Noël des petits santons

Dans une boîte en carton
Sommeillent les petits santons :
Le berger, le rémouleur
Et l’enfant Jésus rédempteur
Le Ravit qui le vit est toujours ravi,
Les moutons en coton
Sont serrés au fond.
Un soir alors paraît l’étoile d’or,
Et tous les petits santons
Quittent la boîte de carton,
Naïvement, dévotement
Ils vont à Dieu
Porter leurs voeux.
Et leur chant est touchant
Noël ! Joyeux Noël !
Noël joyeux de la Provence !

Le berger comme autrefois
Montre le chemin aux trois Rois
Et ces Rois ont pour suivants
Des chameaux chargés de présents,
Leurs manteaux sont très beaux
Dorés au pinceau
Et ils ont le menton
Noirci au charbon.

De bon matin j’ai vu passer le train…

Ils traînaient leurs pauvres pieds
Sur les gros rochers de papier.
Naïvement, dévotement,
Ils vont à Dieu
Porter leurs voeux,
Et leur chant est touchant
Noël ! Joyeux Noël !
Noël joyeux de la Provence !

Dans l’étable de bois blanc,
Il est là le Divin Enfant,
Entre le boeuf au poil roux
Et le petit âne à l’oeil doux,
Et l’enfant vagissant
Murmure en dormant :
Les jaloux sont des fous,
Humains, aimez-vous !

Mais au matin, Joyeux Noël prend fin.

Alors les petits santons
Regagnent la boîte en carton,
Naïvement, dévotement,
Ils dormiront dans du coton
En rêvant du doux chant

Noël ! Joyeux Noël !
Noël joyeux de la Provence !

Dormez chers petits santons
Dans votre boîte en carton.
Noël ! Noël !

(trad.)

Ceci est une poésie sans titre

Je fais souvent parfois un

rêve sans queue ni tête

Où j’ai perdu l’antivol de ma

bicyclette

Un cow-boy du far-west, de

cache-poussières vêtu

Rencontre son destin car c’est

là qu’on le tue

La prairie se souvient, à son

corps défendant,

L’entoure de sapins noirs et

intimidants.

Quitté la vieille route,

cherchant un raccourci,

Un tas d’ordures géant

surplombait cette rive-ci,

Fuis par un raidillon, des portes

de grotte mire,

C’est du moins comme ça à la

pêche aux souvenirs.

Il fallait faire des courses

pour la tante Marie,

Pq et chocolat, que garder

j’ai envie,

Planquer dans tel local, si

longtemps oublié,

Le fruit de mon larcin,

personne n’y met les pieds.

(écrit en janvier 2007 au réveil)

Roi René

LE Roi René.

A été, Roi titulaire de Jérusalem, Duc d’Anjou, Comte de Provence et Forcalquier, Duc de Bar, Roi d’Aragon, Duc de Lorraine, Roi titulaire de Naples et Seigneur et comte de Guise.

– Baugé – Le Château du Roi René

– Tarascon – Château du Roi René (Côté du Rhône)

– Tarascon – Château du Roi René (côté de la Ville), dont la construction fut commencée le 27 septembre 1400 sous le règne de Louis II, comte de Provence, père du Roi René.

– Ponts-de-Cé – Château du Roi René

– Angers – La Statue du Roi René et le Château

Faudrait savoir

 

L’Eternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis.

L’Eternel Dieu, qui avait façonné du sol tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait, afin que tout être vivant porte le nom que l’homme lui donnerait. L’homme donna donc un nom à tous les animaux domestiques, à tous les oiseaux du ciel et aux animaux sauvages. Mais il ne trouva pas d’aide qui soit son vis-à-vis.

Alors l’Eternel Dieu plongea l’homme dans un profond sommeil. Pendant que celui-ci dormait, il prit une de ses côtes et referma la chair à la place. L’Eternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena à l’homme.

– Dominus – Eva – Inmisit Dominus soporem in Adam et tullit Eva de costis eius

Alors l’homme s’écria :

Voici bien cette fois
celle qui est
os de mes os,
chair de ma chair.
On la nommera « Femme »
car elle a été prise
de l’homme.

