metamorphosis

Le phénomène de la métamorphose est un processus qui est resté largement incompris ou méconnu. Le symbole est repris et adapté avec des fortunes diverses, qu’il s’agisse de développement personnel, de communautés, de technologies variées ou d’urbanisme.

Les endoptérygotes, dits aussi holométaboles, on une métamorphose complète. C’est une sous-classe d’insectes qui inclut les hyménoptères, les coléoptères, les névroptères, les lépidoptères, &c : guêpes, fourmis, abeilles, coccinelles, libellules, moustiques, mouches, mites et papillons …

L’œuf éclos passe par les stades de larve ou chenille, de chrysalide ou de pupe, avant d’arriver au stade d’insecte parfait ou imago.

Dans l’exemple du papillon, pour la plupart, les cellules qui composent la chenille ne sont pas les cellules qui deviendront l’adulte. La chenille a des disques imaginaux (cellules qui créent l’imago) au sein de son corps. Différents groupes de ces cellules se développeront en différentes parties du corps adulte. Par exemple, un groupement élaborera dans les yeux composés de l’adulte.

Les cellules du papillon sont réparties à différents endroits dans le corps de la chenille. Petits amas de cellules minuscules, appelés bourgeons imaginaux, ils incarnent le modèle du papillon. Le système immunitaire de la chenille les reconnaît comme étrangers et tente de les détruire. Comme les bourgeons poussent plus vite et commencent à se relier, le système immunitaire de la chenille tombe en panne et son corps commence à se désintégrer. Entre temps elle s’est enfermée dans un cocon.

  • Guêpe : disque imaginaux (lèvre, appendices buccaux, antennes, oeil, pattes, aile, aile rudimentaire, organes génitaux)

Les nouvelles cellules, appelées cellules imaginales, sont si complètement différentes des cellules d’origine qu’on peut penser qu’il s’agit d’un virus ou d’une autre forme d’ennemi, aussi les cellules d’origine poursuivent l’attaque des cellules imaginales. Cependant, même si les cellules imaginales sont tuées car elles n’ont pas leur place, elles continuent toujours à apparaître, de plus en plus nombreuses. Finalement, les cellules imaginales commencent à se trouver les unes les autres et à se regrouper. Le semblable attire le semblable, et les grappes commencent à rejoindre en d’autres.

Certaines cellules imaginales commencent à se changer en cellules des ailes, certaines commencent à se changer en cellules des antennes, certaines commencent à se transformer en cellules du système digestif, et ainsi de suite. Ce ne sont plus des cellules imaginales mais elles sont devenues des cellules anatomiques de papillon. Comme nous le savons tous, s’il est laissé tout seul pour faire son truc, le papillon émerge finalement comme une entité complètement nouvelle de la chenille d’origine. Ont-ils les mêmes souvenirs, les mêmes leçons de vie, la même conscience?