exemple, dans le jeu de simulation Sim City, pour réduire le crime, il faut construire plus de casernes de police, alors que dans la réalité il pourrait être intelligent de lancer des programmes éducatifs.

 – (via http://www.fotosefotos.com)

9 janvier

Liste chronologique des ordres et décorations étrangers reçus par Louis-Napoléon Bonaparte, Prince-président (1848-1852), puis Empereur des Français (1852-1870).

Décorations françaises

• Grand-croix de la Légion d’honneur (1848)
• Médaille militaire Médaille militaire (1852)
• Médaille commémorative de la campagne d’Italie (1859)

– États (et empires coloniaux) cités : noter que les dénominations, frontières et dates de possession ne sont pas strictement identiques.

Décorations étrangères

• Chevalier de 1re classe de l’ordre de Pie IX (Saint-Siège) 1849
• Chevalier de l’Annonciade (Sardaigne) 13/07/1849
• Grand-croix de l’ordre de Saint-Joseph (Grand-duché de Toscane) 1850
• Chevalier de l’ordre de la Toison d’or (Espagne) 17/09/1850

• Décoré du Nishan hors classe (Turquie) 1849-1851
• Grand-croix de l’ordre de Louis (Grand-duché de Hesse) 18/07/1852
• Grand-croix de l’ordre de la Tour et de l’Épée (Portugal) 3/08/1852
• Chevalier de l’ordre de la Couronne de Rue (Saxe) 29/12/1852
• Grand-croix de l’ordre de la Croix du Sud (Brésil) 23/03/1853
• Chevalier de l’Ordre de Saint-Hubert (Bavière) 22/09/1853
• Grand-croix de l’ordre de Saint-Ferdinand et du Mérite (Deux-Siciles) 1854
• Grand-croix de l’ordre de Notre-Dame de Guadalupe (Mexique) 12/01/1854
• Grand Cordon de l’ordre de Léopold (Belgique) 15/02/1854
• Grand-croix de l’Ordre de la Maison ernestine de Saxe (en) (Duché de Saxe-Cobourg et Gotha) 1/03/1854
• Ruban des Trois Ordres (Portugal) 7/10/1854
• Grand-croix de l’ordre de Saint-Étienne (Autriche) 1854
• Chevalier de l’ordre de la Jarretière (Royaume-Uni) 18/04/1855
• Chevalier de l’ordre de l’Éléphant (Danemark) 2/08/1855

• Grand-croix de l’ordre militaire de Guillaume (Pays-Bas) 13/09/1855
• Grand-croix de l’ordre militaire de Savoie (Sardaigne) 28/09/1855
• Chevalier de l’ordre du Séraphin (Suède) 10/10/1855
• Chevalier 1re classe de l’Ordre du Médjidié (Turquie) 1855
• Chevalier de l’ordre de la Fidélité (Bade) 17/04/1856
• Grand-croix de l’ordre du Lion de Zaeringen (Bade) 17/04/1856

• Chevalier de l’ordre de l’Aigle noir (Prusse) 8/06/1856
• Chevalier de 1re classe de l’ordre de l’Aigle rouge (Prusse) 8/06/1856
• Grand-croix de l’ordre de la Couronne de Wurtemberg 1856
• Chevalier de l’ordre de Saint-André (Russie) 11/06/1856
• Chevalier de l’ordre de Saint-Alexandre Nevski (Russie) 11/06/1856
• Chevalier de l’ordre de l’Aigle blanc (Russie) 11/06/1856
• Chevalier 1re classe de l’ordre de Sainte-Anne (Russie) 11/06/1856
• Insigne de classe exceptionnelle de l’ordre du Lion et du Soleil (Perse) 1856
• Chevalier de l’ordre du Lion d’or (Hesse-Cassel) 10/01/1858
• Chevalier de l’ordre du Lion d’or de la maison de Nassau (Nassau) 2/05/1858
• Médaille d’or de la Valeur militaire (Sardaigne) 4/06/1859
• Chevalier de l’ordre de Saint-Georges (Hanovre) 1860
• Décoré du Nichan ad-Dam (ordre du Sang) (Tunisie) 17/09/1860
• Grand-croix de l’ordre du Faucon blanc (Saxe-Weimar) 14/11/1860