– Gen 2. 18 ,23 trad. Segond

– Simone de Beauvoir

1908 – 1986

Auteur du Deuxième sexe

Écrivain, philosophe

vécut dans cette maison

de 1955 à 1986

Transparent

 

L’alignement des planètes, prévu depuis des décennies, est un succès. Vénus, Jupiter, Mars et Pluton, quelle belle brochette ! la lune et les nuages ont gâché la fête pour certains dans l’hémisphère Nord, ainsi que l’éclairage urbain. Les photos des satellites sont d’une pureté remarquable. Les conversions se multiplient, les ashrams, monastères, béguinages et sweat lodges fleurissent.

Devant un tel succès, jalouses, les étoiles veulent s’y mettre. Très gêné, l’ange local toussote et explique qu’il faudrait attendre cinquante millions d’années et qu’il n’est pas sûr que les gens en profiteront bien … À moins de déplacer l’amas de galaxies discrètement, suffisamment pour accélérer le processus mais sans que les modélisateurs du cosmos ne s’inquiètent …

Un jeune trou noir s’y colle. Pianiste et compositeur occasionnel dans une vie antérieure, il a vu son œuvre massacrée par la publicité et ne s’en est jamais vraiment bien remis. Il avale une bonne centaine de milliers de galaxies et déplace imperceptiblement l’axe de l’univers. Le spectacle est à couper le souffle et les bonnes étoiles de se réjouir en chœur.

Calculs, photos et prédictions explosent dans les blogs et les médias. L’internet devient un trou noir à son tour, absorbant tout et où l’on ne retrouve rien. Les gens retournent à l’âge d’avant l’âge de pierre, quand les pierres n’avaient pas de nom.

Le lendemain : deux amoureux se retrouvent. Ils se retrouvent, c’était écrit et tout ce ballet mécanique, démoniaque, minéral et obscur n’avait peut-être que cette rencontre pour but.

Là, dans le plus haut des cieux et un peu à gauche, l’ange se fait remonter les bretelles. Nos amants jettent des cailloux dans l’eau. Ils se regardent.

Les étoiles sont en feu.

364

J’ai 364 jours d’avvance pour Halloween!

Bonne journée!

22 septembre

Le 22 Septembre

Un vingt-deux de septembre au diable vous partites,
Et, depuis, chaque année, à la date susdite,
Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous…
Or, nous y revoilà, mais je reste de pierre,
Plus une seule larme à me mettre aux paupières:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.

On ne reverra plus au temps des feuilles mortes,
Cette âme en peine qui me ressemble et qui porte
Le deuil de chaque feuille en souvenir de vous…
Que le brave Prévert et ses escargots veuillent
Bien se passer de moi pour enterrer les feuilles:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.

Jadis, ouvrant mes bras comme une paire d’ailes,
Je montais jusqu’au ciel pour suivre l’hirondelle
Et me rompais les os en souvenir de vous…
Le complexe d’Icare à présent m’abandonne,
L’hirondelle en partant ne fera plus l’automne:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.

Pieusement noué d’un bout de vos dentelles,
J’avais, sur ma fenêtre, un bouquet d’immortelles
Que j’arrosais de pleurs en souvenir de vous…
Je m’en vais les offrir au premier mort qui passe,
Les regrets éternels à présent me dépassent:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.

Désormais, le petit bout de coeur qui me reste
Ne traversera plus l’équinoxe funeste
En battant la breloque en souvenir de vous…
Il a craché sa flamme et ses cendres s’éteignent,
A peine y pourrait-on rôtir quatre châtaignes:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.

Et c’est triste de n’être plus triste sans vous.

Georges Brassens

Theo van Rysselbergh http://ift.tt/1uO0Mij

– Republication d’un article de 2014

St Nicolas

Nicolas, évêque de Myre, finit transféré à Bari. Il s’occupe des petits enfants sages. Dans la légende il sauve trois prisonniers, trois enfants du saloir du boucher … on dit encore qu’il offre la dot de trois vierges sous la forme de sacs d’or qui se présentent dans l’iconographie subséquente comme des boules d’or.

