Le crime du bois de Sans-Souci (III)

Chapitre 3 – Le procès

23/10 le magistrat instructeur fait des commentaires sur la serviette sanglante

01/12 M. Rothmund comparaîtrait aux assises, défendu par Me Maurice Garçon

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« Quelques heures avant le crime, j’avais rêvé que Reine allait mourir » nous confie en sanglotant Mme Lavarec

02/12 Paris-Soir relate le retour du petit Claude Malmejac, victime d’un rapt, dans sa famille et, citant Reine Lesch, commente « Il est du devoir urgent des pouvoirs publics de prendre les mesures nécessaires pour empêcher le retour de pareils forfaits »

17/12 M. Rothmund comparaît en correctionnelle pour un vol d’auto

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09/07/36 M. Rothmund est jugé aux assises de Versailles

10/07 comparution des témoins

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Aux assises de Versailles, René Rothmund se défend d’être l’assassin

10/07 M. Rothmund, accusé de l’assassinat de la petite Reine Lesch, a été condamné par la Cour d’assises à 10 ans de réclusion et 20 ans d’interdiction de séjour.

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Autres extraits des journaux de l’époque :

La camionnette de Rothmund porte, en effet, un éclairage très spécial : d’abord, à hauteur du pare-brise, deux lanternes à huile aménagées pour recevoir des ampoules électriques à côté de la lanterne gauche, un phare, et à droite un projecteur

M. Lavarec, ouvrier maçon, … exerçait le métier de navigateur

l’entrée de la sablière au fond de laquelle se trouve le fourré

un cauchemar qui n’était malheureusement qu’un étrange pressentiment

la serviette sanglante, pièce inattendue de l’enquête du meurtre

M. Rothmund surprend Gabrielle dans le lit de Barbule

beau-frère de la main gauche

Six ou dix amants, c’est assurément grave. Ce l’est après tout moins que deux non-lieu pour coups mortels

la camionnette de l’inculpé est semblable à bien d’autres, car il s’agit là d’un taxi réformé et tous ces véhicules se ressemblent étrangement

Sous le petit tapis à fleur une serviette de toilette, plis aplatis, était cachée …

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Protagonistes

Mlle Reine Lesch

Mme Gabrielle Laplanche épouse Lavarec, mère de Reine Lesch, 39 ans, remariée depuis un an, divorcée depuis deux ans d’Ernest Lesch, veuve, maîtresse avouée de Gaston Barbulé, ex-danseuse

M. Ernest Lesch

M. Perryguer, beau-frère

M. Gaston Barbulé

M. Laplanche, oncle de la petite victime, vit maritalement avec la sœur de M. Rothmund

Mme Pilatre, la sœur de M. Rothmund

la mère de M. Rothmund, au Pileu

M. Fernand-René Rothmund, l’oncle René, né le 14 août 1905 à Paris, livreur, ouvrier plombier, demeure en hôtel, 22, rue Mouffetard

M. Jean Lainé, ami de M. Rothmund, que Mme Lavarec connaissait depuis peu

M. Christian Cléry qui, voici deux mois, présenta M. Lainé à Mme Lavarec. Il fut poursuivi pour une affaire de coups et blessures en même temps que M. Rothmund

Louis-Ferdinand Noël, trente et un ans, né à Marne-la-Coquette, complice de M. Rothmund dans le décès de M. Bourgeois

Médiagraphie :

Paris-Soir, Le Figaro, Le Journal, Le Matin, Le Populaire, L’Écho d’Alger, Le Temps (1935 – 1936)

P. S.

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– Les crimes et drames, J. Ferrand [éd.], Paris, ca 1930 (via journals.openedition.org/criminocorpus/2562)

Le genre de la complainte criminelle, passée de tracts ou d’affiches colportées aux journaux et canards du siècle passé, survit fort bien sur le web …

 

 

Le crime du bois de Sans-Souci (II)

Chapitre 2 – L’instruction

14/09 5:00 le brigadier-chef de poste du commissariat Saint-Victor fait un rapprochement entre la disparition de l’enfant et le récit fait par les journaux

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14/09 5:30 M. Clomburger, fait prévenir le couple éploré qui se présente au commissariat

14/09 7:00 les parents se rendent à la gendarmerie de Longjumeau

14/09 matin M. Rothmund appréhendé rue Beaubourg, dans un chantier où il travaillait depuis quelques semaines, est conduit à la brigade mobile puis à Longjumeau, entendu par MM. Cottin, Levi-Valansin et Morin

 

15/09 M. Rothmund passe la nuit au commissariat du quartier Saint-Avoye, rue Beaubourg

15/09 le commissaire Chabot se fait amener M. Rothmund

15/09 M. Rothmund confronté avec M. Lavarec et sa femme [Enfin — toujours dans le domaine des hypothèses — Mme Lavarec suggère que Rothmund avait pu cacher sa camionnette dans le cul-de-sac habituellement désert formé par un escalier, au bout de la rue Rollin. Il aurait entraîné Reine en lui disant qu’il allait rendre visite à une tante de celle-ci, malade et en traitement dans un hôpital.]