• Décoré de l’ordre de Siam (Siam) 1861 ?
• Chevalier grand-croix de première classe de l’ordre de l’Épée (Suède) 26/08/1861
• Chevalier 1re classe de l’ordre de l’Osmanié (Turquie) avec diamants 1862
• Grand-croix de l’ordre du Sauveur (Grèce) 1863?
• Grand-croix de l’Ordre de l’Aigle mexicaine (Mexique) 1/01/1865
• Grand-croix de l’ordre de Saint-Jacques de l’Épée (Portugal) 3/04/1865
• Grand-croix de l’ordre de Santa-Rosa et de la Civilisation (Honduras) 1868
• Grand-croix de l’ordre de Saint-Charles (Monaco) 1869

Ce qui nous fait un éléphant, quatre aigles (couleurs variées), quatre lions dont deux d’or, un faucon blanc et une toison d’or (peau de bélier).

Médiagraphie :

http://www.cartograf.fr, cdn.c.photoshelter.com, blog.londolozi.com, http://www.snut.fr, catalogue.drouot.com, http://www.quizz.biz

XII Césars (IV)

Suétone donne un récit critique de la vie des douze premiers Césars : un seul suffit à créer et remplir l’Empire de villes à son nom.

Allemagne

• Augusta Vindelicorum, devenue Augsbourg. Les Vendéliques est un peuple dont le nom peut faire penser aux Vandales ou aux Vénètes.
• Augusta Nemetum, devenue Spire. Les Némètes habitaient la rive droite du Rhin. Dans beaucoup de noms de lieu, nemeton est le nom gaulois du sanctuaire, à l’origine un bois sacré.
• Augusta Treverorum, devenue Trèves, « la ville d’Auguste du peuple des Trévires »
• Augusta Vangionum, devenue Worms.

Espagne

• Augusta Asturica, en Hispanie, devenue Astorga,
• Augusta Firma ou Astigis, devenue Ecija,

• Augusta Cesarea, devenue Saragosse,
• Augusta Emerita, devenue Merida,

France

• Augusta, en Gaule transalpine, devenue Nyons dans la Drôme,
• Augusta Suessionum, devenue Soissons,
• Augusta Tricastinorum, devenue Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme,
• Augusta Viromanduorum, devenue Saint-Quentin dans l’Aisne,
• Augusta Auscorum, devenue Auch, dans le Gers,
• Ad Augustum, devenu Aoste dans l’Isère,
• Augusta, devenu Oust-Marest, dans la Somme,
• Augusta, devenu Augusto, puis Aucuste, Aujuste, Aoste et enfin Aouste-sur-Sye, dans la Drôme.

– Augusta autour de la Gaule

Et encore :

• Troyes existe depuis l’époque romaine, sous le nom d’Augustobona Tricassium.
• Augustodunum est le nom celtique latinisé de l’ancienne cité d’Autun, formé d’Augusto-dunum. La grande cité apparaît vers 16-13 av. J.-C., fondée par l’empereur Auguste au bord de l’Atuvaros et sur l’axe majeur des Eduens qui relie Bibracte à Cavillonum.

– Vercingétorix (tableau situé dans l’hôtel-de-ville d’Autun)

• Augustodurum est le nom antique de l’actuelle ville de Bayeux, située dans le Bessin. Ce toponyme signifie en français : le « forum d’Auguste ».
• Augustomagus était une cité gallo-romain située à l’emplacement de l’actuelle ville de Senlis.
• Augustonemetum ou Civitas Arvernorum est le nom de la ville gallo-romaine qui se situait sur une partie de l’agglomération de la ville actuelle de Clermont-Ferrand.
• Augustoritum est le nom latin de la capitale du peuple gaulois des Lémovices, dont dérive le nom moderne de Limoges.

Italie

• Augusta, dans la province de Syracuse en Sicile,
• Augusta Praetoria Salassorum, devenue Aoste,
• Augusta Taurinorum, devenue Turin,
• Augusta Vagiennorum, devenue Bene Vagienna ou Saluces,

Suisse

• Augusta Raurica, devenue Augst,

– The roman theatre of Augusta Raurica

Royaume-Uni

• Augusta Trinosantum, devenue Londres.