– Angelico, Fra, Perugia Altarpiece (left panel), 1447-48, Tempera and gold on panel, 95 x 73 cm, Galleria Nazionale dell’Umbria, Perugia

– Unknown Master, Italian, St Nicholas Providing the Dowry (north wall, right), 1278-79, Fresco, Sancta Sanctorum, Lateran Palace, Rome

– Gentile da Fabriano , The dowry for the three virgins, c. 1425, Pinacoteca Vaticana, Rome

– Angelico, Fra, The Story of St Nicholas: Giving Dowry to Three Poor Girls, 1447-48, Tempera and gold on panel, Pinacoteca, Vatican

– Matteo di Giovanni, St Nicholas of Bari, 1455-60, Tempera on wood, 43 x 25 cm, Lindenau-Museum, Altenburg

– Raffaello, Sanzio, Madonna and Child (The Ansidei Altarpiece), c. 1505, Oil on wood, 209,6 x 148,6 cm, National Gallery, London

– Der hl. Nikolaus errettet 3 Jungfrauen vor dem Bordell, Oberbobritzsch (Bobritzsch-Hilbersdorf), Kirchstraße

Le miracle est que les boules d’or tiennent en équilibre sur une bible, le fait est maintes fois attesté!

– Nicolás Falcó, Saint Nicolas et Saint Denis, vers 1500-1525, Musée de l’Almodi de Xàtiva

– Tintoretto, St Nicholas, Oil on canvas, 114 x 56 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna

– Wappen der Gemeinde Ebermannsdorf als Sinnbild für den Ortsteil Pittersberg (héraldique : ville d’ Ebermannsdorf)

– –   – –

On pense aussi à la légende d’Atalante. Hippomène gagne une course contre elle en laissant tomber trois pommes, sacrées bien sûr, qu’elle ramasse.

– Willem van Herp, Atalanta and Hippomenes, ca. 1650

Les prêteurs sur gages ont eu coutume d’arborer trois boules comme dans cette gravure :

– (via ancientpages.com)

Noter que le blason des Médicis, famille de banquiers, arrive à cinq boules. Encore deux et on peut appeler le dragon.

• Médiagraphie : Wikimedia commons, Web Gallery of Arts wga.hu
• Voir aussi : Saints volants

« Diamonds & Rust »

Well I’ll be damned
Here comes your ghost again
But that’s not unusual
It’s just that the moon is full
And you happened to call
And here I sit
Hand on the telephone
Hearing a voice I’d known
A couple of light years ago
Heading straight for a fallAs I remember your eyes
Were bluer than robin’s eggs
My poetry was lousy you said
Where are you calling from?
A booth in the midwest
Ten years ago
I bought you some cufflinks
You brought me something
We both know what memories can bring
They bring diamonds and rust

Well you burst on the scene
Already a legend
The unwashed phenomenon
The original vagabond
You strayed into my arms
And there you stayed
Temporarily lost at sea
The Madonna was yours for free
Yes the girl on the half-shell
Would keep you unharmed

Now I see you standing
With brown leaves falling around
And snow in your hair
Now you’re smiling out the window
Of that crummy hotel
Over Washington Square
Our breath comes out white clouds
Mingles and hangs in the air
Speaking strictly for me
We both could have died then and there

Now you’re telling me
You’re not nostalgic
Then give me another word for it
You who are so good with words
And at keeping things vague
Because I need some of that vagueness now
It’s all come back too clearly
Yes I loved you dearly
And if you’re offering me diamonds and rust
I’ve already paid

Horloges

L’oeuvre d’art prend la forme d’un instrument de mesure sans égal.

Beauvais

Besançon
Besançon fait montre d’un savoir-faire éprouvé.

Chartres

Lyon

St Omer

Strasbourg

On peut passer toute une vie à tenter d’épuiser le sujet rien que pour Strasbourg.

– Médiagraphie : Wikimedia commons