Hyacinthe

Hyacinthe (1185 – 1257) est un dominicain canonisé en 1594. Contemporain de Dominique, il a été témoin d’un de ses miracles (l’article de Wikipédia l’indique mais ne cite aucun miracle à proprement parler). Il a sauvé un ciboire et une statue de la Vierge à Kiev lors de l’attaque des Mongols.

– Lodovico Carrachi, The Virgin Appearing to St Hyacinth, 1594, Oil on canvas, 375 x 223 cm, Musée du Louvre, Paris

La peinture ci-dessus provient de l’église St Dominique à Bologne, elle fut exécutée à l’occasion de la canonisation : « Réjouis-toi Hyacinthe mon fils car tes prières sont exaucées par mon fils et tu obtiendras tout ce que tu lui demanderas de ma part. »

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– Hyacinthe entre François Xavier et Théodora sur la colonnade du Bernin place St Pierre

Le thème faisant intervenir l’intercession de la Vierge est utilisé dans ce tableau où Dominique reçoit un chapelet – c’est lui qui aurait popularisé l’usage du rosaire, juste avant d’inspirer la sainte Inquisition à laquelle il n’a cependant pas participé. Il était contemporain de la croisade des Albigeois (mais les Cathares c’est pas mon fort).

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Basilique de San Zanipolo à Venise. Chapelle de la Trinité – Saint Dominique recevant le Rosaire avec Catherine de Sienne par Gramiccia Lorenzo.

Noter les angelots avec les fleurs de lys, et aussi le chien portant une torche enflammée, rappel d’un rêve prémonitoire de la mère de Dominique.

Pour revenir à Hyacinthe, né en Silésie, après avoir évangélisé les territoires (actuels) de Suède, Norvège, Danemark, Écosse, Russie, Turquie, et Grèce, il finit comme saint patron de la Lituanie. Il est connu comme Hyacinthe de Cracovie ou de Pologne où il est mort près d’Opole, qui s’est aussi appelée Oppeln, sous le règne du grand duc Boleslaw V le Chaste, de la dynastie mouvementée des Piast.

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Médiagraphie :

Wikimedia commons, wga.hu

Le texte est redressé à l’aide de l’outil « perspective » de The Gimp : Gaude fili Hiacinte quia orationes tuae gratae sunt filio meo et quidquid ab eo per me petieris impetrabis.

Voir aussi :Énée le divin

P.S.

C’est l’époque qui veut ça, la dévotion mariale est remise en exergue avec deux oratoriens, le fondateur, Philippe de Néri, et le plus connu peut-être, François de Sales. Les postures et les décors changent relativement peu même si l’on ne peut en inférer une intention identique. Noter ainsi la fleur de lys, les anges témoins de la conversation &c.

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 – Maratti, Carlo, The Virgin Appearing to St Philip Neri, c. 1675, Oil on canvas, 343 x 197 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence

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Giovanni Battista Tiepolo, The Virgin Appearing to St Philip Neri, c. 1739

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 – Saint François de Sales (via biscobreak.altervista.org)

Mais déjà auparavant, la famille royale de France elle-même se distingue dans l’exercice :

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Le Vœu de Louis XIII, Ingres, 1820, Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Montauban.

Montauban est la ville de naissance de Ingres. Le voeu de Louis XIII est de consacrer la France à la Vierge, suite à la naissance d’un fils, futur Louis XIV. Il fait suite à une neuvaine faite par  Anne d’Autriche en 1637 après 23 ans de mariage.

 

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