Des noms polonais comme Augustopol, Augustowo, sont plutôt dus à un souverain local.

Sébaste et Sébastée (en grec : Σεβαστή, traduction du latin augusta) a été le nom donné à plusieurs villes dans l’Antiquité en l’honneur de l’empereur romain Auguste.

• Sébaste, actuelle Sivas préfecture de Turquie.

– Unknown master, greek, The Forty Martyrs of Sebaste, c. 1000, Ivory, 19 x 24 cm (open), The Hermitage, St. Petersburg

Les Quarante martyrs de Sébaste étaient des soldats de la Douzième Légion en garnison à Mélitène. Vers 320, ils refusèrent, malgré la torture, de renier leur foi chrétienne.

• Sébaste, actuelle Sivaslı chef-lieu de district de la province d’Uşak en Turquie
• Elaeusa Sébaste, actuellement Ayaş village dans le district d’Erdemli de la province de Mersin.
• Sébaste, ville romano-byzantine puis village arabe construite à l’emplacement de la ville israélite de Samarie en Cisjordanie. Les ruines de Sebaste ont été retrouvées à Sebastia (en arabe : sabasṭīya, en hébreu : sebastieh), en territoire cisjordanien, non loin de Naplouse.

 

– Augusta et Sébaste à travers l’empire romain

– Augusta et Sébaste à travers l’empire romain (plus à l’est)

Citons encore, avec probablement une autre origine :

• Sebaste, une municipalité de la province d’Antique, aux Philippines.
• Sébaste, ville d’Arménie.
• Sébastopol, ville récente, située dans le sud-ouest de la péninsule de Crimée, depuis la Crise de Crimée en 2014 en Russie revendiquée par l’Ukraine. Plusieurs Sebastopol se trouvent maintenant dans le Nouveau Monde.

Voir aussi : XII Césars, XII Césars (II), XII Césars (III)

 

P.-S.

– Voies romaines avec le style d’un plan de métro

Augusta Terverorum, Augustodunum, Augusta Vindelicum, Augustoritum, Augustonemetum, Augusta Praetoria, Via Claudia Augusta, Augusta Taurinorum, Via Julia Augusta, Bracara Augusta, Caesaraugusta …

Vanitas (II)

La mélancolie est une humeur noire associée à un avenir sombre comme aux privations des pères du désert. Elle titre des œuvres austères parfois mêlées d’un grain de folie. Le thème des vanités semble assez proche, allant jusqu’à user des mêmes symboles.

Pieter Steenwijck (1633–1656), Ars longa, vita brevis

Les pénitences de Jérôme, l’homme de la Vulgate, et la repentance de Marie-Madeleine ont au moins ce joli crâne en commun.

Albrecht Dürer, Saint Jérôme dans son étude,1514 (la date de Melencolia)

Vouet, Simon, St Jerome and the Angel, 1622-25, Oil on canvas, 145 x 180 cm, National Gallery of Art, Washington

Georges de la Tour, Pénitente à la veilleuse

Les deux remettent ça au désert avec une ambiance plus nue. Un livre, un sablier ou un crucifix font toujours bon effet.

Bassano, Jacopo, St Jerome, 1556, Oil on canvas, 119 x 154 cm, Gallerie dell’Accademia, Venice

Titien (1490–1576), Penitent Magdalene

Il arrive qu’on les retrouve en adoration avec une Madone ou une Pieta:

Weyden, Rogier van der, Lamentation, c. 1464, Oil on wood, 35,5 45 cm, National Gallery, London (noter le lion dans le coin)

Luca Signorelli (1450–1523), Crucifixion with Mary Magdalen

Cette vanité aux portraits rassemble différents types de personnages et symboles : un musicien, un clerc, une belle et un vieillard avec le crâne, le sablier, le livre, les bijoux, les instruments de musique &c.