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Rue Rollin

15/09 16:00 M. Chabot a pris place dans la camionnette au côté de M. Rothmund qui doit gagner Longjumeau par les voies les plus rapides

15/09 M. Rothmund fournit un alibi complet, ne fut reconnu ni par l’épicier, ni par le boulanger, ni par le patron du café, n’insista point et se renferma dans le silence

15/09 M. Rothmund incarcéré à la prison de Corbeil

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L’assassinat de la petite Reine Lesch à Longjumeau [M. Rothmund au volant de sa camionnette lors d’une reconstitution]

16/09 La direction de l’enquête a été remise à M. Brancher, de la brigade mobile

16/09 M. Brancher effectue des perquisitions au domicile parisien de M. Rothmund et dans la chambre que « l’oncle René » avait au domicile de ses parents

16/09 15:00 obsèques de la petite Reine Lesch à Longjumeau. Le corps a été inhumé dans le cimetière de la localité

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17/09 Mme Lavarec avait parlé d’un certain Jean au commissaire du quartier Saint-Victor

17/09 12 :30 Mme Lavarec sort des locaux de la brigade mobile

17/09 après-midi M. Lévi-Valentin, interroge M. Rothmund à Corbeil

18/09 confrontation entre Jean Lainé et ses accusateurs

18/09 audition de Christian Cléry

20/09 confrontation entre M. Rothmund et sa soeur.

Médiagraphie :

Paris-Soir, Le Figaro, Le Journal, Le Matin, Le Populaire, L’Écho d’Alger, Le Temps (1935 – 1936)

 

Le crime du bois de Sans-Souci

Chapitre 1 – Macabre découverte

26/10/34 MM. Noël et Rothmund laissent pour mort M. Bourgeois à Paris

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25/08/35 M. Rothmund s’était emparé d’une voiture à Paris

13/09 (vendredi) de 8 heures à midi selon M. Laplanche, M. Rothmund se trouvait avec lui

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Météo du vendredi 13 septembre 1935

 

13/09 vers 11:00 Mme Lavarec prit sa fille par la main et l’emmena déjeuner rue Mouffetard chez [M. Barbulé] un jeune homme de sa connaissance. Là, elle fit manger la fillette et lui ordonna d’aller ensuite jouer dans la rue [la mère qui avait été autrefois danseuse, sortait, en effet, beaucoup]

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11, rue des Boulangers – domicile de Mme Lavarec [Accrochée au flanc de la montagne Sainte-Geneviève, derrière la Halle aux Vins, la rue des Boulangers monte, tortueuse.]

 

13/09 depuis 11:00 nul n’a revu la petite [fillette de 9 à 10 ans, aux courts cheveux châtains et vêtue avec soin d’un manteau rouge, doublé de soie grise, d’un tablier blanc à pois rouges et d’une robe à carreaux écossais]

13/09 de midi à 15:00 M. Rothmund n’a pas d’alibi

13/09 13:10 Mme Lucile aurait rencontré la petite Reine en extase devant la boutique de pâtissier de la place Contrescarpe

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Quartier de la Montagne sainte Geneviève

13/09 13:45 M. Regnaud avait remarqué la camionnette en stationnement à l’orée du bois, dans la côte de Longjumeau et tournant le dos à Paris

13/09 14:00 l’enfant avait disparu

13/09 entre 14:30 et 15:30 mort de la victime

13/09 entre 2 et 3 heures une gardienne de parc à essence, Mme Charbonnel, aperçut une camionnette arrêtée à l’entrée du chemin creux

13/09 14:45 M. Cohade, passait à proximité du bois de Sans-Souci, a remarqué à cet endroit une camionnette qui stationnait le long du trottoir

13/09 15:00 selon M. Laplanche, M. Rothmund se trouvait avec lui

13/09 15:45 M. et Mme Refeuille, au lieudit la Croix-de-Berny, à Antony, ont vu une camionnette répondant au signalement de celle de Rothmund se dirigeant vers Paris

13/09 15:55 la patronne d’un café près de la place d’Italie, rue Julienne, sert un verre de vin rouge à M. Rothmund [et la rue Julienne est voisine du boulevard Arago qui se trouve sur la route de la porte d’Orléans, donc de Longjumeau]

13/09 17:30 macabre découverte [sa première impression était que la petite avait été assommée, puis il se ravisa : l’enfant avait été étouffée]

13/09 M. Rothmund dîne chez M. Laplanche

13/09 minuit Mme Lavarec raconte à son frère M. Laplanche que sa petite fille avait disparu

13/09 soirée Mme Lavarec signale la disparition de son enfant.

Médiagraphie :

Paris-Soir, Le Figaro, Le Journal, Le Matin, Le Populaire, L’Écho d’Alger, Le Temps (1935 – 1936)

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