David Bailly (1584–1657), Self-portrait With Vanitas Symbols, 1651, Oil on wood, 65 x 97,5 cm, Stedelijk Museum De Lakenhal, Leiden

Autoportrait avec portraits – luthier, clerc, vieillard, jeune femme -, sculpture de jeune femme debout, buste de jeune femme, fresque avec jeune femme, draperies, verres, crâne, flûte, bulles de savon, bouquet de roses, palette, pièces de monnaie, grelot, couteau, document enroulé, collier de perles, livres, longue pipe en terre, papier plié, papier portant « Vanitas vanitatum et omnia vanitas ».

Médiagraphie : wga.hu, Wikimedia commons

Voir aussi ; Vanitas, Vanitas (III)

Vanitas (III)

L’observation de 153 œuvres liées au mot-clé « vanitas » (vanité) dans la Galerie des arts du web (wga.hu) donne une idée des symboles les plus utilisés (un élément utilisé plus d’une fois dans le même tableau n’est compté qu’une fois) :

• Plus de 30 : personnages, saints et allégories, crâne, livre ouvert ou fermé.
• Plus de 10 : verre, mappemonde, papier, papier plié, flûte, draperie, bouquet, vase de fleurs, bougeoir, oignon avec ou sans remontoir, partition, sablier, clarinette, mandoline, pièces de monnaie.
• Plus de 5 : parchemin avec sceau, couronne, statue, tête ou buste, violon, pièce d’armure, épée, os long, boîte, femme au miroir, coquillage, oiseau, longue pipe en terre, coffre à bijoux, plume, portrait, collier, insecte, violoncelle, luth, nautile, bouteille, gourde, papier ou inscription « Vanitas », treille et raisin, bulles de savon, pichet, aiguière, rameau, rose.

Le genre est très prisé et son usage s’étend dans des directions inattendues.

– Mantegna, Andrea, St Sebastian, c. 1506, Tempera on canvas, 213 x 95 cm, Galleria Franchetti, Ca’ d’Oro, Venice

Le parchemin en bas porte « Nil nisi divinum stabile est : caetera fumus », soit, rien n’est durable s’il n’est divin : le reste est fumée. Ce message sur l’aspect transitoire du monde apparente le tableau au genre des vanités.

– Abraham, Mignon, A Glass of Flowers and an Orange Twig, 1660s, Oil on canvas, 88 X 67 cm, Gemäldegalerie, Dresden

Dans cet exemple, les fleurs en train de se faner avec les insectes et autres qui les grignotent sont encore des symboles de vanité.

– Bosch, Hieronymus, The Seven Deadly Sins (detail), c. 1480, Oil on panel, width of detail 23 cm, Museo del Prado, Madrid

Le détail représente la vanité elle-même (superbia : orgueil), un des sept péchés mortels. Le thème de la femme au miroir rencontre le démon doublement déguisé, loup singeant la coquette.

Terborch, Gerard, Young Woman at Her Toilet with a Maid, 1650-51, Oil on wood, 48 x 35 cm, Metropolitan Museum of Art, New York

La femme au miroir est toujours d’actualité.

Boel, Pieter, Large Vanitas Still-Life, 1663, Oil on canvas, 207 x 260 cm, Musée des Beaux-Arts, Lille

L’accumulation de symboles fait par elle-même signe de la vanité du projet : statues sous des arcades, buste de jeune femme, statue de jeune femme, draperie, crâne, petit coffre sur pieds, mappemonde, vaisselle, tiare, mitre sur coussin, petite statue de cavalier, crosse d’évêque, bassine, violoncelle, violon, bustes, luth, tambourin, palette, pinceaux, plumes, bouclier, tête de jeune femme, épée, flèches, carquois, papiers, livres …

Le choix des devises, inscrites sur des parchemins, dépassant des pages d’un livre, dans différentes œuvres, est en harmonie avec le thème :

• Vanitas vanitatum et omnia vanitas : vanité des vanités et toutes choses sont vanité
• Finis coronat opus : la fin couronne l’oeuvre
• Vita brevis ars longa : la vie est courte, l’art dure
• Nemo ante mortem beatus dici potest : personne ne peut se dire heureux avant la mort
• Haec mea voluptas : voici mon plaisir
• In ictu oculi : en un clin d’oeil
• Memento mori : souviens-toi de mourir.

Voir aussi : Vanitas

Vanitas (II)

( ¤ ) – les reflets